L’’amour, c’’est comme le travail

Comme je suis une intellectuelle qui cogite tout le temps, je ponds régulièrement de nouvelles théories qui ne servent à rien, si ce n’est à me rassurer. Samedi, en plein délirium tremens avec le Gauthier, j’ai donc eu une révélation. Pas un triptyque, non, non, une théorie que j’ai sortie à Gauthier d’une voix pâteuse avec un vocabulaire approximatif. Maintenant que j’ai décuvé, je développe.

Bon, pour commencer, petit retour sur ma vie professionnelle. En octobre, me voilà diplômée de mon master 2 de journalisme avec une mention « assez bien », ce qui me fait chier, j’aurais mérité la mention supérieure mais peu importe. Comme m’ont dit de nombreuses personnes qui bossent dans les RH, les mentions, on s’en tape. Ca ne sert qu’aux universitaires et moi, je suis sortie de ce système donc… Donc je ravale ma fierté et je laisse tomber ma déception. Là, je découvre les affres du chômage et de l’inactivité. Je réponds à plein d’annonces, jamais de réponses ou alors, elles sont négatives. Je passe des entretiens mais ça n’aboutit pas. On me fait des promesses mais ça n’aboutit toujours pas. Fin décembre, je suis au bord de la dépression, je pleure devant Requiem for a dream. Bon, il est bouleversant, ce film, ça aurait été flippant que je pleure devant The Mask ou une autre connerie mais quand même, je suis pas trop du genre à pleurer devant un film. En mars, je suis dans la phase du découragement. Gros coup de blues après avoir trouvé une annonce marquée « spéciale Nina Bartoldi », j’en ai déjà parlé dans l’article sur l’ANPE. Et là, aucune réponse. J’appelle et on me révèle que le poste est déjà pourvu. Là, je me mets à pleurer. Car pour moi, c’est très clair : je suis même pas foutu de décrocher un poste qui correspond EXACTEMENT à mon profil où les débutants étaient acceptés. Donc je m’en sortirai jamais. Et là, le miracle, alléluia ! On me contacte, mon profil intéresse. Je rencontre donc Frédérique et le beau Pierre-Cécil (alias le DRH choupinou) et me voilà en CDD de 3 semaines en temps qu’assistante de communication. Au bout d’une semaine et demi, je repars dans mon flip : « merde, je vais me retrouver au chômage, ça va recommencer ». La veille de mon départ de ce poste, je reçois pas moins de trois propositions de stage sans même avoir cherché. Je réponds à la première annonce qui me paraît emballante. Je réponds le jeudi, je suis en entretien dès le lundi, je débute le jeudi suivant : je les ai charmés en entretien. Normal, je suis la meilleure. Donc me voilà partie en stage jusqu’en septembre, quatre mois de répit. Et comme on dit « jamais deux sans trois », paf, une nouvelle proposition en or qui devrait m’assurer la tranquillité jusqu’en janvier 2007. Et vu le truc, je me fais plus de soucis pour la suite.

Il faut dire que niveau boulot, il n’y avait apparemment que moi qui m’en faisais, tout le monde (mes parents, ma sœur, Gauthier, Alex, Lucie, Anne…) me disait : « mais enfin, tu es super talentueuse, t’inquiète pas ! ». Ben, si, quand même. Finalement, ce sont eux qui avaient raison. Au temps pour moi !

Donc, de cette expérience, je tire une théorie à appliquer à ma vie amoureuse. J’ai galéré pendant six mois pour trouver du boulot mais cette expérience n’a pas été inutile, loin de là. Et j’ai également appris que tout vient à point à qui sait attendre. Je ne dois plus douter de mes capacités, je les ai prouvées moult fois sur le terrain. Pierre-Cecil fut très content de mon travail et les gars de l’asso m’ont couverts d’éloges ce week-end. Comme quoi, ce que je faisais était vraiment bien, que c’était d’un très haut niveau rédactionnel… En fait, je dois passer pour la nana hyper susceptible et sensible, vu qu’ils m’ont dit ça parce qu’ils me faisaient deux, trois remarques sur un article que j’avais fait. Or, c’est normal ! Ce sont quand même les chefs de l’asso, je publie rien sans leurs accords car je ne suis pas en charge de la ligne éditoriale, même si je suis une sacrée force de proposition.

