J’’ai montré mon string au Fouquet’’s

Dans la vie, je suis d’un naturel désarmant. Ma spontanéité, ainsi que mon étourderie, me poussent parfois à commettre quelques impairs dans des lieux publics qui font beaucoup rire les gens qui m’accompagnent. Voici quelques morceaux choisis, j’en oublie certainement beaucoup, je compte sur mes amis pour en livrer d’autres.
L'objet du délit
 
Discrétion, toujours.
Février 2000, nous nous acheminons en groupe vers l’UFR d’histoire pour attendre je ne sais plus qui. A ma gauche, l’éternel Gauthier. A ma droite, un mec que je convoite. On se pose devant l’UFR, on discute, on discute, les esprits s’échauffent gentiment et, je ne sais plus pourquoi, à un moment, je me mets à crier : « je ne hurle pas quand je baise ! ». Je suppose qu’on devait parler de ma voisine qui hurlait. Donc tout l’UFR a eu la primeur de cette information et moi, je me suis payée la honte devant le mec que je convoitais. Ceci étant, je suis sûre que j’ai fait le bonheur des pauvres étudiants qui faisaient semblant de se passionner pour les révélations numismatiques d’une pauvre prof frustrée ou qui devaient analyser un texte de Thucydide. Et je suis quand même sortie avec ma cible avec qui je suis restée 4 ans et demi, comme quoi…
 
Le Café de Flore
Avec Gauthier, on aime bien jouer les snobs. Partis à Paris pour quatre jours de vacances, nous voilà stationnés au Café de Flore pour boire un chocolat chaud à 20 francs la tasse. On discute, on mate les deux couples à côté (un en pleine rupture, l’autre en pré-brouette) puis à force de boire ce délicieux chocolat, j’ai chaud donc j’entreprends d’enlever mon pull et là, Gauthier explose de rire. Je le regarde et il m’indique que j’ai mis mon t-shirt à l’envers, toutes coutures dehors et l’étiquette en érection. Donc, rouge de honte, je renfile mon pull. Et le pire c’est que, le soir, nous sommes invités chez les cousins de notre ami Gauthier, nous n’avons pas le temps de nous changer. Au menu : raclette ! J’ai dû garder mon pull toute la soirée.
 
Le pigeon au Capitole
Avec Gauthier (décidément, tu me portes la poisse ou quoi ?), nous décidons de nous offrir au coca sur la place du Capitole. Pour les non-Toulousain, un coca Place du Capitole coûte en moyenne 3 euros, presque autant qu’à Paris…  Donc, malins, nous nous installons sur la terrasse du McDO. On discute et soudain, je sens un truc qui me tombe dans le dos, je lève les yeux pour voir quel est le débile mental qui a jeté un truc par la fenêtre et là, Gauthier me fait : « oh, y a un pigeon qui vient de lâcher une grosse merde sur la table, regarde ! » Et là, je me lève en poussant un cri : y a pas que sur la table que cette ignoble bête s’est lâchée ! Heureusement, j’avais une veste qui a protégé le reste de ma personne. Je me précipite aux toilettes pour me laver les mains, je reviens et au moment où on allait partir, une blonde entreprend de s’asseoir à notre table, Gauthier commence à l’informer de ce qu’il vient de se passer mais trop tard, elle est assise donc : « bon, viens, on s’en va ! ».
 
Ernest dans mon sac
Une grosse honte évitée mais j’ai eu peur. A Noël dernier, Gauthier et Anne ont eu la grande idée de m’offrir un ladyfinger (petite vibromasseur). Je l’ai appelé Ernest, prénom ridicule qui m’est passé par la tête quand Gauthier m’a demandé de le nommer. Depuis quelques temps, Ernest prend la poussière dans mes sacs à main inutilisés. Un jour, je décide de changer de sac, je transvase toutes mes affaires et je file à mon rendez-vous avec Zoé… Sauf que ce jour-là, des terroristes ont décidé de faire exploser Londres, il y a donc des flics partout dans le métro. Je déjeune avec Zoé et, au retour, la station est pleine de policiers… Et là, je me souviens : j’ai Ernest dans le sac. Seigneur ! Il ne manquerait plus que des officiers décident de fouiller mon sac, ce serait la honte intégrale ! Je passe donc la tête baissée, style : j’ai quelque chose à cacher… Dieu merci, étant blonde, je dois pas avoir une tête de terroriste donc ils ne m’ont pas arrêtée. Sinon, je me serais prise la honte de ma vie.
 
