Episode 18

Chapitre 12

 

            Oceany s’étira longuement et plongea le nez dans son bol de céréales. Elle
n’avait vraiment pas faim, sans doute parce qu’elle repensait encore à ce que lui avait dit Kirstie hier ; Combien de gens pensaient, à tort, que tout était arrivé à cause de son père, alors
que, au contraire, c’était grâce à lui qu’ils étaient encore là ? Elle ne supportait pas l’idée qu’on ait pu porter atteinte à la mémoire de son père et pourtant, elle devait bien se rendre
compte que c’était déjà fait.

Alyson et Nicholas arrivèrent, un immense sourire sur le visage et elle comprit immédiatement qu’ils venaient d’apprendre une fantastique nouvelle, même elle ne
savait pas de quoi il s’agissait.

« Ma chérie, Bill Oxford en personne vient de nous appeler.

– Ouah, quel honneur ! fit-elle, ironique.

– Il va donner une fête somptueuse pour tes fiançailles avec Mark.

– Quoi ? Mais…vous ne trouvez pas que je suis un peu trop jeune pour me fiancer ?

– Mais non, pas du tout. De toute façon, tu te marieras avec Mark tôt ou tard, alors pourquoi attendre ? La fête aura lieu mercredi prochain.

– Quoi ? Et j’ai pas mon mot à dire, là-dedans ? De toute façon, mercredi, j’ai déjà quelque chose de prévu, désolée, je ne pourrai pas venir à mes
propres fiançailles.

– Quoi que tu aies prévu, ce sera probablement annulé. Tout Technopolis est invité !

– Même les exclus ?

– Ne dis pas sottises, voyons.

– Alors, ne dites pas que tout Technopolis est invité, mais parlez de l’élite, ce sera plus correct.

– Oceany, je croyais que tu étais d’accord pour te fiancer avec Mark, remarqua Nicholas, visiblement ennuyé par la réaction de sa belle-fille.

– Oui, je l’étais et je le suis toujours, mais je trouve que les choses vont trop vite, ça me…ça me fait peur. Et puis, on ne m’a jamais demandé mon avis dans cette
histoire, alors que c’est ma vie, quand même. On ne m’a pas dit : Mark Oxford voudrait se fiancer avec toi, est-ce que tu es d’accord, mais : tu vas te fiancer avec Mark, que tu sois
d’accord ou non.

– Ecoute, ma chérie, je…Nicholas, tu peux nous laisser ? Je crois que nous avons besoin d’avoir une discussion mère-fille. »

Il haussa les épaules et quitta la pièce. Apparemment, ces fiançailles étaient très importantes et ils devaient à tout prix convaincre la jeune fille d’accepter
cette fête. Alyson s’installa sur le fauteuil à côté de sa fille et lui prit les mains.

« Ecoute, ma chérie, je sais que tout ça t’a été imposé, mais il faut que tu comprennes que Mark est le meilleur parti de la ville et qu’il t’a fait l’honneur
de te choisir. Beaucoup de filles se damneraient pour avoir la même chance que toi.

– C’est justement ça, le problème. Je dois me marier avec lui parce que c’est un bon parti, et non pas parce que je l’aime, je ne trouve pas ça normal.

– L’amour n’est pas forcément une bonne chose, ma chérie. Parfois, il vaut mieux faire des mariages de raison, tu sais.

– Tu délires, enfin !

– Tu as déjà été amoureuse, Oceany ?

– En quel temps ? J’ai vécu quasiment toute ma vie en temps de guerre, ce n’est pas particulièrement propice aux rencontres amoureuses, quoi qu’on en
dise.

