Ma famille de tarés

Des fois, vous me lisez et vous vous dites que je suis quand même un peu bizarre, y a un boulon mal serré dans mon petit cerveau… Et bien je vais vous raconter quelques épisodes de mon week-end familial, vous allez comprendre.

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Bon, je les retrouve hier soir au resto à 21h30 au lieu de 20h30 car le rendez-vous que j’avais avec l’asso a été décalé de 18 à 19h30. En gros, je suis en train de me faire baiser et pas comme j’aimerais, je vais récupérer 200 euros et basta parce que « tu comprends, maintenant que tu nous as envoyé un recommandé, on est obligé de te déclarer et faut payer les cotisations sociales ». Franchement, je suis épuisée, bravo, ils m’ont eu à l’usure, bravo. Je les ai virés de mon CV, tant pis. Je veux récupérer ma tune (parce que c’est toujours pas fait) et oublier cette expérience. Donc, j’arrive au resto, je dois expliquer tout ça, prendre la colère de ma mère (contre eux, pas contre moi). Bon, le repas est très bon, la serveuse vient de la même ville que nous donc de suite, ça rapproche. Je m’en fous plein la panse, on discute, on rigole. Ma mère craque sur le petit seau en fer dans lequel est insérée l’addition, c’est vrai que c’est mignon, ma sœur voit déjà un seau de ce genre accroché aux crochets qu’il y a sous son tableau (pour écrire avec de la craie, pas un tableau de peinture) dans l’entrée.

 

Ce matin, on se retrouve sur Paris et on décide d’aller traîner à la butte aux cailles. Dans le bus, ma sœur commence à me raconter les exploits de ma mère. « Non mais hier soir, on l’a laissé partir devant et évidemment, elle se plantait tout le temps mais le pire, c’est quand on est rentrés dans l’immeuble, elle est partie à droite et s’est planté devant la porte du voisin ! Et puis c’est pas tout. Tu sais ce que j’ai trouvé ce matin dans l’entrée ? Le seau d’hier ! » Oui, ma mère adore piquer des trucs dans les restos, les hôtels (et même quelques fois dans des magasins) mais bon, ça fait 26 ans qu’elle est ma mère, il est temps d’assumer. Bon, on se balade et vers 13h, on va au resto et là, c’est du n’importe quoi : les gens renvoient tous leurs plats en cuisine car c’est trop ou pas assez cuit donc nous, on commence à baliser. Finalement, on a pas de soucis, on assiste un peu à la scène de ménage du couple derrière. En gros, la nana voulait déjà pas manger là et pour en rajouter, y a un pichet de vin de 15 euros qui apparaît sur leur addition alors qu’ils n’en ont pas bu. Alors que nous, de notre côté, on a eu une bouteille à 30 facturée 15 !

 

De là, on part au centre commercial de la Place d’Italie et c’est parti, la famille Bartoldi en représentation. Déjà, mon père veut voir le match de rugby pendant qu’on shoppingue donc on cherche un bar avec télé mais raté donc on va à Darty mais aucune télé n’est sur la bonne chaîne. Ni un ni deux, ma sœur met la deux, personne ne réagit mais mon père n’est pas à l’aise donc on repart et finalement, il regarde le match dans la boutique France Telecom (je sais pas pourquoi ils diffusaient ça mais on s’en fout). Bon, finalement, y a trop de monde et ça nous saoule donc on récupère mon père et on repart prendre le bus où ma mère se fait une nouvelle copine. Oui, dans la famille, c’est génétique : dès que quelqu’un a envie de parler, c’est sur nous que ça tombe. Donc la dame raconte sa vie à ma mère, lui expliquant qu’avec son mari, ils sont venus vivre sur Paris car là où elle vivait avant, les hommes mourraient dans des accidents de la route à cause de l’alcoolisme et les veuves avaient tellement le « feu au cul » qu’elles tournaient autour de son mari. Ma sœur rigolait comme une bossue en regardant la scène, je me cachais dans mon plan de bus pour pas que la dame voit que je me marrais, c’est pas poli.

 

Bon, on se balade tout ça puis le soir, on va au resto, à côté de chez ma sœur et là, ma mère se fait encore remarquer, ma sœur râle : « mais arrête, j’aimerais bien pouvoir revenir ! ». Genre à un moment : « Ouais, en fait, ils sont que deux à servir. Enfin, deux, un et demi, j’ai pas l’impression que le Paki, il… ». Là, elle a trois paires d’yeux qui la fusillent genre « taiiiiiiiiiiiis-toi ». Parce que le Paki en question, il est juste derrière. Dieu merci, à la fin, on a pu constater qu’il ne parlait pas français ou presque donc il n’a pas dû comprendre qu’elle parlait de lui mais quand même. Maman, fais attention, quoi !

 

Bref, on a passé une bonne journée, on s’est bien marrés. Entre le sens de l’orientation de ma mère, dont j’ai hérité, le culot de mon père genre je me mets à 10 mètres de la télé France Telecom, l’air de rien, alors que 10 personnes regardent le match et la recherche de la caserne d’Anthony (qui bosse ce week-end, d’où son absence), on s’est pas ennuyés. Ce genre de petits week-end, ça fait quand même du bien au moral !

14 réflexions sur “Ma famille de tarés

  1. Hi hi. ça me fait penser qu’hier au supermarché, y’avait un petit couple qui faisait les courses et y’a une mémé qu’arrivait pas à attraper un truc sur l’étagère du haut (forcement !! elle faisait 1m20- la mémé, pas l’étagère !!), le mec lui file un coup de main et la voilà qui commence à parler et parler…et parler. Le gars savait plus quoi faire et la fille s’est lachement eclipsée pour aller chercher des carottes !!!

