SUCH A COME-BACK

Par Mister Big

Et oui ! C’est le grand retour tant attendu (sans commentaires, svp) de Mister Big !

Et une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’une femme… Mais pas n’importe quelle femme ! Je suis actuellement devant un reportage parlant de l’action d’Evita Bezuidenhout en Afrique du sud… (là, je sens que j’ai déjà perdu 50% des lecteurs…)

Cette femme milite pour que les citoyens noirs, particulièrement ceux appartenant à l’ANC (toi aussi fait toi-même tes recherches sur Google pour savoir ce que c’est !) s’exprime par les urnes et non par la violence. Car même si Mandela est sorti de prison et que l’apartheid est officiellement prohibé, le miracle ne s’est pas produit : ce coup de baguette magique n’a pas permis aux noirs opprimés pendant toutes ces années de savoir lire, ça n’a pas effacé des mentalités archaïques des blancs colonialistes l’idée selon laquelle les noirs qu’ils ont parqués pendant des années sont des animaux, ça n’a pas permis aux enclaves de devenir des quartiers riches… Tout ceci fait que, maintenant comme toujours, les seules opportunités qu’ont les noirs dans ce pays sont bien souvent se taire ou se battre. Et on ne se bat qu’avec les armes qu’on a, et la violence est bien souvent la seule arme des personnes illettrées… C’est dans ce but que cette femme se bat : pour apporter la bonne parole et inciter ceux qui le veulent à se battre avec l’arme nouvelle qu’on a que récemment mis entre leur mains : le droit de vote. (ayé, là, doit me rester plus qu’un ou deux lecteurs courageux ou masochistes !)

Mais pourquoi nous raconter tout ça, me direz-vous… ? C’est quoi cette histoire d’apartheid sur ce blog de nymphomanes ? Pi depuis quand Mister Big réfléchit avec autre chose que ce qu’il a dans le pantalon ? Voilà le pourquoi du comment : cette fameuse Madame Evita Bezuidenhout est blanche, déjà, et en plus, c’est un homme ! Héééé oui ! Tout fout le camp, ma brave dame ! C’est un travelot blanc qui apporte la bonne parole dans les ghettos noirs d’Afrique du Sud ! Et le pire, c’est qu’elle le fait bien, et de la façon la plus intelligente qui soit : par le rire. Personnellement, ça me touche de voir des noirs rire des plaisanteries pseudo-racistes qu’Evita raconte lors de ses meetings. Là, elle est en tête à tête avec Nelson Mandela… Le jour où travelocha-la-terrible sera en tête à tête avec notre Chichi national ou avec GW B, neurone suprême des Etats-Unis, ben j’aimerais bien être là pour voir ça ! Bref, revenons à ce que je racontais avant : Evita se présente comme une pro-apartheid repentie qui fait sa tournée d’excuse. Et là, tout le monde en prend pour son grade, blancs, noirs, afrikaners (là aussi, souviens-toi que Google est ton ami…), racistes, hommes politiques, fermiers, les hollandais (pour une histoire de cactus…) et même les pitits français ( ben voui : prêcher la bonne parole, c’est bien, dire qu’on boycotte, aussi, mais importer quand même en faisant transiter par l’Asie, c’est pas bieeeen…) et le tout avec le plus grand sérieux du monde. Bref, elle s’adresse aux gens sans langue de bois, elle appelle un chat un chat, et ne prétend pas avoir toujours été une gentille fifille à sa maman… On devrait en prendre de la graine ! Qui ne fait pas une blague raciste de temps en temps ? Qui ne se moque jamais ? Il n’y a qu’une catégorie de personne qui diront « moi ! » : les hypocrites ! Personnellement, je ne suis pas un ange (toi aussi, relis les super-aventures de ton héros dans le volumes hors-série : « Mister Big contre l’arrière boutique de la mort qui tue ! »), et des fois, j’ai des pensées pas très cool et dont je ne suis pas très fier, le plus souvent sous le coup de la colère, mais je ne joue pas la langue de bois. Je ris de mes travers. Je suis le premier à scander : « hé, ho ! Suis pas un pédé, moi ! » ou encore « tu dis ça parce que je suis noir ? », car, pour moi, la meilleure façon de prouver la connerie de certaines personnes, c’est de se moquer de leurs propos en les mettant en situations… Le silence, ça ne veut pas dire qu’on ne pense rien… les personnes qui regardent sans rien dire, ça ne veut pas dire qu’elles ne pensent pas… et si elles ne prononcent pas leurs paroles à haute voix, c’est bien souvent car elles ont de bonnes raisons d’avoir honte ou peur de le faire. Moi, je préfère appuyer là où ça fait mal. Et c’est ce que fait Dame Evita : elle en rit, elle rit de la connerie humaine tellement abondante. Et elle parvient à en faire rire les autres. Et de tous ceux là, ceux qui ont la réaction la plus intelligente sont justement les noirs qui en rient. Comme le dit une femme en fin de reportage : c’est la meilleure thérapie qui soit !