– Donc, tu ne sais pas ce qu’est l’amour. Moi, je le sais et ce n’est pas aussi merveilleux que ce qu’on dit. L’amour, ça peut te rendre heureuse, c’est certain.
Mais ça fait très mal, aussi, des fois. Ton père…j’aimais ton père, j’étais prête à tout pour lui, mais j’ai énormément souffert avec lui, il était si…égoïste ! Tu ne peux pas t’imaginer à
quel point. Lui ne m’a jamais aimé, il me considérait comme une maîtresse, d’abord, puis comme la mère de ses enfants. Mais il n’y avait pas d’amour, tu comprends ? Ton père n’aimait que
lui, en fin de compte.

– Tu as tort, il nous aimait, tous les trois.

– Enfin, Oceany, il n’a même pas connu Oliver, ou presque ! Il avait deux mois quand son père est mort. Quant à moi, il me considérait plus comme un fardeau
qu’autre chose, mais toi…je pense que tu étais la seule personne digne d’intérêt, à ses yeux. Enfin, tout ça pour dire que ce mariage arrangé est une bonne chose pour toi.

– Comment puis-je en être certaine ? Je n’ai jamais été amoureuse et je ne peux pas me rendre compte des méfaits de l’amour. Et puis, toi, tu es peut-être mal
tombée, mais je pourrais avoir plus de chances, moi.

– Peut-être, mais…je ne vais pas très bien, tu sais, j’ai l’impression…que c’est un peu le fouillis, là-dedans, expliqua-t-elle en montrant son crâne, et je veux
être sûre que tu n’auras besoin de rien quand je…enfin, si je devais partir pour me soigner.

– Quoi ? Mais qu’est ce que tu as ?

– Je ne sais pas, je crois que je suis en train de devenir folle. J’ai pas mal d’idées contradictoires dans la tête et je ne sais plus où j’en suis. Je veux
m’assurer que mes deux enfants puissent se débrouiller sans moi.  Tu comprends pourquoi ce mariage me tient tant à cœur : Mark est un si gentil garçon. Il peut te
rendre heureuse, je le sais et je ne me sentirai rassurée que quand vous vous serez mariés.

– Maman, je…

– Oh, ma chérie, je t’aime tellement. »

Alyson prit sa fille dans ses bras et la serra très fort, tandis qu’Oceany essayait de mettre de l’ordre dans ses idées. Sa mère était malade ? Ca expliquait
peut-être son comportement étrange depuis quelques temps. Elle n’avait peut-être plus envie de perdre du temps à pester contre cette ville, elle avait dû comprendre qu’il ne lui restait plus
beaucoup de temps et elle devait profiter au maximum des plaisirs de la vie.

Après avoir étreint sa fille, elle se leva, écrasa une larme qui brillait au coin de l’œil et partit sans rien ajouter, laissant sa fille seule, en proie à ses
doutes. Pour la première fois, elle se demanda si c’était une bonne idée de détruire cette ville. Si ses amis et elle arrivaient à leur fin, tous ceux qui seront encore là devraient vivre au
milieu de la nature et renoncer au confort moderne. Mais si sa mère était malade, qui la soignerait ? Il n’y aurait plus d’hôpitaux et ceux qui avaient été autrefois médecins, avant et
pendant la guerre, avaient peut-être oublié certaines choses. Dans ce cas, détruire Technopolis reviendrait à sacrifier sa mère et elle ne pouvait pas accepter cette idée. Si elle devait sauver
deux personnes dans cette ville, ce serait Oliver et Alyson sans l’ombre d’une hésitation. Mais ils comptaient tous sur elle, en bas, elle ne pouvait pas les délaisser, elle s’était
engagée…

Elle soupira et se prit la tête entre les mains. Elle n’avait jamais été face à un si cruel dilemme.

