C’est dur dur d’être un bébé

(Article tout plein de pathignonneries car je suis officiellement dotée d’un instinct tanternel très développé)


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27 juin, c’est parti pour l’aventure, avec ma soeur puis mon beau-frère et surtout mon neveu, nous voici partis sur les routes de France, destination les Landes pour les vacances en famille. L’occasion de jouer les observatrices et de me dire que la vie de bébé, c’est quand même pas mal chiant parfois.

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Saturnin a un an et demi, il marche, court, papote mais on comprend pas bien. Il maîtrise bien le papa, maman, « ayé », « auvoir », « doudou » et « a-iiiie » (tatie). Ma mère est aussi affublée du « maman » pour gagner du temps, mon père hérite des Dadou (son nom officiel de Papi), Baba. Parce que voilà, les bébés, on m’a toujours dit que ça faisait pas tout en même temps donc lui, il a commencé par le mouvement, enchaînant le 4  pattes-debout-marché en quelques mois à peine. Les dents ont un peu traînassé et maintenant, on en vient à la parole. Et il en dit des choses mais la plupart du temps, on comprend pas. Enfin, on sait ce qu’il demande mais on ne comprend pas précisément les idiomes et moi, je suis très au fait de tout ceci depuis que j’ai lu « Le linguiste était presque parfait » de David Carkeet (d’ailleurs, tiens, la suite est sortie, je me tâte à l’acheter : même si la fin était nulle, le roman en lui-même était sympa…).

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Du coup, on a décidé qu’il parlerait avant la fin des vacances et on le sursollicite. L’idée est qu’il maîtrise le « tatie », et « merci » avant la fin de ses vacances (25 juillet, on est bien sur le tatie mais le merci, pas du tout). Au moins. Alors toutes nos phrases se résument à « la voiture. Comment tu dis voiture ? Voi-ture ! » « Tibilibidibi » (à peu près). « Et c’est qui ça ? C’est Tatie ? Comment tu dis tatie ? Ta-tie, ta-tie ! ».
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Et encore, là, c’est juste pour le langage. On lui réclame aussi des bisous et des câlins. Alors sur ce dernier point, autant dire qu’il s’en fout pas mal. Souvent, on s’accroupit et on tend les bras pour avoir un câlin, il vient vers nous et au dernier moment, il bifurque en se marrant. Saturnin a un sens de l’humour très développé pour son jeune âge, je trouve… Mais voilà, on quémande caresses et bisous, ça devient même la condition sine qua non pour obtenir quelque chose. J’avoue avoir moi-même pratiqué le chantage affectif avec un peu de honte « Tatie, elle te met les Titounis si tu lui fais un bisou ». J’ai eu mon bisou* mais je me suis dit que cet enfant était encore un peu jeune pour plonger dans l’enfer du chantage affectif.

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Imaginez un peu le truc transposé à la vie d’adulte, si on passait notre temps à nous demander comment dire des mots, demander qui est cette personne devant nous qui fait quelque chose, devoir distribuer baisers et caresses sur demande pour obtenir quelque chose, se faire piquer nos dernières trouvailles sous prétexte que c’est pas pour nous. La vie de petit ? L’enfer, oui !

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*Bisou pour Saturnin, c’est coller sa bouche sur la joue de la personne à embrasser mais il maîtrise pas encore le smack avec la bouche. Mais c’est déjà mignon

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