Mais revenons à l’amooooooour. Tout ce que j’ai vécu depuis deux ans, ce n’est pas pour rien. C’est parce que le bonheur se profile peu à peu à l’horizon et que, quand il arrivera, je pourrai pleinement en profiter. Sans pour autant faire preuve de naïveté. Bon, dis comme ça, ça fait très « destin » et compagnie, c’est vrai. Mais bon, du coup, ça me permet d’être détendue à ce sujet, de pas me dire que le temps passe et compagnie. Ca viendra quand ça viendra. De toute façon, j’ai conscience que ça peut pas arriver maintenant parce que mon petit cœur est en réparation (ça prend du temps, pfffff !) et puis, je n’ai pas vraiment le temps de m’en occuper. Puis l’été est plus propice aux aventures qu’à l’amour, à mon sens. Bon, l’histoire me donnera peut-être tort mais là, je me sens pas l’âme amoureuse.

Bon, comme je disais plus haut, cette vision de la vie est un peu trop déterministe, un peu trop « c’est arrivé parce que ça devait arriver ». Effectivement, les choses n’arrivent pas nécessairement par fatalité. J’ai bien conscience que les choses ne tombent pas tout cuit dans le bec et qu’il suffit pas d’attendre pour que ça arrive. Ceci étant, si le boulot n’arrive pas tout seul (enfin, pour le coup, c’est quand même pas mal ce qui m’est arrivé même si j’ai quand même mis mon CV au bon endroit), en amour, même s’il faut se montrer opportuniste, rien ne sert de se montrer forcenée. Evidemment, si j’écume les lieux de rencontre, je vais remplir mon agenda mais bon, faut voir la qualité des relations que ça donne. Je suis du genre à croire qu’en la matière, le hasard fait bien les choses. J’ai prouvé mes qualités amoureuses par le passé, personne ne m’a quittée en disant que j’étais la pire créature qu’il ait rencontrée, bien au contraire. Donc voilà, je suis comme une jolie fleur qui sent bon (oui, je passe ma vie sous la douche en ce moment, ça aide) et quand j’aurai trouvé un bon jardinier, je me laisserai cultiver. Ca vous manquait mes métaphores pourries, hein ?

Donc voilà la nouvelle théorie tirée de mon délirium de samedi. Elle est peut-être fausse mais au fond, on s’en fout. Du moment que ça me permet de pas déprimer sur le sujet, n’est-ce pas là l’essentiel ?

47 réflexions sur “L’’amour, c’’est comme le travail

  1. ‘quand j’aurai trouvé un bon jardinier, je me laisserai cultiver’
    c’est mieux que de trouver un agriculteur qui ne pense qu’a labourrer….

    NOn je ne sortirais pas j’ai la clim là ou je suis.

    Bon sinon je crois surtout que les choses arrivent lorsqu’on fait des choses, bien sur je connais des gens qui cherchaient l’ame soeur et sortaient dans des lieux de rencontreS, mais au final on les rencontre pas forcement là… (genre en concert sur un remplacement de personne suite a une maladie… sur un forum seigneur des anneaux..)
    Au finale, chaque action peut amener a un changement, des rencontres, des opportunités qui aménent tout simplement la Vie avec un grand V.
    Faire les choses pour faire avancer et se fiez au hazard de la vie pôur des fois nous surprendre ‘(en espérant que ça soit pour le mieux)

  2. Un peu comme toi … ce w-d me suis rendue compte que je n’ai pas réussi à avoir une seule relation suivie depuis 1an (c’est pas trop mon truc l’aventure normalement). Un petit coup de déprime sur le coup et puis j’ai un taf alors j’essaye de me concentrer dessus, le reste suivra peut être …

  3. La technique de la perle.

    Pour ma part je pense que c’est la vision de notre vie qui conditionne un peu notre ressenti.

    Après quelque déboire vaguement dépressif, j’ai décidé de ne plus être d’humeur morose, et quand je sens que la grisaille revient je me force à penser positif.

    Et comme lorsqu’une personne est bien dans sa peau cela se ressent les gens autours de moi sont biens.

    Au point que les dépressifs et autre mal dans leur peau ont tendance à ne plus me coller, car nous attirons souvent des gens dans le même état d’esprit que soi.

    Peut être par besoin de se rassurer : il y a plus malheureux que moi, et puis au moins il me comprend car il est aussi mal dans sa vie que moi…

    Je cherche les choses positives qui me sont arrivées, comme l’on cherche une perle dans une huître.

    Et je la regarde, sans me préoccuper de tous les trucs visqueux et pas beaux autour.

    Etonnamment, ça fonctionne, ma vie me semble bien plus gaie, alors que foncièrement elle n’a pas changée, c’est juste mon regard.

