Le complexe de la boîte

Quand je parle de boîte, je parle du fait que je traîne la jambe mais j’aimais bien le titre comme ça, ça fait un peu théorie métaphysique.


Comme tu le sais, petit lecteur, un soir de fête et pas tellement d’alcool, j’ai chu et mon plateau tibial n’a pas beaucoup aimé. Deux mois de convalescence plus tard, me revoici, belle mais pas vraiment fringante. Et oui, je boîte. De moins en moins certes mais j’ai pas la démarche sensuelle et chaloupée façon femme fatale, graouuuuu… Et je me sens totalement transparente par conséquent.


 Comme toute femme, je joue de mon corps pour envoyer des messages de séduction. Le regard par en dessous de mes grands yeux bleus qui pétillent, plein d’espoir et d’attente, ma crinière souple (faut que j’aille chez le coiffeur au passage) et la démarche féline de la femme sûre d’elle. Ben, là, la démarche, je l’ai plus. Quand je me déplace, je suis bancale, la jambe gauche qui traînasse, je lâche parfois quelques grimaces. Mais paie ton sexyness ! Et je ne vous parlerai même pas de la balafre de 13 cm qui me défigure le genou. L’autre jour, je me suis mise en bermuda (c’est plus long qu’un short, ça cache une partie de ma cicatrice), mon manager m’a regardé en plissant le nez genre “aaaaaaaaaaah, rien que de te voir, je souffre”. Enfin, moi, ma cicatrice, je le torture pas mon manager. Non mais voilà, je suis l’Albator du genou, mon modjo est resté quelque part sur les rives méditerranéennes de Provence, au pied du bar où je me suis fracassée le genou.



Or il se trouve que je déteste ces périodes où je me sens transparente, dépourvue de tout modjo. Et encore, heureusement que j’ai ma réserve personnelle de friends with benefit qui me réclament à corps et à cri… Oui, enfin, j’exagère peut-être un chouïa mais j’ai passé deux mois chez mes parents sans une once de romance, de sensualité ou même de sexe alors pardon mais j’ai un peu le droit de m’imaginer que certains d’entre eux ne rêvent que de toucher mon corps et ma peau douce. Oui parce que j’ai peut-être la patte qui traîne et le genou défiguré, je conserve ma peau douce (et ma crinière et mes grands yeux).



Mais le modjo est avant tout un pouvoir psychologique basé sur le cycle de la confiance, cycle vertueux ou vicieux, c’est selon. Quand on se sent au top, le cycle de la confiance est vertueux, on attire les hommes (ou les femmes) comme le miel les mouches. A l’inverse, pas de confiance, on se sent de plus en plus transparente et pouf, le miel devient vinaigre. Magie des théories, on crée même des réactions physiques qui n’existent pas dans les faits. Mais bon, une fois vinaigre, comment redevenir miel ? Bon, dans mon cas, y a déjà de l’amélioration notable dans la démarche et ma cicatrice s’estompe de jour en jour. Mais c’est long et je commence à en avoir marre. Non parce qu’entre ma rémission suite à la rupture de début d’année et ma convalescence, mon année 2011 est amoureusement catastrophique. Et voilà que je me la joue boîteuse en plus. Et faut arrêter de dire que c’est sexy. C’est sexy pour le Dr House mais c’est qui la boîteuse dans les séries américaines ? C’est Kerry Weaver et franchement, elle suscite pas grand chose. Alors si c’est pour virer lesbienne et se tirer Elisabeth Mitchell, ben merci bien. Oui, elle m’énerve Elisabeth. Alors je vais encore prendre mon mal en patience mais c’est loooong ! Demain ou un autre jour, faudra que je vous explique d’ailleurs que j’ai envie d’une belle romance. Pour changer, un peu.

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