Il y a longtemps que je t’aime…

Par Lucas

Tout à l’heure je lisais un recueil de poèmes…

Naaan, pas l’anthologie signée par Pompidou
Mais un recueil bien fait (avec un prix très doux).
Du coup, ça m’a rappelé, quand j’étais lyceen,
Quand les prof  de lettres nous saoulaient.. Assassins !
Rappelez vous comme nos profs déchiqu’taeint les poèmes…
Moi j’étais trop vener : la poesie, je l’aime !

Non mais sans déconner…

Vous vous souvenez, en 1ere, pour le bac Francais, quand on avait ces connasses de profs qui nous décortiquaient les poemes ? Sous pretexte de les analyser !

« Alors là ya une assonance, là ya un rythme ternaire, là ya un oxymore… ».

Ca me donnait envie de me lever de montrer la prof du doigt et de dire:
« Là, ya une grosse bouffonne… »
Rahhhh !
Le nombre de profs que j’aurais voulu voir occis, morts. ( quoique les jeux de mots nases, c’est encore pire que les grosses bouffonnes…)

Ca me rappelle une prof qui nous demandait tous les 15 jours d’aller réciter un poème au tableau. Moi j’étais le seul de la classe à aimer ça !
La premiere fois, j’y vais, tranquillou. J’avais choisi un poème de Charles Cros ( je m’en souviens encore) qui finit sur..

Ô lecteurs à venir, qui vivez dans la joie,
Des seize ans, des lilas et des premiers baisers,
Vos amours font jouir mes os décomposés.

Mais la seconde fois que je suis allé au tableau, j’ai eu deux heures de colles et un zero.. Le zero dont je suis le plus fier de toute ma scolarité !

Personne ne voulait se dévouer alors je lève la main…
La prof, blasée, me fait donc signe de venir.
Arrivé sur l’estrade, elle me demande ce que je vais réciter…

Je lui explique alors que j’ai trouvé un poeme japonais, traduit par un auteur français; un poeme que j’aime boucou, boucou.
La prof sourit, me fait des yeux de chat, et me dit de ma lancer.
Ce que je fais ni d’une ni d’deux…

De manière presque lyrique, sans chanter, avec un ton vraiment trrrrrès sérieux (ce qui est su-per-dur) et une gestuelle de fou, j’avais récité le poème suivant … (Le refrain est le plus difficile.. A faire avec la main sur le coeur, les yeux plissés et un air sévère…)
Filles d’aujourd’hui
Enfants de la forme
Nous aimons rire…et danser

Vienne minuit
Quand d’autres s’endorment
Nous devenons pour la nuit…
Trois vives panthères
Qui en un éclair
Savent bondir
Sans un bruit…

Soeurs et solidaires
Sur terre ou en l’air
Relevant tous les défis !

Cat’s eyes, signé Cat’s eyes
Cat’s eyes, signé signé Cat’s eyes.

Belles incognito
Fabuleux trio
Nées pour agir et gagner
Dans un hélico,
Sur terre ou dans l’eau
Au mépris de tous les dangers !

MAIS HEU J’AI EU UN ZERO ET TOI TU RIGOLES !!

37 réflexions sur “Il y a longtemps que je t’aime…

  1. trop énorme la chutte j’ai trop ri. Moi je suis pas fan de la poésie en fait mais le dernier poème je le maîtrise et j epeux le réciter de tête même encore maintenant.

  2. mdr j’ai adooooré la chute ! Ah la la… Cat’s eyes que de souvenirs…
    Nan, blague à part, je n’ai jamais compris comment on pouvait, ni le but de découper une poésie en morceaux pour l’étudier. Sans dec’, pour en écrire moi même, là je m’insurge, la dissection enlève tout son charme aux mots ! Une poésie on la lis, on la vie, on la ressent… Et il n’y a pas qu’une seule manière de comprendre un poème, c’est ça qui en fait la magie : on se l’approprie tout simplement.

    Bises morgane.

  3. Putain, après ça, toutes les filles vont être amoureuses de Lucas. Alors les filles, on se met en rang (j »ose pas dire on fait la queue), on me fournit des certificats de bonne santé dentaires et gynéco, une jolie photo où vous souriez, une brève présentation, un CV et je fais suivre les dossiers les plus intéressants.