—–

            Maria écrasa sa cigarette dans le cendrier et avala une gorgée de café en
grimaçant. Il était infect, mais au moins, Juan ne viendrait pas la harceler dans ce bar. Elle lui avait clairement expliqué qu’elle ne voulait plus jamais le voir, sauf s’il arrêtait d’obéir
aveuglément à cette petite garce d’Oceany, mais elle savait que ça n’arriverait jamais. Il était amoureux d’elle, ne jurait que par elle et l’adorait comme une véritable déesse. Quel
crétin ! Il irait jusqu’à lécher les bottes d’Oxford, si elle le lui demandait ; il lui obéissait sans même réfléchir, mais elle n’avait pas été dupe. Oceany n’avait jamais été de leur
côté, elle était en fait la pire des élitaires, mais elle voulait les avoir sous contrôle pour éviter toute révolte, mais elle avait échoué.

« Mondanité : notre maire bien aimé a annoncé les fiançailles de son fils Mark avec Oceany Antelwort Geller. A cette occasion, une immense fête sera
donnée à la salle de réception vendredi soir avec, au programme, le célèbre ballet Le lac des cygnes qui sera suivi d’un grand Bal masqué, chaque convive étant invité à venir costumé. M
Oxford… »

Maria n’écouta pas la suite et se précipita hors du bar. Elle avait quatre jours pour tout mettre en place. Oxford lui avait donné la plus belle occasion de le
supprimer, ainsi que tous ces élitaires et, en particulier, cette garce d’Oceany. Puis toute la ville suivrait :  elle ferait d’abord exploser la salle de
réception, puis les quatre piliers, ce serait la fin de Technopolis, l’heure du jugement dernier. Les exclus aurait de bonnes chances de survivre : la bulle en verre détruirait d’abord les
plus hauts étages, ce qui la ralentirait sûrement, permettant aux plus misérables d’être sauvés. Et s’ils mourraient ? Chaque combat appelait des sacrifices, ils perdraient la vie pour une
noble cause.

—–

            Ethan resta un instant sur son canapé, les yeux clos, afin de remettre de
l’ordre dans sa tête. Ces fiançailles n’étaient peut-être pas une bonne chose. D’une part, Oceany risquait de perdre son envie de se battre, mais surtout, il devait lui avouer ce qu’il savait sur
Mark avant qu’il ne soit trop tard : qu’est-ce qu’il lui prouvait que le futur fiancé serait plus délicat avec sa promise ?  Une fois mariés, il ne se gênerait peut-être pas pour
la forcer à faire l’amour avec lui, comme il l’avait fait avec Kirstie.

« Tout est parfait ! s’exclama Neve qui était assise à côté de lui.

– Qu’est ce qu’il t’arrive ?

– Tout se passe comme nous l’avions prévu : ces deux-là vont se marier et nous allons marier notre fils à leur fille.

– Quel fils ? Quelle fille ? Ces enfants n’existent pas ! Et si nous avons chacun des filles, qu’est ce qu’on fait ? Un mariage de
lesbiennes ?

– Ce que tu peux être vulgaire ! Ce que j’aimerais être à la place d’Oceany, épouser un jeune homme séduisant, galant, raffiné, au lieu d’un pauvre idiot comme
toi.

– Si tu veux rompre les fiançailles, te gêne pas pour moi, ça me fera très plaisir. Tu sais très bien que si j’avais eu le choix, ce n’est pas avec toi que je me
serais fiancé.

– Oh, vraiment ? Et qui tu aurais choisi ?

– Je ne sais pas…pourquoi pas Oceany, justement ? Je m’entends très bien avec elle et elle n’est pas superficielle comme toi.

– Toi et Oceany Antelwort Geller ? Mon pauvre Ethan, elle beaucoup trop bien pour toi, laisse tomber.

– Si tu allais t’acheter une tenue pour ce bal, ça me fera des vacances.

