Les femmes d’aujourd’hui en veulent !

Hier, c’était la journée de la femme, événement passé globalement inaperçu parce que tu comprends, en France, les femmes ne sont pas malheureuses, y a pas de raison, à quand une journée de l’homme, blablabla.  Comme la St Valentin est le jour où l’on se moque des amoureux, la journée de la femme est celle où tous les machos trouvent très drôles de nous rabaisser. Ahahah… Ahem.

Pour l’occasion, Accenture s’est un peu penché sur la place des femmes en entreprise, en voilà une bonne idée. Je vous livre les chiffres en vrac :

– Une femme cadre sur deux (46%) trouve que son responsable ne lui donne pas assez de responsabilités en rapport à ses compétences et qualités professionnelles. Je confirme, c’est même pour ça que j’ai démissionné (entre autres).

– Les femmes sont particulièrement volontaristes : si 59% d’entre elles estiment avoir très bien réussi leur vie et parmi elles, plus de 80% prennent des initiatives, réclament des tâches plus complexes et n’hésitent pas à sortir de leur « zone de confort » pour progresser dans leur carrière.

– Quelques chiffres encore :  78% acquièrent de nouvelles compétences pour passer à l’échelon supérieur, 76% aspirent à de nouvelles fonctions, 68% sont prêtes à voyager pour leurs projets professionnels et 65% réclament régulièrement de nouvelles missions.

L’étude montre en outre que les femmes privilégient la quête de nouvelles responsabilités alors que les hommes quémandent plus volontiers des augmentations. Donc si on en croit cette étude, les femmes ne rechignent pas à la tâche, du moment que l’échelon suivant est en vue. Je sais pas pour vous mais pour moi, c’est TOTALEMENT mon cas. Je suis une carriériste pur jus même si ce mot a une dimension péjorative qui ne me correspond pas. Je n’ai pas les dents qui rayent le parquet, je ne marche pas sur les cadavres de mes collaborateurs, je me contente d’avancer en cherchant des jobs où je m’éclate. Il est vrai qu’à choisir, je préfère un salaire moindre avec le peps dès le réveil (ou à peu près, je ne suis pas du matin) qu’un métier super bien payé qui m’amène tout droit à la dépression.


Ceci étant dit, on a beau être plus motivées, prêtes à se bouger le popotin pour être performantes, aller au-delà de nos simples attributions, que voit-on au dessus de notre échelle sociale ? Le plafond de verre, le fameux ! Ce qui fait qu’en 2008, les femmes gagnaient encore 20% de moins que les hommes. Alors évidemment, on va dire qu’après tout, c’est notre faute, on préfère travailler plus que gagner plus, on se démerde mal aussi. Le peu de femmes chefs d’entreprise ? Ohlala, ça ne veut rien dire, arrêtons de tout stigmatiser, c’est parce que vous ne savez pas vous imposer, blablabla. Tu parles ! Plutôt que de me lancer dans une bataille de chiffres à qui on fait dire ce que l’on veut, je me contente des faits. Chez TGGP, les responsables féminines sont dans les secteurs RH, presse féminine (et bah tiens), communication. Mais dans l’organigramme général, dans les hautes sphères, ça pue la testostérone.

Dans ma première boîte, le chef était effectivement une femme mais si j’ai bien compris, la boîte était un cadeau de papa.  Non qu’elle ne soit pas compétente mais du coup, je me pose la question : aurait-elle pu arriver à un poste dirigeant sans papa ? Hein ?


Alors quelle suite ? On démontre par A+B que les femmes sont globalement plus efficaces et volontaires que les hommes au travail, est-ce qu’on va enfin atomiser ce vilain plafond de verre ?


En attendant, le 08 mars fera la joie de tous les anti féministes qui n’ont pas compris encore qu’en France, même si on n’est pas à plaindre, c’est pas pour autant qu’il faut se la fermer et laisser les choses en l’état. De toute façon, je vomirai ad eternam la politique du « ta gueule, y a pire ailleurs ».

 

Merci à Amélie et Burson-Marsteller pour ces infos !


21 réflexions sur “Les femmes d’aujourd’hui en veulent !

