Ciao moquette !

 

Comme je l’ai dit, quand j’ai visité l’appartement, j’ai tiqué sur la moquette beige. Pour ceux qui n’ont jamais vu Kenya, c’est un chat européen très classique avec pelage « écaille de tortue » à forte dominance noire. Et comme tout chat qui se respecte, elle aime se rouler. Moins que Carambar, celui de ma sœur qui passe son temps à s’étirer de tout son long mais quand même un peu. Puis le plus produit avec Kenya, c’est qu’elle a aussi le ventre blanc histoire qu’on soit sûr d’avoir du poil visible sur soi.


Ma première idée était de mettre du parquet stratifié sans colle, le système qui se clipe. Je regarde sur le net, pour une surface de 20 m² (je ne vais pas en mettre dans la cuisine et la salle de bain qui sont carrelées), j’en ai pour 300 euros , ça va. Mais c’est sans compter ma maman qui m’explique par A+B que le lino, c’est mieux et y en a qui font imitation parquet qui sont supers, tout ça, tout ça. Mouais. J’avais du lino à mon premier appartement et il s’était déchiré par endroit, des mini bouts qui ne se voyaient pas mais moi, je le savais puisque j’y vivais. Puis interdiction de mettre des talons aiguilles… Bon, ok, je n’en mets pas mais si ça me prenait un jour, hein ? Puis tu peux pas trop bouger les meubles car ça prend la marque. Mais après avoir regardé les prix et que ma sœur m’ait expliqué qu’Anthony poserait ça sans doute sans problème, je me laisse convaincre.

Là, je sens que je flatte les instincts Valérie Damidiesque de ma sœur qui a l’air toute excitée d’aller acheter mon lino. Oui, je ne suis pas véhiculée donc pour aller chercher le lino, il faut bien une voiture avec son pilote habituel car je refuse de conduire en région parisienne tant que je n’y suis pas obligée. Parce que le périph, j’y comprends rien, t’as des milliers de files et de sorties, c’est pas clair. Au moins à Toulouse, t’es sur la rocade ou tu en sors en prenant la voix de décélération, c’est simple comme tout. Donc après un déjeuner à l’hippopotamus, nous voici parties avec Anthony…au magasin de pêche. Pendant la demi heure où Anthony regarde les moulinets et je sais pas quoi, Alice et moi prenons le parti de
dormir. C’est fou comme on peut vite s’endormir quand on est au chaud derrière la vitre de la voiture, ohlala.

Nous voici enfin à Leroy Merlin. Ma sœur est passionnée par la question des linos et on le choisit plus ou moins ensemble : un lino imitation parquet en bois clair. Bon, il faut trouver le vendeur. 15 mn plus tard, un rigolo vient s’occuper de nous : « Bonjour, je voudrais voir vos linos…

– Ah non, nos sols en pvc parce que le lino, c’est très cher ! »

Si tu le dis, c’est pas vraiment un débat qui me passionne. Donc on lui explique ce qu’on veut, il nous fait une autre blagounette : « faut pas cirer le sol, hein, parce que ça l’abîme, le revêtement ». Bon, on va dire qu’il dit ça parce qu’Alice est blonde (oui, je suis toujours brune, moi). Il nous demande combien on veut, je réponds 20 mètres (oui, on avait pris les mesures avec Anthony, la zone à recouvrir fait un peu moins, je suis très forte en estimations spatiales…pour UNE fois). Mais la réponse ne satisfait pas le monsieur qui nous fait des calculs selon la surface de l’appartement, Anthony comprend, avec ma sœur, on a lâché l’affaire. Maintenant, avec le recul, j’ai compris le calcul.



Prochaine question : « ouais et alors, vous avez quel véhicule pour transporter le lino ? ». Réponse : une 206 avec trois personnes à bord. Oh il grimace le monsieur. Ben oui, on va se retrouver avec un tube de 4 mètre de long et dans une 206, ça rentre pas. On peut se faire livrer mais c’est très cher. Bon, il est temps de faire un conciliabule : « Bon, je reviendrai tout seul lundi, je mettrai un chiffon rouge sur le bout du rouleau qui dépassera et tout ira bien ». Ce que j’aime avec Anthony, c’est qu’il est drôlement plus au point que nous sur tous ces détails.

Dimanche matin, me voilà dans le train pour rentrer chez mes parents pour une semaine de vacances bien méritées (si, si). Le soir, je descends dans la cuisine où ma mère est au téléphone avec ma sœur, hilare. Une fois la conversation terminée, elle m’annonce : « sors ton portefeuille, ma fille.

-Oh pourquoi ? »

Parce qu’Alice et Anthony sont retournés chercher le lino et un rouleau de 4 mètres, ça ne rentre pas dans l’ascenseur. Du coup, ils ont dû monter trois étages à pied avec ce truc qui pèse 3 tonnes facile. Et évidemment, trois étages à s’engueuler (mais c’est leur mode de fonctionnement en fait), c’est long, très long…

Ils ont donc gagné un repas gratuit dans un resto qu’est bon (mais je sais pas encore lequel, si suggestions au passage. C’est non direct pour la Tour d’argent ou Pétrossian). Mais monter le lino est une chose, le poser en est une autre…

5 réflexions sur “Ciao moquette !

  1. Oh, j’y étais avec toi, dis donc. Pffff. la vie à paris est épuisante. Le mot emménagement me fatigue… Bon courage (oui, je suis, peut-être aussi un peu fatiguée en ce moment…).

  2. Visiblement j’ai du merder l’envoi de mon article jeudi soir…
    Tant pis je te le renverrai pour la semaine prochaine.
    Désolée pour le trou de dimanche du coup… :s

  3. suggestions de resto : le galopin, dans le 11ème près de bastille, bien et carte régulièrement renouvelée, ou le picotin dans le 12ème, pas loin de nation ou picpus. Par contre compte une 20aine d’euros par personne, plus le vin…

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