Be kind, rewind (soyez sympa, rembobinez) de Michel Gondry

Cette semaine, j’ai vu 3 films (et là, nous ne sommes que vendredi quand je commence à taper cet article). Tant de cinéma pour une non cinéphile, c’est un peu comme boire un demi quand t’es habitué qu’au Coca : ça enivre. Donc je profite de mon éthylisme cinématographique pour vous parler de ces trois films. Et en premier lieu : Be kind, rewind de Michel Gondry.

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Comme tout le monde, j’ai vu Eternal sunshine of the spotless mind, film qui te fait prendre automatiquement 10 points de maîtrise d’anglais quand tu arrives à dire le titre correctement. J’ai également vu un soir d’insomnie La science des rêves qui avait pour principal atout Gael Garcia Bernal et son accent et son sexyness et même qu’à un moment, on a droit à un nu frontal mais deux ou trois ans plus tard, je ne sais toujours pas si  j’ai aimé le film ou non. Mais gardons ce point en tête.

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Donc quand mon camarade de soirée, Victor, me propose une liste d’une quinzaine de films à voir, nous nous arrêtons d’un commun accord sur celui-ci. Oui, j’avais bien envie de le voir depuis un petit moment et puis nous n’étions pas d’humeur à nous prendre la tête (il est encore un peu traumatisé par Tom à la ferme). Le pitch pour ceux qui ne l’ont pas vu : dans le quartier pauvre de Passaic, un vieux monsieur s’accroche tel une moule à son rocher à son cher vieil immeuble au pied duquel il tient un magasin de location de VHS. Mais le monde moderne menace : l’immeuble est en décrépitude et la mairie souhaite le raser pour construire à la place une sorte de cité mi-moderne mi-clapier parce que, tu comprends, les travaux pour retaper le vieil immeuble coûteraient bien trop cher, environ 60 000 dollars. Le monsieur va partir en voyage initiatique au pays des magasins de DVD pour tenter de trouver un business model efficace pour sa boutique et tenter de gagner les 60 000 dollars.

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Mais cette histoire là, en fait, on s’en fout. La vraie histoire se joue à Passaic pendant l’absence du monsieur avec Mike, le jeune garçon plus ou moins fils spirituel du monsieur qui s’occupe du magasin en son absence. Mike a une sainte adoration pour son quartier et plus précisément pour Fats Waller, jazzman né précisément dans l’immeuble où se tient le magasin. Mike a beaucoup de qualités mais un énorme défaut : son meilleur ami, Jerry, sorte de gros boulet avec quelques pets au casque. Alors que le Monsieur demande à Mike d’empêcher Jerry de rentrer dans la boutique, celui-ci n’en fait qu’à sa tête et déclenche une énorme catastrophe : électrocuté la veille alors qu’il venait de pénétrer illégalement dans la centrale électrique la veille, il est totalement magnétisé et efface toutes les bandes du vidéoclub. Comme une catastrophe ne vient jamais seule, la voisine du dessus, flirt plus ou moins abouti du Monsieur du magasin, vient les surveiller et demande à louer Ghostbuster. En panique, les deux compères décident de rejouer le film puisque, après tout, elle ne l’a jamais vu. A peine ont-ils donné leur version à la dame qu’un client vient réclamer Rush Hour 2.

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C’est le début de la belle histoire : les deux films ont un énorme succès et les gens viennent faire la queue pour réclamer des films “suédés”, nom donné un peu au hasard pour dénommer ces remakes quelques peu originaux. Les 2 compères embarquent dans leur épopée Alma, latina du pressing d’à côté puis peu à peu tous les habitants du quartier jusqu’à la réalisation ultime : la vie de Fats Waller.

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Ce film a un énorme point fort : l’imagination. Les 2 réalisateurs en herbe vont preuve d’une imagination sans faille pour tenter de réaliser les effets spéciaux avec deux bouts de ficelle, rendant les scènes de tournage totalement hilarantes. Evidemment, ça me rappelait un peu trop fortement La science des rêves mais après tout, pourquoi pas. Après, le côté un peu critique sociale, la lutte pour des bâtiments qui ont une histoire, des habitants qui se mobilisent pour leur quartier, ça n’a rien de bien neuf. La modernité vs le bon vieux temps, il nous manque plus que la marionnette de Francis Cabrel. Et le personnage de Jerry,  joué par un Jack Black égal à lui même, a un côté parfois très agaçant, on a juste envie qu’il dégage. On peut également être dérangé par la « non fin » du film. Ca se termine un peu en queue de poisson mais pour ma part, ça restait le meilleur choix car je craignais une happy end sirupeuse à souhait. Peu importe la fin de l’histoire, ce n’était pas important.

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Mais ce film reste un bon moment, on se marre bien et ça, c’est priceless. Et puis ça me fait réviser les “classiques” du cinéma américain, c’est toujours ça de pris.

 

Une réflexion sur “Be kind, rewind (soyez sympa, rembobinez) de Michel Gondry

  1. Roh! J’adore Michel Gondry, « la science des rêves » et « be kind rewind »
    figurent parmi mes films préférés: sensibles, imaginatifs, ingénieux et drôles. (Je les ai d’ailleurs en dvd).
    J’adore les maquettes en carton de « la science des rêve », il y a un petit côté déconstruit c’est génial!

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