  1. C’est là qu’il faut faire un débat ?

    Ton article est intéressant…Car il mêle ton expérience personnelle et des statistiques sérieuses…. Pas forcément des choses que j’ai expérimenté…

    Je noterais toutefois que dans tes statistiques, quand tu dis que 68% des femmes sont prêtes à voyager pour leurs projets professionnels, il faudrait voir quelle est la statistique pour les hommes…

    Cela dit, sur le fond on n’est bien d’accord, il n y a aucun écart de compétences, et même d’expérience, qui justifie un écart de salaire de 20% entre femmes et hommes pour les mêmes postes…

    Comme je t’ai dit, je n’ai pas cette expérience, puisque je suis bien plus bas que le plafond de verre… Et, à ce niveau (genre recherche de stages, premier emploi), je ne pense pas que les femmes soient défavorisées par rapport aux hommes… Je ne sais pas ce qui se passe après et plus haut…

    Tiens, un petit sophisme pour finir, si la société renâcle à faire de la place pour les femmes carriéristes, le corollaires ne serait-t-il pas que la place pour les hommes non carriéristes dans la société est réduite ?

  2. Ah ! Cette satanée horloge biologique, moins présente chez les hommes..

    Bref, tout cela est très profond comme tu dis, donc les choses évoluent lentement, mais évoluent quand même dans le bon sens..

  3. Euh oui, enfin le chiffre de 20% de différence est bidon hein… A diplôme égal, poste égal, et ancienneté égale, la différence n’est que de 6%, chiffre qui s’explique très bien étant donné qu’une femme fait en moyenne deux enfants dans sa vie, et que pendant ses congés maternité, il faut la payer elle, ainsi que la femme qui la remplace.

    Il y a effectivement une disparité de salaires entre hommes et femmes GLOBALEMENT, je veux dire sans tenir compte du poste etc. tout simplement parce qu’il est vrai qu’on retrouve moins de femmes dans les hautes sphères, notamment financière et industrielle.

    La véritable raison à cela étant fort probablement que peu de femmes veulent accéder à ce genre de poste, puisque ces postes ne laissent absolument aucun temps libre, donc pas temps pour la famille, donc pas de temps pour les enfants… Enfants auxquels les femmes ne sont absolument pas prêtes à renoncer, même si c’est ce qu’elles veulent faire croire quand elles ont la vingtaine…

  4. Et j’ajouterais aussi que cette histoire de disparité de salaire ne fonctionne que dans le domaine du salariat, ce n’est vrai ni chez les fonctionnaires ni chez les professions libérales.

    De plus, si j’avais envie de me mettre moi aussi à la revendication, je pourrais dire qu’on ne parle jamais de ce sujet dans l’autre sens: dans le domaine des médias et surtout dans le mannequinat, les femmes progressent plus vite que les hommes et sont BEAUCOUP mieux payées.

    Salut!

  5. Je n’ai jamais utilisé la charmante expression de « penser avec son vagin ». Je dis simplement que les femmes, leur corps étant voué à l’enfantement, sont naturellement plus attirées par les enfants et par le maternage que les hommes, sans nier que certaines parviennent à y échapper et font des carrières.

    Ce sera mon mot de la fin, argumenter seul n’ayant aucun intérêt.

  6. Je vais retourner ta proposition sur ma vision « trop biologique » des sexes: ce qui est un absolu non-sens, c’est la vision totalement non biologique des sexes qu’on voudrait me faire avaler. Si des gens veulent croire à tout prix qu’une femme possédant un vagin, des ovaires, des seins, des hanches larges (tout cela ne servant qu’à enfanter) n’est pas attirée naturellement par les enfants et le maternage (en tout cas plus que les hommes), alors soit, je ne peux rien pour eux, qu’ils restent avec leur croyance dévote.

    En attendant nier le fait que pas mal de femmes préfèrent faire des enfants et les élever plutôt que d’aller au boulot dans le tertiaire, c’est ça que je trouve rabaissant pour la femme et son activité de mère (qu’elle ne peut de toutes façons même plus choisir aujourd’hui).

    La croyance principale des gens poussant des jérémiades féministes est véritablement la suivante: le boulot salarié du tertiaire vaut plus que l’activité de mère. C’est ça qui est incroyable. Le féminisme voulant à tout prix mettre les femmes au travail est fondamentalement la négation de la femme en tant qu’elle est femme et qu’elle enfante.

  7. Je te garantis que je ne cherche pas la bagarre! Si je suis allé un peu loin (bien que je pense ce que je dis), c’est parce que j’ai eu l’impression que tu ne me lisais pas vraiment et que tu t’es braqué dès que j’ai un peu objecté et essayé de faire le contrepoids par rapport à l’idéologie victimaire (cf ton absence totale de réponse à mes commentaires).