    Tain, je vais faire de Lucas le nouveau Bachelor, ça va nous faire péter le blog ça!! 😮

  4. ouais. alors ce que dit morgane suscite un énorme débat.
    mais géantissime. du genre de porte ouverte enfoncée qui conduit irrémédiablement à la chute dans l’abîme. donc je suis pas d’accord avec ça. promis si dans la journée j’ai retrouvé des neurones et un semblant de bonne humeur, je m’y colle.
    lucas souligne surtout un défaut de pédagogie, le désir de comprendre un texte n’a rien à voir avec une dissection, faut être con pour penser ça.
    sinon, lucas, joufflu, le cat’s eyes, mes respects…

  5. Pour rebondir (boïng boïng) sur Morgane et Lil, avec ma meilleure amie au lycée, on se demandait si, parfois, l’analyse littéraire n’allait pas trop loin. Il est clair que l’auteur n’écrit pas les choses par hasard mais parfois, ne lui prête-t-on pas des intentions qu’il n’a pas? Hein?? Hein??? Hein?????????

  6. Merçi Lucas, tu m’as mis cette chanson mythique dans la tête pour toute la journée ;-p
    Quoi qu’il en soit, je salue ton courage, j’aurai jamais eu le courage de faire une chose pareille. Ca méritait au moins la moyenne…pour la salive et la conviction ^^

    Mais je suis pas d’accord avec toi et Morgane, une poésie d’accord ça se ressent rien qu’à lire à voix haute parfois (J’ai jamais rien pigé à Saint-John Perse mais c’est très enthousiasmant de le réciter tout haut). Mais en tant qu’étudiante de lettres, je suis habituée à analyser des textes, et souvent analyser un poème permet d’en saisir tous les enjeux, les motivations de l’auteur, le sens qu’il a voulu mettre derrière…et de penser un peu plus que « Ouah c’est beau ! » même si c’est l’essentiel au fond.

    En tout cas je reviens vous lire avec plaisir, votre répartie et votre humour me font vraiment rigoler. Biz

  7. Merci pour ce petit moment de plaisir, ça m’a permis de me détendre un instant…c’est dingue comme le stress monte quand on attend les résultats d’un concours…passons.
    En tout cas je suis plutôt d’accord sur le fait que l’analyse de textes et particulièrement de poèmes va parfois trop loin…ma prof de français en première voyait des connotations sexuelles partout!!!

  8. Ah ah ah!!! Cat’s Eyes… Que de bon souvenirs… A tenter avec le générique de Dragon Ball Z! (Le gentil San Gohan… lol)
    Merci pour cette note pleine d’humour, Lucas! Et j’avoue que je ne m’attendais pas à ce final!

  9. C’est encore moi, juste pour acquiescer à Nina et Panpan. Oui certains profs poussent tellement l’analyse que l’on soupire discrètement en se disant que si l’auteur entendait ça, il s’arracherait les cheveux. D’après mon expérience, c’est avec les textes contemporains qu’il y a le plus de dérives…peut être qu’il faut que les auteurs soient morts et enterrés depuis deux siècles pour avoir des tonnes de spécialistes qui imposent une analyse pertinente et un certain recul. Quoique…je connais des médiévistes, stéréotypes des rats de bibliothèques associaux avec des toiles d’araignées dans les cheveux qui polémiquent depuis une décennie pour savoir si Perceval de Chrétien de Troy est un héro incompris ou simplement un grand naïf ^^

  10. Nina, tu me donnes l’autorisationd ‘être hargneuse face à ce consensus mou et bien pensant de « la poésie mais ça se ressent, mec » ou pas? parce que sinon, je voudrais pas ternir ma sublime image de meuf cool et tout le temps d’accord avec tout le monde non plus…
    (putain, 2e fois en 3 semaines que j’ai mes règles, je vous jure que si j’ai l’autorisation de nina, ça va saigner, et à tous les sens du terme…)

  11. Me faites pas dire ce que je n’ai pas dit lol, le désir de comprendre, je ne trouve pas ça idiot du tout, c’est même humain et censé. De même, connaître les figures de styles etc, c’est intéressant et même très enrichissant quand on aime écrire. Simplement, comme Nina le dit si bien, on peut aussi prêter à l’auteur des attentions qu’il n’a pas forcément eu, tout simplement parce que des fois, on veut absolument trouver des choses qui ne sont peut-être pas là.
    Maintenant… quand vous avez eu un prof qui ne jugeait la qualité d’un poème qu’au nombre des figures de styles que l’on y retrouvait (et oui, ça m’est arrivé), vous vous dites pas qu’il n’y a pas un tout petit, petit, petit, insignifiant problème? ^^

  12. Lil, je te laisse maître de ton image, si hargneuse tu veux être, hargneuse tu seras. T’as tes règles, ça justifie tout. Va falloir trinquer pour ça, hein!! 🙂

  13. alors là, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase !!! Lucas, dis moi, quel est le problème chez toi ? Parceque là je craque, je suis amoureuse… donc tu dois forcément avoir un truc qui cloche, du genre enfoiré affectif, gay, fiancé, etc…
    Nina, c’est où qu’il faut envoyer le dossier de candidature ? (possible d’y joindre un chèque avec plein de zéros?)

