Phobies urbaines

Je suis ce que l’on peut appeler une citadine. C’est pas que j’aime pas la nature, c’est elle qui me repousse à coup de spores qui me font éternuer. Née dans une petite ville, j’ai fait mes études à Toulouse et je suis désormais une parisienne. Je raisonne en terme de stations de métro, je suis la reine du changement de ligne pour aller au plus vite. Mais dans la grande ville, des dangers nous guettent.

1- Le parapluie

J’aime les parapluies en tant qu’objet, je trouve ça d’une grande élégance et certains sont magnifiques. Mais le danger guette. Mise en situation : vous marchez joyeusement dans les rues après une averse, vous avancez à une certaine vitesse car les vrais Parisiens marchent vite. Quand soudain, devant vous, l’obstacle : le piéton qui traînasse balance nonchalamment son bras… au bout duquel pend un parapluie, le pic du haut droit dirigé vers votre genou. Attention, l’accident peut être fatal… pour vous. Je n’ai jamais testé mais j’ose supposer qu’un coup de parapluie dans le genou peut faire mal, très mal.

Et je ne parle pas des parapluies ouverts les jours de pluie. Combien de fois j’ai dû brutalement écarter mon visage de baleines menaçantes qui avaient une furieuse envie de se planter dans mon oeil ? Parce qu’en tant que fille bien élevée, quand j’ai un parapluie et que je croise quelqu’un, je l’incline ou dresse le bras pour éviter d’éborgner mon camarade de trottoir. Mais mon réflexe est assez rare. D’où ma détestation des parapluies. C’est un peu comme les voitures : si tu sais pas éviter les collisions, n’en achète pas ! Puis la capuche, c’est bien aussi. Rien que ce nom là, capuche… J’avoue, j’adore ! Capuche, capuche, capuche. En plus d’un nom rigolo, c’est pratique, on ne peut pas l’oublier et ça n’éborgne personne. Bon ok, ça occulte une bonne partie de mon champ de vision, des fois, elles glissent sur mes cheveux trop propres. Mais ce n’est dangereux que pour moi (rapport au champ de vision, j’ai eu des traversées quelques peu audacieuses).

2- La valise à roulettes

On y pense pas mais c’est le pire danger ambulant des couloirs de métro et des trottoirs. Pour illustrer mes propos, commençons par une anecdote, une vraie.

Un soir, je passe par St Lazare avec Salima pour aller à la chorale ou peu importe. Lors de cette histoire, les travaux n’étaient pas terminés donc tout le monde devait passer par l’extérieur, par cette étrange entrée que j’appelle la bulle. On descend et juste à côté de nous, une conne qui a la bonne idée de passer juste devant les escalators montants avec sa valise roulante. Vous voyez arriver le truc. Un pauvre homme avec une canne arrive en haut des escalators et se mange ladite valise, tombe les bras levés et PAF ! Qu’est-ce qui se retrouve sur le chemin de la main du pauvre homme ? Mon visage. Oui, voilà, à cause d’une pauvre conne qui a trouvé très drôle de laisser traîner sa valise roulante devant les escalators montants, je me suis pris une baffe gratos.

De façon générale, combien de fois ai-je failli tomber sur une de ses foutues valises ? Elles sont petites et près du sol, on ne les devine pas dans la foule. On trace, on se glisse entre ces personnes qui semblent moins pressées que vous et soudain : oh non, la valise à roulettes ! Vite, dévie de ta trajectoire ou tu vas chuter !

Du coup, quand je chemine dans une gare ou une station où se croisent et se recroisent moults passagers genre St Lazare, donc, Montparnasse, Châtelet, Gare de Lyon… je vire parano. Mon regard traque avec fièvre la moindre valise qui traîne, le moindre parapluie menaçant. Au fond, ce n’est pas de ces objets dont j’ai peur mais de l’inattention de leurs propriétaires. Et je ne vous parle même pas des trottinettes mais j’en pense pas moins !

9 réflexions sur “Phobies urbaines

  1. Oui j’ai fait une petite erreur, j’ai copier coller sur la ligne du dessus XHTML la partie alors qu’il faut écrire Plans ton parser as du mal le prendre. Je n’avais pas fermé le lien.

    1. Oui puis il t’en veut aujourd’hui, il a mis ce comm en attente de modération alors que tu es un user identifié… (mais il me laisse passer des putains de spams, rahlala)

  2. Oui j’ai fait une petite erreur, j’ai copier coller sur la ligne du dessus XHTML la partie alors qu’il faut écrire Plans ton parser as du mal le prendre. Je n’avais pas fermé le lien.
    Il est taquin avec aussi

  3. Concernant les valises roulantes, tu as oublié ces gens qui essaient de se glisser entre l’interstice minimal qui se créée entre toi et ton voisin. Un être humain normal passerait. PAS un être humain qui traîne une valise à roulettes plus large que lui.
    Ça fait mal.

  4. Bonjour !

    ça m’a fait plaisir de lire ton post, et pour cause ! Je me suis retrouvée à l’hôpital avec une double fracture (opérée vis d’un côté, plaque de l’autre) et un été foutu (je ne remarcherai que normalement à priori en décembre !) à cause d’une dame pressée qui m’a coupé la route à Châtelet et m’a laissée assise sur le quai (mon pied ne tenait plus tout seul) en me hurlant dessus « mais relevez-vous! », puis qui s’est engouffrée dans le métro suivant en me laissant par terre… Heureusement que 2 jeunes femmes charmantes m’ont aidée et ont appelé les secours pour me sortir de là…
    TOTALEMENT d’accord avec toi et je dirai même plus, il y a de quoi dire aussi sur les gens qui attendent le dernier moment pour sortir d’un tapis roulant (effet domino garanti !) et d’autres encore 🙂

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