Sin City, de Robert Rodriguez (2003)

Par Keira

 Il y a des films comme ça qui vous scotchent au fauteuil et vous font vibrer les iris.

Je me rappelle de cette claque visuelle qu’a été pour moi ce fameux Sin City.

A l’époque je ne lisais pas de comics mais le nom de Franck Miller ne m’était pour autant pas inconnu.

Aussi, l’association Rodriguez-Miller m’a titillée.

 


Ne serait-ce que cette affiche…

Très graphique déjà à l’époque.

Et puis le casting : Bruce Willis, Mickey Rourke, Benicio del Toro, Rosario Dawson, Jessica Alba, Elijah Wood, Rutger Hauer, Michael Madsen, Clive Owen, Brittany Murphy, Josh Hartnett…

Le réalisateur aussi, Robert Rodriguez ! Ze Grand Pote de Mr. Tarantino !

Avouez que ça appate le client.

Et ça l’a appaté jusqu’au bout d’ailleurs.

Parce qu’en plus d’être, à l’époque, une révolution visuelle de par son côté noir et blanc hyper travaillé, c’est aussi un film sacrément couillu.

C’est vraiment un roman graphique mis en animation et ça respecte très bien l’esprit de la bande dessinée de Miller. Certains diront que ça la respecte sans doute trop. Je ne suis pas pas du genre à chipoter alors zou !

Ne serait-ce que ces destins croisés avec des personnages tous plus maudits les uns que les autres (Marv qui sort de taule et a passé une nuit magique avec Goldie qui se fait tuer, il cherche à la venger en remerciement. Dwight le seul flic intègre qui veut protéger sa petite amie de son ex qui est un ripou taré et tombe dans un engrenage infernal. Canaghan qui sauve la vie d’une fillette qui allait être violée et tuée par un dingue qui se révèle être le fils d’un sénateur corrompu et du coup en subi les conséquences…), des dialogues
plutôt cools et des scènes d’actions complètement prenante… En passant par une violence très présente mais jamais choquante au point d’être malade (on est pas devant Saw).

C’est d’ailleurs un des aspects que j’ai le plus apprécié je pense. Le fait que malgré toute la violence montrée on reste captivé par le film. Comme je le disais précédemment nous sommes face à un film graphiquement très travaillé. Du coup, c’est comme si on lisait un roman avec une scène très gore, on suit l’histoire sans être réellement atteint par le côté répugnant.

Une musique bien énergique par-dessus tout ça et (très) peu de morale. On nous sert un cocktail explosif et plein de saveur.

Et puis on peut aussi dire que pour un retour en force de Mickey Rourke on ne peut qu’être ravis. Son personnage de Marv est tout simplement génial. Et chapeau aux maquilleurs.

Vraiment un des films du début des années 2000 qui m’a énormément marquée de par la nouveauté visuelle et scénaristique qu’elle apporte.

Le re-nouveau des adaptations de comics et ce que ces bandes dessinées peuvent apporter au cinéma.

Ca faisait du bien quand on y pense. Et après tout, c’est toujours le cas !

11 réflexions sur “Sin City, de Robert Rodriguez (2003)

  1. Merci, merci, merci Keira pour cette chronique 🙂
    J’ai tellement été soufflé par ce film que ça m’avait inspiré, à l’époque (en 2004-2005 je crois, je passais le bac d’ailleurs), une série amateur, qui a quand même duré pendant 3 ans.

    Rien à redire, c’est tout comme tu as dit 🙂

  2. perso je n’aime pas du tout ce film, et je pense que bien au contraire les adaptations de comics sont majoritairement une très mauvaise chose pour le cinéma actuel. pour un ghost world ou un iron man (et ça me fait mal tout de même de les mettre sur la même ligne, le premier étant tellement meilleur que le deuxième) tu as combien de merdes infâmes qui auraient mieux fait de rester dans l’esprit des comptables qui les ont financés?
    pour revenir à sin city j’ai trouvé ça immonde visuellement, sans aucune originalité de mise en scène, en fait calquer les cases de la bédé sur grand écran avec le fond bleu comme meilleur ami ça a juste expurgé toute l’âme de l’illustré.
    là où le matériau d’origine était crade, montrait le dégueulasse des rues et des situations, là on a un film où tout semble propre et trop bien sur lui, et c’est très dérangeant pour la ville du vice je trouve. étrangement les seules scènes où j’ai ressenti quelque chose c’est justement les deux morceaux qui ne sont pas des copier coller, à savoir la première et la dernière scénette avec Hartnett et Mia Kirschner (magnifique comme toujours).
    bref pour moi ça reste une très mauvaise expérience, laide et indigeste que j’ai bien du mal à oublier, et en plus Miller tout seul remet le couvert avec le Spirit, histoire de faire se retourner Eisner dans sa tombe, avec toujours les mêmes gimmicks très laids.
    comme un quoi un génie de la bédé ça ne fait pas forcemment un grand metteur en scène loin s’en faut.