  14. nina.bartoldi’at’hotmail.fr !! 🙂 Lucas, je dirais qu’il est parfait mais il a un caractère pour le moins particulier! Lucas, c un homme qu’on aime ou qu’on déteste, l’indifférence n’est pas de mise avec lui

  15. ouais et nous les vingtenaires on l’aime (c’est quasi notre seul réprésentant de la gente masculine quand même on en prend soin)
    OK pour le chèque plein de zéro, on pourrait faire une vente aux enchères pour le corps de lucas ? qu’est ce que t’en penses Nina ?

  16. Hey girls, hey boys (zavez le droit de me faire une choré sur Corona, Movin on up… Rahhh, toute ma jeunesse)
    MERCI de vos comm’, pour le moins dythirambiques ! Je ne vous garantis pas que mes prochains articles seront aussi fendard alors profittez en bien maintenant !

  17. je vais abonder dans le sens de morgane, moi je pense être assez réceptif au « pouvoir des mots », à l’écriture, les figues de style tout ça… et pourtant la poésie, j’avoue avoir du mal, ça bloque… Peut être qu’en effet l’analyse poussée au lycée m’a « désensibilisé », alors ça ne veut pas dire qu’il faut se contenter de commenter le fond d’un air béat, mais rajouter un peu de sens peut être…

  18. ha ba, tu me rappelles de vieux souvenirs…
    Presque envie de les télécharger ce soir les épisodes 🙂

    Sinon, moi, y a un poème dont je me souviens que des premiers vers, ça fait :  » Hé Dieu, si j’eussse étudier au temps de am jeunesse folle et à bonnes moeurs dédiées, j’eusse maison et couche molle, mais quoi, je fuyois l’école comme fait le mauvais enfant [ … ]  »

    j’ai souvenir que c’est du Villon, ptêt que je vais m’empaffer le reste, histoire de flamber en soirée hypes cocktail parisiennes…

    Bisous tout le monde !

  19. J’ai toujours aimé manger des crevettes et des écrevisses. Jusqu’au ,our où, en sciences nat, j’ai eu 2/20 en dissection d’écrevisse. J’en ai plus mangé depuis.

    J’ai toujours aimé lire. Jusqu’au jour où, en français, on a dû disséquer les textes d’auteurs. Après ça, j’ai pas ouvert un livre pendant deux ans. Mais aujourd’hui j’aime observer les effets de styles, les consonnances et tout ça. Mais au passage, en lisant, quand je les vois. La dissection, c’est la mort de la littérature.

    Et vive Cat’s Eyes!

  20. Je suis en L, et moi, mes chers camarades et les oxymores t’emmerdont.
    Quoi de plus beau que de découvrir à chaque lecture une nouvelle facette d’un poème inépuisable ? De comprendre enfin toute la grandeur, la beauté des vers, l’âme du poète, sa vie en un sonnet. Quoi de plus beau que de faire partager cette découverte dans un commentaire composé de.

    1 introduction
    annonce du plan

    I première parti
    première idée – citation explication 1 -citation explication 2…
    Deuxième idée citation explication 1, citation explication 2
    conclusion de la première partie

    Transition

    2 deuxième partie
    première idée
    deuxième idée
    conclusion de la deuxième partie

    transition

    Conclusion avec reprise de la problématique et du plan
    ouverture

    Ami du savoir, bonsoir.

  21. Plus sérieusement…

    Ptain mais on dissèque pas un poème ! On en extrait toute la beauté, toute la sensibilité crée par le jeu des mots… On apprend à reconnaitre ce qui fait un chef d’oeuvre…

    On dissèque pas, on ressent la montée dramatique, la raillerie satirique, le jeu de role et l’engagement politique masqué sous une métaphore habilement filée…

    Lire, relire, dénoté, s’appercevoir, jubiler, repartir dans une chasse au trésor au delà des lignes, sous la plume crissante d’un auteur fiévreux…
    Et enfin contempler un bout de vie qui nous semblait fade et long au premier regard, et qui à présent regorge de plaisanteries, de clins d’oeils que vous seuls percevez, de sensibilité… Ce texte devenu brillant, et tous les joyaux qu’il renferme éclatant à présent librement à votre prunelle…
    je…
    snirlf.