    Et t’inquiète pas: j’ai une famille plus tarée que toi !!!

  2. Hello! Franchement je suis admiratif. Il semble régner une tendre affection dans ta famille malgré ses élucubrations. Je pense aussi parfois avoir une famille de tarés mais j’aurais un peu de mal à en parler et même à passer une journée complète en famille. C’est cool de pouvoir accepter les défauts de ses proches en se disant que de toute façon tu ne les changeras pas.

  3. Ta famille a l’air excellente ! J’aime beaucoup le sens de l’humour de ta mère, c’est un peu comme la mienne qui me met souvent la honte dans les endroits publics en parlant comme si elle était seule au monde 🙂
    La famille y’a que ça de vrai !

  4. Je serais toi, je dirais à ta charmante association que tu ne négocieras pas et que s’il ne te file pas les 600 euros qu’ils te doivent, tu saisirais le Conseil de Prud’hommes, ce qui entraînera la fermeture définitive de l’association puisque celle-ci ne pourra pas payer les sommes que tu leur demanderas. Dis leur aussi que vu que la manière dont cela se passe, tu vas faire appel à un avocat.

    Arrête de te laisser marcher sur les pieds.

  5. Ben dis donc, on va beaucoup au resto chez les Bartoldi !
    Ca me rappelle le coup où ma mère était venue me voir à Lyon et qu’on n’avait gruger dans le tram pour ne pas payer de ticket ( et pis bon, une station, c’est pas la mort ! ). Evidemment les contrôleurs avaient décidés de rappliquer ce jour là. Ma mère a fait sa provinciale péquenode et le pire c’est que ça a marché ! Même pas d’amende et le sourire condescendant du contrôleur en prime. La seule phrase qui passaient en boucle dans mon cerveau rabougri était  » Ne la regarde pas sinon, c’est mort pour cause de fou rire… »
    Bref, pour en venir à ton association, listen carefully les conseils de Stéphane, à que il a ben raison ( ouais je cause bressan de temps à autres, ça me prend quand les racines bourgignonnes ressurgissent brusquement ). Donc bon courage, et surtout n’abandonne pas. Pour exemple, je me suis prise une amende de 167 euros dans le train ( j’ai 250 euros par moi pour vivre), parce que ma carte 12/25 ans est à mon prénom usuel, qui diffère de mon prénom officiel, et donc pour le connard qui était au turbin ce matin là, j’étais en fraude. Malgré des tonnes de paperasses prouvant que c’était bien moi, ils ne m’ont pas remboursés. Donc on a saisi UFC Que Choisir et là c’est en bonne voie. Il faut les harceler et ne surtout pas lâcher prise. S’ils voient que tu es tenace, ils vont se rendre à la raison. Bon courage !

  6. ouai ou alors tu as le pot de nutella … chez les vingtenaires qui tirent vers la trentaine c’est radical, tu débranche le téléphone tu t’effondre par terre dans une piece carrelée et étroite, de préférence les chiottes ou la salle de bain si elle est petite et puis tu te déchire ce putain de pot … quand t’as fini t’es de meilleure humeur parceque t’as un verre si tu nettoie le pot …
    code : CLA

  7. Je n’ai rien eu parce que c’est tout récent et que tu connais la bureaucratie, plus lent on ne trouve pas… C’est vrai que c’est fatiguant et que ça amène vite un ras le bol, mais c’est justement là qu’on ne doit pas lâcher le morceau !

  8. Des enculés à la Senecefeu…. Mais bref, je comprends ton point de vue. C’est litigieux comme situation, dilemne cornélien s’il en est ! Tu sais faire le bon choix, je ne me fais pas de soucis là dessus. Bonne continuation, quoi qu’il en soit :).

  9. essaye le dissolvant, t’est une nana , tu dois avoir ça dans ta trousse de toilette tu met sur un chiffon et ça doit marcher … ( je tiens ca de l’espece type avec un catogant et des cheveux gris trop sympa qui fait du bricolage sur la cinquieme ou teva , j’avoue que je suis perdu

    code La5

  10. Alors comme à mon habitude, je traîne sur internet et je tombe sur votre blog .. J’ai commencé à lire quelques article et à part dire que j’adore, je ne trouve rien d’autre =)
    Moi aussi suis une vingtenaire (20 ans en septembre 06, c’est très récent ^^) et c’est pas mal (que dis-je ? super) de voir un blog sur la vie quotidienne d’autres jeunes.

    Pour ce qui est de l’article, sympa la famille dis donc ! M’enfin je dis ça, je dis rien. Mon père mange comme un bébé, ma mère rigole tout le temps, mon frère râle et moi ben, j’observe !

    Enfin tout ça pour dire que je vais vous mettre dans mes liens parce que je suis sûre que je repasserai souvent vous lire =)

  11. Dans le genre pas discret, mon pere qui fait son marché feminin pendant les courses. « Hééé Catherine, regarde celle là comme elle est bien, et puis elle a de jolies fesses en plus ! » … »Papaaaaaa, moins fort quand même, elle pourrait t’entendre »…

  12. Il y a toujours plus taré que nous. J’ai une chambre chez l’habitant et c’est un couple divorcé qui a la maison, mais seule la femme y habite encore. Je suis officiellement le petit-ami de la fille de la proprio histoire que le mari ne demande pas de révision de la pension alimentaire. Un soir dans le noir la porte à côté de ma chambre s’est ouverte d’un coup ce qui m’a bien fait peur : la proprio ne voulait pas voir son mari qui devait passer et croyait que c’était lui qui rentrait alors elle s’est planqué dans sa chambre, toutes lumières éteintes. Quand elle a compris que c’était moi elle est sortie d’un coup pour dire son soulagement. Et il y en a encore d’autres histoires…

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