  3. Qu’un film aussi léché soit dit « immonde visuellement », ça me scotche. On aime ou on n’aime pas (et à vrai dire F., tu aimes ou tu n’aimes pas, je m’en fous), mais de là à dénigrer la qualité plastique objective, ça me dérange franchement. La sempiternelle rengaine « les goûts et les couleurs ça ne se discute pas » mène à ce genre de réactions un peu chiantes.

    D’ailleurs, une adaptation, c’est pas refaire la BD (ou le livre quand il s’agit d’un livre). C’est changer de matériau, aussi. Et j’ai du mal à comprendre ce que tu veux dire, parce que d’un côté tu reproches le fait que ce soit pas la même chose visuellement que dans le comic, tu trouves ça trop « lisse » (mouais), et de l’autre tu reproches le fait que ça colle trop (quand tu dis préférer les passages qui s’écartent de la BD). Bref, tu peux éclaircir ?

  4. tout d’abord encore heureux que les gouts et les couleurs se discutent, sinon on aurait rien à foutre là non? ensuite je ne vois qu’est ce qu’il peut y avoir d’objectif au juste quand on discute de ressenti par rapport à un visuel. perso je ne supporte plus ces effets numériques que tellement de gens trouvent si beaux. je trouve ça laid et vulgaire et bien loin de ce que j’aime au cinéma.
    deuzio au niveau de l’adaptation, mon soucis c’est que justement ce n’en est pas une.
    j’aime un blade runner qui justement ne se contente pas de calquer le matériau d’origine à l’écran, il l’adapte, scott en fait un objet cinématographique, très différent du livre et pourtant proche dans l’esprit et avec une vraie atmosphère. là c’est de la bédé à l’écran, moins ce qu’il y avait de bien dans la bédé, en somme y a comme une couille dans le potage.
    mais en fait tu as raison, que j’aime ou pas on s’en fout un peu.

  5. F, le jour où les gens respecteront un peu plus ton opinion je pense que c’est quand tes propos seront moins agressifs.
    Quand je lis ta réponse à mon article j’ai l’impression d’être agressée physiquement et d’être publiquement méprisée pour mon avis divergent. Et c’est comme ça pour tous les articles sur lesquels tu postes un commentaire où tu n’es pas d’accord avec l’auteur.
    Ca devient lourd.
    Ca me ferait plaisir que tu reviennes mais quand tu sera calmé.
    J’t’apprécie quand même.

  6. (et moi qui me la joue p’tit mec à venir défendre ma coupine de chronique Keira 😀 si quelqu’un t’embête tu me le dis hein Keikei, je viendrai dire des trucs pas forcément justes mais bien virulents pour contrattaquer ^^)

  7. tout ça n’a pourtant rien de personnel, faut pas le prendre comme ça, et personne ne s’est plaint de mes messages, pas besoin de faire dans la surinterprétation non plus. et quand je disais qu’on se fous de ce que j’aime ou pas j’étais sincère, ce n’était juste pas le débat.

  8. Je n’ai pas dit que c’était personnel, juste que c’est l’impression que ça fait quand on te lit. En tout cas pour moi.
    Et ce n’est pas la première fois que je le ressens.
    Sauf que je m’étais auto-censurée.

    La surinterprétation viendrait si j’avais un minimum un sentiment de culpabilité mais ce n’est pas le cas. Donc essaye d’être un peu plus… doux.

    Bobby > Je retiens l’info, merci 😉 Je ferai la même si on t’embête !

  9. Ze film ! le seul du genre, un très très gros congratulation ! un comic sur grand écran tellement réussi, je me suis retrouvé sur le cul lorsque les lumière de la salle se sont allumées. Chapeaux bats.

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