– Je ferais n’importe quoi pour ne pas supporter ta présence plus longtemps. »

Elle se leva brusquement et partit sans prendre le soin de refermer la porte. Depuis qu’il était revenu, elle s’était montrée particulièrement odieuse avec lui.
Peut-être avait-elle entendu dire qu’il était avec une maîtresse, mais il s’en moquait, au fond, il avait d’autres soucis en tête. Mais il était en colère contre elle, parce qu’elle l’avait
vexée, quand elle avait dit qu’il ne pourrait jamais prétendre à avoir Oceany. Ce n’était pas vrai : ils étaient semblables, le même caractère, les mêmes ambitions et…et puis elle était si
jolie que…

« Ethan, tu as de la visite. »

Il regarda sa mère qui avait été aux petits soins avec lui depuis qu’il était revenu chez lui et il lui en était reconnaissant. Ce n’était pas une sinécure d’être
un rebelle, il fallait toujours faire attention à tout et se battre à longueur de temps.

Il se leva et se rendit dans l’entrée où il trouva Oceany, visiblement inquiète. Il la conduisit dans sa chambre pour éviter d’être dérangés et attendit qu’elle lui
explique la raison de sa visite.

« Je suis un peu perdue, commença-t-elle, je ne sais plus trop où j’en suis.

– Ca a un rapport avec vos fiançailles avec Mark ?

– Hein ? Oh non, ça, c’est juste contrariant, je ne pensais pas devoir me fiancer si tôt, mais…ma mère est malade.

– Qu’a-t-elle ?

– Je ne sais pas exactement, mais ça a un rapport avec sa…avec son mental. Elle perd un peu les pédales, à ce qu’elle m’a dit et je me demande…si elle a besoin de
soins, comment fera-t-elle si nous détruisons tout ? Il n’y a plus de médecins humains, qui pourra la soigner ?

– Oui, je comprends.

– Je ne suis pas certaine de pouvoir sacrifier ma mère ainsi, c’est la personne que j’aime le plus au monde avec mon frère. Si elle devait mourir à cause de moi, je
ne m’en remettrais pas.

– Vous voulez abandonner la lutte ?

– Je n’en sais rien, c’est pour ça que je suis ici. Vous pouvez me conseiller, vous êtes le mieux placé pour ça.

– Moi ?

– Vous aimez votre mère autant que moi, j’aime la mienne et vous connaissez mes activités au sein des rebelles. Je ne vois vraiment pas avec qui je pourrais en
parler à part vous.

– Ah, vu sous cet angle…je crois que vous devriez continuer. D’une part parce que votre mère ne pourra jamais être heureuse ici et d’autre part, personne ne sait ce
qu’elle a exactement. Ce n’est peut-être pas grave.

– Ma mère n’est pas du genre à exagérer.

– Peut-être son problème vient-il de…d’une dépression ou quelque chose du même genre. Vous savez, c’est très compliqué, la psychologie, la plupart de nos petits
problèmes de santé ont des origines pathologiques.

– D’accord, mais si elle était vraiment malade ?

– Ecoutez, Oceany, je ne peux pas décider pour vous, mais voici ce que je pense. Si ma mère avait de graves problèmes comme la vôtre, je voudrais qu’elle quitte
cette prison dorée pour finir ses jours libres, auprès de la mer, par exemple. Seulement, ce que je pense, moi, ne doit pas vous influencer. Vous êtes adulte, vous devez chercher la réponse en
vous-même.

– Oui, sans doute.

– Je voulais vous parler de vos fiançailles et de…

– Ethan, qu’est ce que je vais faire ?  »

Elle s’assit sur le lit et se mit à sangloter, ce qui le coupa dans son élan. Ce n’était vraiment pas le bon moment pour lui annoncer que son futur fiancé était un
salopard. Il s’installa à côté d’elle et passa son bras autour de ses épaules, ce qu’elle sembla apprécier puisqu’elle s’appuya sur son torse et continua à pleurer. C’était étrange de la voir
ainsi, il l’avait toujours considérée comme une femme forte ayant une totale maîtrise de ses sentiments, mais là, il découvrait sa fragilité. Il voyait enfin le visage de la petite fille brisée
par la guerre qu’elle avait réussi à cacher jusque là.

« Ca va aller, ne vous inquiétez pas, je sui sûr que tout va s’arranger.

– Vraiment ?

