The lobster de Yorgos Lanthimos

Je vous avais promis la semaine dernière de vous parler d’un bon film. Sauf que quand j’ai écrit cette phrase, je n’avais pas encore vu The lobster de Yorgos Lanthimos . Aujourd’hui, je vais donc vous parler d’un TRES bon film.

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L’histoire : David part dans un hôtel pour 45 jours. 45 jours pour trouver une nouvelle moitié (sa femme l’a quitté) ou sinon, il sera transformé en l’animal de son choix. Pour gagner des jours et augmenter ses chances, des chasses “aux solitaires” sont organisées : les pensionnaires de l’hôtel chassent des gens célibataires qui traînent dans la forêt et les capturent à l’aide de fléchettes anesthésiantes pour qu’ils soient transformés en animaux. David a choisi : s’il échoue, il sera un homard  (lobster). Il va croiser dans sa quête des hommes et des femmes prêts à tout pour trouver une moitié, quitte à mentir car, dans ce monde, seule la règle du qui se ressemble s’assemble prime.

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Je ne vous en raconterai pas plus pour pas vous spoiler mais… Bordel quelle claque. D’abord une claque visuelle, les images sont folles, l’ambiance est oppressante, c’est très bon. Particulièrement la scène de la première chasse avec le bois qui vole, la boue, les chutes, ça sent le humus et la mousse, c’est magnifique. A propos d’ambiance, la musique relève les moments de tension avec brio.

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Sur le fond… c’est un film à multiples lectures et c’est ce qui nous a rendu fous avec Victor : on y a vu des critiques sur l’amour, la superficialité, le totalitarisme, le conformisme, tout es analysable, tu peux pas juste regarder le film et après, tu passes à autre chose, y a des possibilités de meta lectures qui vous occuperont un petit moment et je me sens frustrée, là, de pas tout vous raconter mais je ne peux pas en dire plus sinon je vous casse un twist. C’est un film qui suscite des émotions. Lors de sa critique, In the Panda (je vous balance du Youtubeur à mort en ce moment, j’ai limite envie d’en faire des articles) regrettait le rire des spectateurs alors que le film n’est pas une comédie. Et je vous confirme qu’il ne l’est pas. Mais certaines scènes prêtent à rire par leur incongruité, leur côté surprenant. Ce n’est pas un rire de moquerie ou de gamin attardé car la personne parle de fellation ou de sodomie, c’est juste un réflexe lié à une surprise, un clin d’oeil un peu complice. Parce que oui, il faut regarder l’arrière plan, parfois, on y revoit certaines références.

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Ca pourrait être un film d’amour, c’est une critique sociétale. Avec un Colin Farrell absolument grandiose, une Rachel Weisz lumineuse. Léger bémol sur Léa Seydoux qui est pas mal du tout en activiste acharnée mais manque parfois de justesse dans le ton, surtout dans les passages en français qui sonnent un peu bizarres.

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Bref, on a tellement aimé avec Victor qu’on va vite se choper Canine du même réal, chroniqué ici par In the Panda (alors par contre, léger avertissement : c’est dans son émission Unknow movies qui est tourné un peu comme un polar un peu dark, âmes sensibles s’abstenir. Mais sinon la critique est super). Et si j’aime : 1/ je vous en parlerai et 2/ je materai The Alps du même réalisateur.

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Il faudra que je vous parle prochainement de 2 bons films (oui, 2). Finalement, ma cinéphilie commence presque à se réveiller (il était temps).

4 réflexions sur “The lobster de Yorgos Lanthimos

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