  22. Dernière édition promis…

    Gnnn… « Les figures de style c’est intéressant »…
    Snirfl.
    On se délecte d’une bonne hyperbole comme d’un bon vin, avec appelation et tout le toutim… Comme un dénote avec un soupson de perversité les charmes du beau mâle qui vient de tourner au coin de la rue… Comme on reconnait dans un morceau la patte d’un musicien qu’on aime…
    Ces figures de style ne sont pas là dans le seul but d’être lister comateusement dans une salle de cours glauque à 8h00 du matin. Ce sont elle qui nous font ressentir un texte. Par ce qu’un texte composé uniquement d’une série de phrase, sujet verbe complément, perso je trouve pas ça très palpitant.

    C’est sur qu’il faut avoir un prof qui fait aimer, qui donne envie. Pas une vieille chouette à l’odeur fétide amoureuse de Maupassant. (oui bon j’aime pas maupassant, avouez que y’a pas plus chiant… 😉 )
    Imaginez plutôt une brunette dont le décolté pigeonnant se révèle à vous quand elle se penche pour relire son texte debout penchée sur son bureau, tentant d’analyser « la vague déferlante montant vers la rive inaccessible » sans faire ricaner tous les ados de la salle.

    Tout de suite, ça parait beaucoup plus intéressant… :B

  23. ahhhhhhhhhhh! j’adoooore! trop drole! « un POETE japonais traduit » pour moi ça falirait le poème inconnu de tous que tu contais faire connaitre… ah bah non c’est super connu en fait!

  24. Comme quoi il s’agit d’avancer les bons arguments au lieu de rentrer dans le lard. Bien oui, j’ai mes avis mais je suis aussi capable de revenir dessus lorsque l’on me présente son point de vue de manière aussi passionnée (dans le meilleur sens possible).
    Merci Camille, même si je garde de mauvais souvenirs avec mes expériences malheureuses au lycée, tes arguments font mouche. Je ne dis pas que j’ai complètement « virée de bord », mais au moins je reconsidère l’étude des textes de manière différente.
    J’aurai aimé avoir des profs qui comme toi auraient présentés l’étude des poèmes comme la découverte d’un trésor au lieu d’une étude de cas, il est clair que ça change l’intérêt du jeu.

  25. je suis confuse, je suis pas revenue argumenter, et oui je suis rentrée dans le lard
    je ferai mieux demain, promis, juste aujourd’hui, nan,q uoi
    en gros, je vais essayer, quand même
    moi aussi je trouvais ça con en terminale
    moi aussi je me disais « mais putain pourquoi on lui fout pas la paix à ce poète, merde »
    après, je dirais plusieurs choses, pour répondre de manière plus argumentée qu’agressive à toi, morganne
    – ce qu’on fait ua lycée, uq emoi même je trouve assez rébarbatif, je pense que ça a une fonction : nous entraîner à avoir une approche à plusieurs degrés sur un texte. en savourer la beauté, certes, mais aussi en voir la richesse. c’est mal fait au lycée, mais c’est un genre d’entraînement, je dirais, et je ne trouve pas que ce soit une perversion. c’est donc loin d’être aussi binaire que du « beauté de l’innocence »/ »perversiond e la connaissance »
    en fait c’était contre ça que je m’insurgeais surtout. je trouve que c’est une posture qui relève pas mal de la crise d’ado
    – par ailleurs, la remarque que je faisais sur tes poèmes morganne, bien qu’un peu méchante à tendance épidermique voulait juste dire, derrière : tous les poèmes n’ont pas la même ambition, et je pense que des mecs comme villon et compagnie, comme baudelaire & friends, comme butor plus récemment, travaillent réellement sur la langue, sur le langage, ont une pensée de lalittérature et de la linguistique qui se prête également à une réflexion technique qui peut, au premier abord, rebuter, mais ensuite ouvre l’accès à d’autres dimensions du texte.
    – enfin, la littérature est faite par ceux qui l’écrivent mais aussi par ceux qui la lisent. et l’esthétique de la réception dont parlent certains critiques compte énormément, c’est aussi la réaction des lecteurs face à un texte. il n’y a donc pas que la toute puissance du créateur de l’oeuvre. si elle est vivante, ses spectateurs/lecteurs contribuent à lui donner sa vie, en qulque sorte.

    Voilà j’espère que c’était moins puant, plus argumenté et que mon point de vue t’aura semblé intéressant morgane (toi et les autrres, bien sûr)…

  26. Pas puant du tout au contraire ^^ En fait, je pense maintenant que le problème ne venait pas de l’étude (j’ai jamais pensé que la connaissance était perversion, bien au contraire lol) mais des profs qui me l’ont enseigné. Et c’est vrai je ne peux pas non plus dénigrer ce que cela m’a apporté : je notais des figures de styles au passage, sans plus. Mais qui sait? Peut-être que maintenant l’envie va me prendre de fouiller plus en profondeur pour chercher les trésors cachés?
    En tout cas merci de ton avis LilVirgo ^^

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