Le verre au resto japonais.
La semaine dernière, Gauthier était chez moi donc je décide de le présenter à Arnaud. C’est pas que l’avis de Gauthier est essentiel pour moi mais il reste très important donc nous voici partis au restaurant japonais à côté de chez moi. Nous passons une délicieuse soirée, j’ai des étoiles plein les yeux, les deux garçons s’entendent bien, je suis ravie. En partant, l’anse de mon sac a la bonne idée de s’enrouler autour de mon verre encore plein d’eau et, là, c’est le drame ! Le verre se renverse directement sur mon pantalon et fait une merveilleuse auréole. Les deux garçons me regardent et là, toujours très courageuse : « vite, on se casse ! ».
 
La cafétéria de l’IEP
Bon, là, je pourrais en faire un article entier ! Les derniers mois, je m’y rendais souvent en compagnie de Gauthier et de Mister Big. On rigole, on est d’une discrétion hallucinante, on tombe amoureux toutes les dix minutes soit du beau gosse (qui m’a demandé plusieurs fois du feu, d’abord !), soit du nouveau serveur surnommé « Nikos ». Le Nikos, il nous rend dingue, il faut dire ce qui est. Un jour, alors que nous avions une conversation philosophique sur nos vies sexuelles (pour changer), Nikos entreprend de laver le micro-onde placé juste derrière nous, une bonne demi-heure d’ouvrage ! Suspect, non ? On rit, on plaisante et au moment où le volume ambiant baisse, je me mets à crier : « non mais va te taper ton gode ventouse et fous-moi la paix ! ». Bon, et bien, me voici cataloguée « grosse cochonne aux mœurs bizarres ». Pour l’histoire du gode ventouse, ça vient d’un film érotique japonais que nous avions visionné chez Mister Big le soir du nouvel an, à un moment donné, une prostituée allait s’empaler sur un gode ventouse collé à un miroir.
 
Mon string au Fouquet’s
La dernière honte en date, très drôle. Samedi dernier, mes parents étaient sur Paris et nous voilà partis boire un verre au Fouquet’s avec Gauthier qui nous avait rejoint. Pour ceux qui ne connaissent pas le Fouquet’s, le café est à 6 euros… Arrive le moment de se quitter, mes parents partant d’un côté, Gauthier et moi de l’autre donc ma mère me rend mes achats du jour, à savoir un chapeau et un string. Inspirée, je décide de montrer mon string à Gauthier et voilà que je le brandis fièrement en plein milieu du Fouquet’s avant de me rendre compte que ma conduite est légèrement déplacée. Ceci étant, ça m’a donné une idée artistique : prendre mon string en photo sur les lieux mythiques de Paris !

19 réflexions sur “J’’ai montré mon string au Fouquet’’s

  1. Ce sont tous ces petits riens qui font le charme de quelqu’un.. pour peu que tu sois jolie, je veux que tu sois ma Ioni de l’ile de la tentation (j’ai des références romantiques…) !

    Nina : C’est qui Ioni??? Si la maladresse rend les femmes charmantes, je suis la plus belle du monde!! 😀

  2. Au fait j’aime le titre très bien choisi, mon premier écrit virtuel, je l’intitulerai "j’ai marché dans la crotte à la Loco". Je sais, ca tue.

    Nina : Ouais, c’est pour attirer le lecteur! 😉 Gauthier m’a rappelé d’autres gaffes donc attendez vous à : "je me suis étalée à St Michel!" 😀

  3. EXCELLENT, ma Nina d’amour !!!

    En voilà une idée qu’elle est bonne, pour ton article !!