    Je n’ai absolument pas de « jeu » dans lequel je chercherais à te faire rentrer.

  8. moi je ne cherche pas la polémique du tout !! j’essaye de me débrouiller comme je peux avec le truc qui pend entre mes jambes que dame nature a jugé bon de m’affubler, et c’est pas si évident que ça. 2 remarques, je ne sais pas si tu as pris le paramètre âge en compte : j’ai l’impression de voir surtout une analyse de vintenaire (c’est normal vu ton blog) et 2, ds ma boite sur les 20 nanas sur 120 personnes, 15/20 prennent leur mercredi donc au 4/5 (2 mecs sur 100 seulement sont au 4/5) voila la realité d’aujourd’hui ds le secteur informatique. On est encore ds le schéma classique le mec ramene le fric a la maison, madame s’occupe des gosses pour un bout de temps. (j’ai « payé » pour le savoir…) sur ce, attention a la bosse en grimpant l’echelle sociale…

  9. moi ça me rassure de lire qu’une jeune femme de 28 piges a autre chose dans la tête que d’enfanter. j’ai toujours eu du mal à comprendre qu’on ait pas la pétoche de faire des gamins ou tout du moins de douter un temps suffisamment long (ce qui appelle de la reflexion et de ne pas faire ça au hasard).
    l’horloge biologique ça me fait marrer ça, super culturel comme idée, complètement bidon en somme, tout comme le concept de paternité qui n’existe que dans nos sociétés contemporaines et occidentales.
    perso c’est un truc qui fait que j’aime lire les blogs comme celui ci : ça me change du schéma reproducteur réifié qu’on veut nous imposer depuis l’enfance. pas facile dans un pays où on est en tête de la fertilité pour l’union européenne.

  10. j’étais sur de l’avoir écrit avec le pieds ce commentaire. ce que je voulais dire c’est que l’idée de paternité n’existe pas en amont de celle ci. empiriquement oui tu joues ton role et tu l’assumes. c’est le désir d’enfant d’un mec que je remets en cause, tout comme cette histoire d’instinct maternel ou paternel. parents on le devient sur le tas, le reste c’est du bourrage de crâne.

  11. He he ! Il n y a que des hommes qui commentent ici (quoique F. n’en est peut être pas un)..
    Qu’on ne ressente pas à son niveau de discrimination envers les femmes, comme moi, ou qu’on soit persuadé que la différence biologique revient toujours sur le tapis à un moment ou l’autre, comme Louis ou philou, cette article « Haut les femmes! » fait réagir…

    Les propos de Louis sont clairement trop radicaux : toutes les femmes ne sont pas des ventres à maternité… C’est avant tout un choix individuel parmi d’autres, qui concernent hommes comme femmes… Néanmoins, je ne pense pas qu’il faut balayer d’un revers de la main la différence biologique… Elle existe et elle existera toujours…Après effectivement, dans un monde idéal, la différence devrait se limiter aux quatre mois qui entoure l’accouchement (quatre mois ce n’est pas grand chose, dans le même ordre biologique, il ya toutes sortes de maladies qui peuvent éloigner un individu du travail,…).. Et, pour tout ce qui concerne le congé parental, hommes et femmes devraient être égaux !
    Bon ce n’est pas le cas, le travail sur les psychologies est très long… et dépend de beaucoup de choses, notamment du contexte de travail…Les femmes de la boîte de philou ne font pas le même métier que les femmes de la boîte de Nina, où semble-t-il les carrières et la compétition entre femmes sont très importantes…
    Mais, c’est vrai que je me pose toujours la question du 20 % de salaire en moins : sur les mêmes métiers, avec la même ancienneté ? Est-ce que c’est le chiffre de 6% qui est significatif dans ce cas là… Le reste (entre 6% et 20%) ne signifiant pas une inégalité de salaire, mais une inégalité de carriére…

    Quoi qu’il en soit, j’ai l’impression que les choses vont dans le bon sens… Il faut continuer à en parler, à établir de belles statistiques complétes…
    Je pense que les combats féministes devraient être plus concentrés sur les points ou la condition féminine régresse : notamment quelques offensives machistes de pubs de femme-objets, ou de clips de raps, etc…

  12. He he !
    Et, dans le porno, c’est le seul genre cinématographique, où les femmes sont largement mieux payées que les hommes…

    Eh oui, la femme objet, cette beauté !