12 réflexions sur “SUCH A COME-BACK

  1. j’aime bien ce point de vue !
    concernant « Le silence, ça ne veut pas dire qu’on ne pense rien… » j’ai le faible de penser que « qui ne fait rien concent ».

  2. Et bien, je ne connaissais pas Evita (à part la Perron) Par contre je sais bien sur que l’apartheid n’est pas fini, loin de là en Afrique du Sud… donc merci beaucoup Mr Big pour ces infos, et pour cet article. Je suis aussi comme toi, je suis pas fan du silence qui accepte gentiement les choses… Il y a un film que j’ai toujours adoré sur l’apartheid: La puissance de l’ange. Si vous avez la possibilité de le trouver quelque part, procurez vous le…

  3. Ah, je te reconnais bien là, mon cher!! 😉 C’est vrai que parfois, le rire est la meilleure des solutions, sinon, on s’en sort pas… Elle me plaît bien Evita, elle pourrait pas avoir une cousine française? On en aurait bien besoin en ce moment.

  4. Rire de soit, c’est rire de tout ! Et tant pis si les cons s’en servent pour se dire qu’ils ont raison … Une bonne claque en mot dans leur gueule de temps à autre pour leur rapeller la Tolérance et voila :-).
    Pis comme je ne peux pas m’en empecher … Je t’avoue que je suis ravi d’être en dessous de toi Nina :-)))))))))))))))))). Elle est trop belle, je l’ai vu en BD, quand est-ce que tu vas me filer un rencard ? :-))))))))).

  5. Naguere nous eûmes Coluche, qui voulait « emmerder la gauche jusqu’à la droite ». Il s’est fait plastiquer sa maison aux Dom Tom, s est fait pourir la vie et au final est mort « d un accident ». Il est particulierement d’affronter un système en place, même s’il a un air faux cul de « république bien sous tout rapport ».
    Cela dit ce n’est pas une raison pour na rien fouttre et se laisser faire. Et d’ailleurs je prefere que ca se bouche en Afrique plutôt qu’en france. Nos histoires restent des tempetes de verre d eau comparé au naufrage de l’Afrique (entre autres).

  6. Tiens ca me rappelle mon week end ce que tu viens de dire : j’ai pas arrêté de faire des blagues racistes à une petite jeune fille magnifiquement peu aryenne.

  7. Mon chéri, je me suis délecté de ton article, merci de pallier à mon manque de culture 😉

    Tout ça pour dire que oui tu me fait rire avec tes histoires de bites, mais je suis content que tu montres ici ce que je connais de toi: ton humanité (sisisi il en a une!).

    Bisous.

  8. Ah bon, tu es noir ? =D

    Quand ma femme me charrie, en général, je l’accuse de racisme (y’a pleins de raison à ça, mais notammant qu’elle est d’origine arabe et moi de lointains – trés – lointains parents portugais).

    Thom…

Répondre à Nina Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *