Quelques minutes de pure violence gratuite

Est-ce que vous connaissez le blog de Perséphone ? C’est un tort. La demoiselle nous gratifie régulièrement de scénarii et historiettes avec des meurtres et du sang. En lisant son blog, je me suis dit : tiens, si j’écrivais un article fictif d’une rare violence qui aurait pour thème « dans ta face sale connard de chez But ! ».  Oui parce que quand But ne remplit aucun de ses engagements, le responsable se permet de vous dire que c’est vous qui êtes de mauvaise foi et que « deux mois pour une livraison, ça arrive, on ne fera aucun geste
commercial ». Ah ouais, ben je vais me le faire toute seule.

But Nanterre, intérieur nuit. Le vigile roupille tranquillement devant les écrans de surveillance. Au dehors, une main gantée désactive l’alarme. Une demi douzaine d’individus pénètrent dans le magasin, à pas de loup. Même si l’alarme est désactivé et le vigile drogué par leur soin, autant ne pas se faire remarquer.

Cambrioleur 1 : Bon, c’est quoi le plan ?

Cambrioleur 2 : On doit trouver un meuble de salle de bain et un meuble d’entrée. Ah et aussi une étagère, la mienne est déjà pleine.

[Oui, c’est moi cambrioleur 2]

Cambrioleur 3 : Quel style tu veux ?

Cambrioleur 2 : Du bois clair pour l’entrée et l’étagère, blanc pour la salle de bain. Du simple, surtout. Tout ce qui se marie bien avec une table basse en verre avec un pied en forme de dauphin ou de sirène comme celles là, vous oubliez aussi sec. Si vous trouvez de chouettes rideaux pour séparer mon coin chambre du reste de la pièce et une housse de clic clac bordeaux ou prune.

Cambrioleur 4 : Tu veux pas 100 balles et un mars aussi ?

Cambrioleur 2 : Vu comme il m’a parlé l’autre enfoiré, c’est un légitime dédommagement. Allez let’s go !

Les cambrioleurs s’éparpillent discrètement dans le magasin et quand l’un d’eux trouve un produit correspondant aux recherches, il appuie sur son porte clé laser pour attirer l’attention. Ils remplissent le diable qu’ils ont amené avec les produits qu’ils recherchaient.

Cambrioleur 1 : C’est bon, on a tout ce qu’il nous faut. On y va.

Cambrioleur 2 : Allez y, j’ai un compte personnel à régler. Je vous rejoins dans quelques minutes.




Cambrioleur 2 [moi, quoi] se rend dans le bureau des responsables. Jérôme Noisel, c’est le sale con qui m’a traité comme une moins que rien au téléphone parce que y a plus grave dans la vie, que je suis de mauvaise foi et agressive. Tu vas voir si je suis agressive. Le bureau n’est pas fermé. Parfait. Cambrioleur 2 entre dans le bureau, jette un peu un œil. Sur le bureau, une photo de famille, Cambrioleur 2 la regarde un instant, on sent une hésitation dans son regard mais il est trop tard. Il jette le portrait contre le mur et prend tous les papiers qu’il trouve pour les jeter partout dans le bureau. Ensuite, il sort une bombe de son sac et tague sur les murs et les fenêtres des « sale con », tout en prenant bien soin de piétiner les papiers. Une fois la bombe terminée, Cambrioleur 2 grimpe sur le bureau, baisse son pantalon et sa culotte et s’accroupit pour laisser un dernier petit cadeau : un étron. Après s’être essuyé avec un papier traînant à portée de main, Cambrioleur 2 se rhabille et quitte la pièce.


Moralité : fallait pas m’énerver.

Bon, ok, en vrai, jamais je ne ferais ça, essentiellement parce que je ne sais pas cambrioler, neutraliser des alarmes et j’aurais tellement la trouille que mon transit en serait tout perturbé. Et puis en vrai, je serais pas capable de faire un truc aussi crade. Mais c’est un article plein de violence gratuite alors fallait pas juste se contenter de voler deux meubles et quelques petits bonus. A l’arrivée, j’ai reçu mon lit à la date de la 2e livraison mais je veux quand même un geste commercial car deux mois pour recevoir un lit payé comptant, c’est inadmissible. Et en plus que le mec se permette de dire que c’est moi qui suis de mauvaise foi, là, ça ne passe pas du tout. Surtout que je ne suis pas sûre que ce soit tout à fait légal de ne pas proposer au client de ne verser qu’un acompte quand il achète un produit qui n’est pas immédiatement disponible…

6 réflexions sur “Quelques minutes de pure violence gratuite

  1. La violence, c’est un truc formidable, ça détend, ça fait le teint frais (si si) et puis, c’est un hobby super sain. finalement.
    Moi c’est lapeyre qui me les brise et heureusement qu’il n’y en a pas deux. (j’ai mangé un clown)

  2. Parfois, il suffit d’écrire un mail aux directeurs d’un groupe et le la responsable se fait virer. J’ai déjà pratiqué ça une fois quand un responsable local me prennait trop pour un con…

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