    C’est vrai qu’en tant qu’hommes, on est tellement peu habitués aux compliments sur notre physique comparativement aux femmes, que peut-être bien que j’aurais été flatté par « il n’a pas besoin d’être tête de liste : il est déjà l’idole de toutes les femmes : des plus jeunes aux grands-mères »… Un peu bêtement, sans me soucier des tenants et aboutissants…

  13. marrant j’ai toujours entendu que c’était les mecs les mieux payés dans le porno.
    sinon je persiste, le désir de paternité est culturel et contemporain. son concept même en anthropologie est très différent : ce rôle n’est pas rempli par le géniteur mais par le frère de la mère.

  14. mais alors pas du tout. je répète que des deux cotés je trouve ça bien de douter, le role de pondeur/pondeuse je ne le prends pas pour acquis, rien à foutre de la perpétuation de l’espèce.
    aigri non, cynique peut être, provocateur certainement. et je ne suis pas anti amour, je suis anti couple.

  15. sauf que je ne vois pas où tu prouves quoi que ce soit. surtout que tu confonds vie en société et vie animale sur cette histoire de reproduction. alors oui je pars dans tous les sens, je ne fais pas une conférence même si je balance une ou deux idées anthropologiques, et puis c’est léger de toute façon, je trouve que tu deviens un peu agressive sans raison, c’est pas si important.

  16. hé ho attention, moi je veux pas être mis dans lemême sac que Louis et F…je tiens a mes attributs..!! c’est vrai que le débat remue pas mal de choses au fond : d’accord pour dire que la promo c’est affaire d’ambition : si j’en avais un peu plus, je vegeterais moins. d’accord pour le concept de paternité : à 28/30 ans, j’avais envie d’être père…va comprendre…à 48 (bientôt) bonjour le chiard et son orientation…même pas sûr qu’il ait le bac ! bon d’accord, mon divorce lui a pas facilité la vie d’ado mais qu’est ce qu’il nous le fait payer. bref, un gosse ç’a s’assume du début à la fin…enfin y’a des mecs qui n’assurent pas : se cassent, ou délègue tout…pour le porno, alors mettez vous d’accord que je sache si ça vaut le coup de tenter une reconversion professionnelle, dans une version porno parodique parce y’aura de la formation a faire, et le résultat sera drôle. ah oui derniere chose, j’ai recemment changé de chef passant d’un sergent major a la con, qui m’a toujours cassé lors des augments et promos, à une « jeune » femme de plus de 35 ans quand même, qui depuis qu’elle a pris du galon, et la tête de son équipe de mec( ingés en majorité) s’habille plus qu’en pantalon et tenue stricte…deja qu’elle jurait comme un charretier (c’est le milieu qui veut ça) alors vais je gagner au change…je ne crois pas être son type….cela dit, cela ne me fait strictement rien d’être aux ordres d’une nana : en général, ça se passe plutôt mieux à tout point de vue. vive les femmes !! (disait wolinski, mysogine connu)

  17. et moi ce que je ne supporte pas c’est qu’on prenne mes mots, même mal foutus, et qu’on réécrive ce que je dis. stéréotypes? et puis quoi encore, patriarcat? je parle de sociétés dites premières où il n’y a pas de patriarcat, ce dont tu parles ça date au mieux de la naissance de l’écriture, ce qui n’a rien à voir avec mon commentaire qui traité de sociétés anciennes, d’où le fait que ce soit culturel.
    après les jugement sur ma personne je m’en fous (si je faisais ça je pense que j’en entendrais autrement plus), et limite oui c’est réactionnaire, dans le sens que c’est en réaction par rapport à une doxa actuelle, mais encore une fois je m’en fous.

  18. quelles questions? que j’écris mal? sans doute, que tu as une lecture orientée? non pas possible évidemment. que tu ne sais pas ce que c’est que l’anthropologie? pas possible non plus. que je suis un crétin qui ne connait pas la définition des mots (non parceque si je devais relever le nombre d’allusion péjorative ou du champ lexical du péjoratif depuis quatre ou cinq messages on s’en sortirait pas)?
    prétentieux? et dire à quelqun qu’il ne connait pas le définition d’un mot, ce qui est amusant parcequ’en l’occurence il y a plusieurs interprétations à celui là mais là encore je dois rêver, c’est humble et sympathique?

  19. non ça n’est pas difficile à comprendre en effet. sujet clos, et merci encore d’avoir déformé chacun de mes mots et de m’avoir bien fait passer pour le dernier des neuneus.

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