– Mais bien sûr ! S’il existe un Dieu, là-haut, il voit tous les efforts que vous faites pour rendre à ses créatures leur liberté et il ne peut pas être
insensible à ça.

– Je ne suis pas croyante. De toute façon, comment peut-on l’être quand on naît en temps de guerre ?  »

Il ne répondit pas. Il oubliait souvent qu’elle était plus jeune que lui et qu’elle n’avait pas connu la vie d’avant, quand les hommes avaient des problèmes
d’argent, trimaient au boulot mais étaient libres d’aller où ils voulaient…cette société là avaient beaucoup de défauts, mais Technopolis aussi. Personne n’avait encore trouvé la solution miracle
et il se demandait si, un jour, les hommes pourraient vivre heureux ensemble, sans s’écraser les uns les autres.

Elle sécha ses larmes et s’éloigna un peu de lui, à regrets, certes, car il sentait très bon et qu’elle avait eu un sentiment de sécurité dans ses bras. Mais elle
ne devait pas trop s’attacher à lui. Elle avait déjà assez de soucis, il ne valait mieux pas en rajouter.

« Je…euh…je suis désolée.

– Pourquoi ?

– D’avoir pleuré comme ça, je vous ai mis mal à l’aise, ce n’était pas très malin de ma part, excusez-moi.

– Vous avez bien fait, au contraire. Ca ne sert à rien de tout garder pour soi, il fallait que ça sorte et ça vous fait du bien, non ? Vous n’êtes pas
surhumaine, Oceany, acceptez vos faiblesses.

– Je n’ai pas le temps d’avoir des faiblesses.

– C’est ridicule : vous devriez être plus indulgente avec vous-même. Vous n’irez pas bien loin, sinon. Regardez-moi. »

Il lui prit le menton et la força à le regarder, ce qui lui déplut fortement. Il prenait vraiment trop de libertés avec elle, alors qu’ils ne se connaissaient que
depuis si peu de temps, pour qui se prenait-il ?

« J’ai confiance en vous. Juan, Myo, Mai, Kirstie…ils ont tous confiance en vous, et ils vous aiment. Ils ne vous en voudront pas si vous vous laissez aller de
temps en temps, si vous vous conduisez comme un être humain normal. Parce que c’est ce que vous êtes et c’est ce qu’ils aiment en vous.

– Et vous ?

– Moi, je suis comme eux, je suis charmé. »

Il rapprocha imperceptiblement son visage, mais elle se releva rapidement et se posa à l’autre bout de la chambre. Est-ce qu’il n’avait pas cherché à
l’embrasser ? Peut-être se faisait-elle des idées, peut-être prenait-elle ses désirs pour la réalité ? Mais non, elle ne le désirait pas, ce n’était qu’un homme comme les autres et elle
n’avait pas le temps de tomber amoureuse, pour le moment. Trop de gens comptaient sur elle.

« Merci de m’avoir écoutée, Ethan, mais je dois m’en aller.

– A ce soir, alors.

– Ce soir ?

– Oui, avec les autres.

– Oh oui ! C’est ça, à ce soir. »

Elle était très mal à l’aise face à lui, ce qui ne lui était jamais arrivé. Elle avait toujours eu de l’aplomb et du caractère, personne n’avait réussi à la
déstabiliser. Et il avait suffi à Ethan de poser sur elle ses grands yeux bleus et de lui sourire. Ce qui l’énervait au plus haut point, car elle avait horreur de ne pas être totalement maîtresse
d’elle-même.

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6 réflexions sur “Episode 18

  1. Bah elles sont où les menottes à la fraise (d’ailleurs ils font aussi des cravaches à la pomme)…

    Bon, ben j’attend avec impatience le prochain épisode…

  2. moi aussi commentaire ! bon même si je n’ai pas lu le roman parce que oui j=’avoue j’ai pas eu le courage de rattraper mon retard. mais tu me le pretera en entier un jour hein ? 🙂

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