    Je crois qu’on est pédestinés : je suis un "nina" au masculin…

    Mais toi, tu es une jolie fille, ça atténue la hargne des gens quand tu fais une connerie… pas moi !!

    Je te fais plein de bisous…

    *Nono, romantique*

    Nina : Je sais pas si je suis jolie mais je rougis très facilement, ça doit attendrir! 😉

  4. Nono a raison, on devrait tous écrire nos hontes dans ces commentaires. Bon là j’ai 15 mairies à appeler, mais je m’en charge ce soir.
    Ah et pour info, je ne suis pas folle, il le proposait chez Nicolin en nous informant de ton nouvel article 🙂

    Nina : Si vous pouviez éviter de parler de moi là-bas, ça éviterait d’exciter le psychopathe qui me harcèle! 😉 Nan, je déconne! :p

    Ce serait une bonne idée, oui, merci de compatir à ma peine!

  5. Et c’est là qu’on se demande tous s’il est vraiment toujours utile d’avoir Ernest sur toi ?

    Si indispensable que ça ? 😉

    Ceci dit, j’ai pas mal d’anecdotes du même genre étant d’un naturel spontané et pas toujours très discret…

    Nina : Des anecdotes, des anecdotes!! Ernest, le pauvre il prend la poussière, j’ai tellement mieux que lui! 😉 Mais j’en parlerai dans un prochain article! 😉

  6. Sommelier au Fouquet’s, je regrette de ne pas travailler le week-end ;-))

    Une prochaine fois ??

    Emmanuel

    Nina : Si tu m’offres le verre, why not?? 😉 Non mais j’ai pris une grande résolution : m’offrir un verre dans un grand café parisien comme le Fouquet’s et observer les gens, c’est un spectacle fascinant. Tu dois en voir des vertes et des pas mûres!

  7. Muarf ma moumour j’avais oublié qq un de ces grands moments de solitudes, lol et c’est vrai d’abord: pourquoi je suis toujours là quand tu te fou la honte?
    Tu vois c’est grâce à ces petits bonheurs répétés que tu resteras toujours la femme de ma vie… ça ne s’invente pas qd mm une poisse pareille 😉
    Bisous moumour, et bisous les gens !

    Nina : Je crois que tu me portes la poisse mais je viens de me souvenir d’une histoire qui m’est arrivé à une époque où on ne se connaissait pas, des histoires de culotte, encore…

    Moi aussi, je t’aime, tu es l’amour platonique de ma vie! 🙂

  8. "J’ai dû garder mon pull toute la soirée" : tu ne pouvais pas aller aux toilettes pour te changer?

    Nina : J’ai pas osé, c’est malpoli d’aller aux toilettes pendant le repas.

    "y a pas que sur la table que cette ignoble bête s’est" : 🙂 Moi c’était dans les cheveux (encore plus marrant pour essuyer, surtout quand on a pas d’eau ni chiffon) avec une mouette, bord de mer oblige. 😉 Et moi, comme un con, qui dit à tout le monde (ben oui, tant qu’à faire, autant que cela arrive pendant une sortie scolaire avec toute la classe) : "tiens, je crois qui commence à pleuvoir", alors qu’il y avait un soleil d’été sans aucun nuage à l’horizon. 🙂

    Je déteste les pigeons!!!!! C’est moche et ça pue, en plus.

    "ils ne m’ont pas arrêtée. Sinon, je me serais prise la honte de ma vie" : j’ai un cousin qui a fait ce genre de fouille, tu peux me croire, il ne réagit même plus sur ce genre de chose, il a vu très truc bien pire … 🙂

    Lui, oui, mais pas moi…Je crois que, là, j’aurais eu la honte de ma vie.

