Et si on enlevait la capote et qu’on passait le test ?

Tu l’aimes, il ou elle t’aime, c’est le grand soleil au milieu d’un ciel bleu sans nuages avec des oiseaux qui font piou piou et des cœurs tudum tudum. Bref, vous vous aimez et c’est le peton. Sauf que. Sauf que pendant vos ébats enflammés, passionnés et tout ça, il y a une petit chose pas top agréable : la capote. Mais là, ça fait quelques mois que vous êtes ensemble, et si on passait à l’étape suivante.

Les couples de notre temps ont en effet une nouvelle étape à franchir pour se rapprocher encore plus : la disparition de la capote et, donc, le test HIV. Parce que faut dire ce qui est, la capote, ça a un côté pratique pour ce qui est écoulement post coïtal mais faut dire ce qui est, niveau sensation, c’est pas le top du top. Ils ont beau les nervurer, perler, chauffer, refroidir, ça ne vaut pas le vrai contact humain. D’ailleurs, j’ai testé les capotes effet froid, c’est très décevant. Bon, au début, j’avais peur que ça assèche ou que ça irrite mais finalement, ça pue juste le menthol. Avis partagé par le monsieur. Si quelqu’un ici a testé l’effet chaud pour témoigner, ce serait sympa, merci.

Ainsi, on a une nouvelle étape. Maintenant, c’est : on se rencontre, on couche ensemble, on fait le test HIV et on enlève la capote, puis on vivra ensemble et même que plus tard, on fera des bébés. En nos temps troublés, enlever la capote n’est pas anodin. Ca veut dire qu’on fait confiance à l’autre : tel jour, on a fait ensemble un test HIV et tu étais séronégatif. T’as intérêt à le rester. Sans dire que c’est une preuve de fidélité absolue, c’est au moins une preuve de « si tu couches ailleurs, aies au moins la décence de te couvrir ». Pour moi, ça représente une étape supplémentaire dans l’engagement et la confiance en l’autre, surtout que parallèlement se pose la question de la nouvelle méthode contraceptive. Ok pour enlever la capote mais c’est pas une raison pour faire un bébé en même temps. Et là, en général, qu’est-ce qu’on choisit ? La pilule (ou l’implant, c’est pareil) dans l’immense majorité des cas. Alors que la contraception se faisait à deux, là, c’est la seule femme qui en prend la responsabilité car je ne connais pas beaucoup de mecs qui vérifient que leur copine prend bien sa pilule. D’un autre côté, je sais pas si j’apprécierais..

Ce test et ciao la capote est devenu un vrai moment clé dans la vie du couple. D’abord, c’est traverser ensemble une « épreuve ». Tout ceux qui ont passé un test HIV le savent : on a beau savoir que, techniquement, on risque rien, on a toujours une pointe d’angoisse quand arrive le résultat. Et si la capote avait pété sans que je m’en rende compte ? Et si, et si… Puis la bonne surprise (enfin, en général, on va envisager le positif pour cet article) : tout va bien. Ensuite, les relations sexuelles changent. On n’a plus à vérifier que la boîte est encore garnie, à se demander ce qu’on fait de la capote usagée, essayer de ne pas casser la belle érection de monsieur au moment de l’enfilage fatidique. Bref, le sexe devient à volonté si on veut. Et là, on découvre de nouvelles joies comme celle de partir
en courant aux toilettes après le sexe car tout le sperme n’est pas parti dedans, une partie a décidé que dehors, c’était plus cool. Mais, ça, c’est un détail, finalement. La seule chose qui compte, c’est d’avoir fait un pas de plus dans l’engagement. Sans doute que la prochaine étape sera de vivre ensemble mais pour le moment, profitons du fait qu’on n’a plus besoin de bouchons en caoutchouc pour s’amuser. Et puis faut dire ce qui est, c’est tellement meilleur…

Mais c’est tellement meilleur qu’on ne le fait pas avec n’importe qui, bande de coquinous ! La capote, jusqu’au test. Ceci était un message de prévention offert gracieusement par les vingtenaires and co.

10 réflexions sur “Et si on enlevait la capote et qu’on passait le test ?

  1. Merci pour cet article, Nina !
    Je suis bénévole dans une association en lien avec le sida… et il est parfois étonnant de réaliser le nombre de personnes qui ne se sentent toujours pas concernés par le sujet.
    Et qui se disent que demander à son partenaire de faire le test, c’est une marque d’un manque de confiance. C’est justement tellement le contraire !
    Donc merci, peut-être arriveras-tu à en sensibiliser encore quelques-uns! 😉

  2. Je suis entièrement d’accord avec toi. (Quoi que c’est normal aussi, étant donné que l’article a un côté préventif).
    Mais s’il y a un quelque chose qui me chiffone, c’est lorsque tu dis, « En nos temps troublés, enlever la capote n’est pas anodin ». Je trouve personnellement qu’enlever la capote au profit de la pillule et de tout acte de confiance est devenu trop anodin. On fait confiance à quelqu’un au bout de quelques mois et hop, ciao capote ! Pour ma part, c’est devenu beaucoup trop facile. C’est sûr que la côté matériel du préservatif n’est pas agréable, et que le contact direct est largement mieux. Mais tout même, il ne faut pas oublier toutes ces saletés de maladie qui traînent à cause d’un bout de latex zapé volontairement. C’est pour cela que je trouve que de nos jours, on va vite en besogne.
    Après, bien sûr, c’est propre à chacun.

  3. J’ai testé les Manix hot, chauffantes donc…
    Ben euh…Très honnêtement, je n’ai pas senti la moindre différence. Déjà, normalement les corps (enfin le mien, en interne) sont à 37° et des brouettes. Ensuite, les mouvements de va et vient procurent de manière mécanique une sensation de chaleur. Donc au final, pas vu la différence avec une capote normale. Les perlées/nervurées ne me font rien de spécial non plus mais mon dernier partenaire en date a trouvé ça très bien : c’est le premier à me le dire !
    Sinon, outre l’aspect réceptacle à semence divine, j’aime bien le côté lubrifié des capotes. Sans capote j’ai toujours l’impression que ça a du mal à rentrer et ça fait mal.
    Il y a un truc qui me fascine avec les capotes, c’est que JAMAIS je n’ai vu un mec en enfiler une de manière « académique », c’est-à-dire de la façon dont s’est expliqué sur la notice ou par les éducateurs qu’on peut voir parfois dans les classes. En général le mec écarte la capote comme une chaussette et l’enfile…ben comme une chaussette. Et quand il relâche, ça fait « clac ». Ce n’est qu’à la fin qu’il la déroule jusqu’à la base. Et pour avoir essayé d’en mettre une moi-même, c’est vrai que c’est une vraie galère pour faire comme sur le schéma.

  4. Pourquoi se priver des plaisirs des capotes qui irritent à force, qui pètent parfois, s’empêcher de stresser utilement à chaque retard de règles ou coït endiablé? Non mais franchement!

  5. « Et là, on découvre de nouvelles joies comme celle de partir en courant aux toilettes après le sexe car tout le sperme n’est pas parti dedans, une partie a décidé que dehors, c’était plus cool »

    Note pour plus tard : ne plus jamais lire ce genre d’article avant de passer à table ^^

  6. juste rappeler également qu’il ne faut pas se contenter que d’un test HIV, mais également dépister les MST et autres hépatites hors tous les tests ne le proposent pas.
    Sinon comme tu l’as dit c’est un pas en avant, une étape, peut être que là aussi il ne faut pas brusquer l’autre à la passer…

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