    "l’anse de mon sac a la bonne idée de s’enrouler autour de mon verre" : on ne dirait pas comme çà … mais une anse de sac peut se montrer très vicieu parfois. 🙂

    "Suspect, non ?" : tout dépend de la taille du four et si il est vraiment très sale. 🙂

    Un four micro-onde, c’est jamais très grand…

    "grosse cochonne aux mœurs bizarres" : pour un simple gode! il t’en faut peut. 🙂
    "un gode ventouse" : c’est un modèle aussi courrant qu’un autre. 🙂

    Gauthier > "pourquoi je suis toujours là quand tu te fou la honte?" : c’est simple, si tu n’étais pas là, il n’y aurait pas de témoin, donc elle aurai cherché à effacer de sa mémoire ce genre de situation. Mais comme tu es un témoin, tu peux le lui rappelé quand elle ne s’y attend pas. 🙂 C’est fait pour çà les amis. 🙂 Et puis, vas savoir, si cela ce trouve tu la distrait tellement quand vous êtes ensemble, qu’elle ne voit que toi et pas les gaffes potentiellement possible. 🙂

    Non, je crois juste qu’il me porte la poisse!! 😀

  9. tes mesaventures sont plutot attachantes.
    si tu veux des anegdotes croustillantes et rocambloestque a la limite du vraisemblable.
    J’ai commencé a raconter les aventures de Ouioui (ce surnom m’a ete donné par un collegue de boulot quand j’etais a Toulouse, c’etait le dessin animé prefere de sa fille et il arrivait toujour des histoire pas coyablesau hero)sur un petit blog, là la poisse tu vas voir ce que c’est !

    Nina : J’ai vu, ouioui, j’ai vu, c’est comme ça que j’ai vu que tu faisais de la moto! 😉 Tu es originaire de Toulouse, aussi? Mais… j’en viendrais presque à me demander si je suis pas schyzo et si tu n’es pas moi!! 😀

  10. "Je déteste les pigeons!!!!! C’est moche et ça pue, en plus. " : le pigeon, ah le pigeon ! c’est comme un rat, mais avec des ailes, sauf que le rat lui, il est pas con, il sait qu’il est moche et sale, alors il se fait discret, on le voit pas. Le pigeon a l’indecence de se montrer au grand jour ,en banddes qui plus est, que dit-je en bandes en troupeaux oui ! et ca piaffe, et ca roucoule a tue-tete des le point du jour sous les fenetre des honnete gens qui voudraient bien pouvoir faire la grass’mat’ une fois ou deux dans l’année, mais non ! les pigeons ont fait leur nid alors les bébés pigeons guelent sitot reveillés. Si ils etaient mignon encore on pourait leur pardonner, pensez-vous, un pigeon c’est laid mais leurs rejetons feraient peur a la peur !
    ils on meme pas de predateurs c’est probablement toxique ces saloperies .
    j’aime pas non plus tellement ces betes la !

    Nina : Je préfère les rats, c’est mignon quand c’est domestique et propre. Les pigeons, si, ils ont un prédateur : les bus de la RATP. L’autre jour, Bvd Haussman, y avait une bonne dizaine de cadavres joyeusement étalés sur le passage clouté, eurk!!

  11. rassures-toi, tu n’es pas schyzo, je suis pas de Toulouse .

    merci du tuyau…je vais commencer un elevage de bus de la RATP …

    Nina : Aaaaah dommage, tu me paraissais un mec si bien (je parle de Toulouse). Concernant les bus de la RATP, j’espère que tu as un grand champ! 😉

  12. j’ai lu tout ça tu as un blog très sympa

    tes histoires ne manquent pas de piments (ex: string au fouquets) j’y suis allée une fois ds ce splendide endroit boire un thé av de très bon petits gateaux !!!

    Nina : Merci! C’est vrai que les madeleines du Fouquet’s sont délicieuses,au prix où on paye, elles peuvent! Mais j’aime bien l’ambiance feutrée qu’il y a.

  13. j’ai un vieux DIM sans élastique.. j’vais tenter de me lancer dans la mode, moi lol !!

    Nina : C’est pas beau un vieux dim sans élastique, ça poche aux fesses… Mais tu peux le montrer au Fouquet’s, histoire de rigoler! 😉

  14. Ton string ou Fouquet’s? Après mon soutien-gorge au Kong, je n’aurais qu’une chose à dire: Si tu n’existais pas, il aurait fallu t’inventer, ma vie aurait été si morne, si solitaire…

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