  4. Suis tout à fait d’accord avec toi! pour le taf comme pour l’amour; t’es cool,tu me fais voir comme quoi on est pas les seules!!!
    Moi aussi préfère attendre un jardinier qui tombe tout seul (le genre desperate houswifes!) et je ne m’embete pas avec ceux qui ne m’emballent pas totalement; de toutes façon,il me reste les smartballs (Emma ma convertie) lol!
    Belle phiolosophie,t’as raison Nina!
    bizz

  5. Tain, c est tt biscornu ce site, l image elle est posée en vrac la…

    Bref… ben ouais Nina, tout vient tapoint a qui sait t’attendre 😉
    Perso j ai cueilli a 26 berges, enjoy ta life de celib, tiens je te lance sur Goldman (oui j etais fleur bleu avant mes 26 berges 😉 ) la chanson… qu elle soit seule pour qu elle aime mieux…
    Bon, je te sortirai plu les paroles tranquillou tranquillette, je m en souviens plus mais fais une recherche, elle est sympa 😉
    En gros, faut deja commencer par ‘s aimer’ pour aimer l autre quoi 😉

    Après tout est une question d’équilibre 😉 Et il semble que professionnellement ca va viendre, c est deja un bon depart nan ??? 😉

  6. Je me souvenais pas de cette discussion… En tout cas (et rien à voir!) je n’ai plus msn au taff, mais g internet en libre accès 😉

  7. Ben je sais po comment je fais, moi, je n’arrive pas à rester célibataire plus de 4 mois, moi!!!
    Mais je le fais po exprés, ils me tombent dessus comme la misère sur le monde!
    Le dernier en date, c’est un collègue qui nous avait invité à un apéro qui a duré 9h et qui a finit par un fouillage de bouche en règle de sa part! J’avais rien demandé, moi! Par contre, c’est vrai que je craque pour lui, car il est trop… trop! 😉
    Je pense que c’est dû à mon côté « gendre idéal »… même si je suis profondément débile, j’ai tout du mec à marier (Nina, Gauthier, Emma, et les autres vingtenaires qui me connaissent bien, vous ne pouvez nier que tous au moins une fois, vous l’avez dit! Notament pour mon grand rôle « Mister Big aux fourneaux »)
    Aprés, Nina, je suis d’accord: il te tombera dessus quand il te tombera dessus! Plus tu cherches, moins tu trouves! Puis bon… t’as eu qq déceptions, mais c’est pas grave, te reste qq 3 milliards de mecs à tester pour trouver le bon!

  8. Quelle soirée? lol celle du 15, c’est ça? on me dit rien, moi… déjà que j’y ai été invité aprés mon choupinou par Gauthier (« tu amèneras ton mec à la soirée du 15 » « mais quelle soirée du 15? » « ha! ben t’es invité le 15! » lol)!!!

  9. ah donc la voilà la fameuse théorie que j’ai déjà entendue. bon, moi je suis assez d’accord avec tout ça quelques trucs en plus cependant. Je pense que les personnes qui croisent nos routes ne sont pas là par hasard elles ont un rôle à jouer dans nos vies ou inversement. surtout qu’en général c’est nou squi décidons d’aller vers elles donc c’est bien qu’il y a une part de hasard et une part de nous qui doit savoir inconsciemment qu’il faut approfondir la relation (ah lala non pas forcément cette profondeur là mais mpourquoi pas après tout) 🙂

    mais la question après est comment savoir que la personne a fini son rôle dans notre vie ?

  10. Eh, c’est pas parce que j’aoublie d’inviter les gens et que je ne sais pas par quel miracle je serais présent qu’il n’y a pas de soirée le 15!!!!

    Faudrait que je prenne des cours sur « le bon recevoir » chez Nadine 😉

  11. Bonne chance Nina avec ton futur jardinier. J’espere simplement que tu vas pas te prendre un rateau…
    Sinon, c’est que c’etait peut etre pas le bon jardinier, ou que tu es plutot destinée pour les nains de jardins…mmm, c sexy le colier et le bonnet en hiver !!!

  12. Par contre, il va falloir revoir la couleur du blog, maintenant que je le lis au travail, je me rends compte que ce rose là partout, c’est pas top moumour!

  13. Même si je doute qu’il lise ce comm’ et même s’il s’en fout, je voulais féliciter Olivier pour sa réparrtie de tous les dangers, je me suis bidonnée toute seule devant mon ordi. Ouala.

  14. Moi je rêve de passer ma vie sous la douche en ce moment…Aaaaargh l’horreur du métro et de ses 35° sans air !!! J’en peux plus, rendez-moi mon hiver ! Faites qu’il pleuve, faites qu’il pleuve ! Je suis prêt à lancer une danse de la pluie s’il le faut. Mais que cela cesse.

    Bref, rien à voir avec ton message mais bon…
    Message avec lequel je suis pas complètement d’accord…Etablir un parallèle entre « trouver un job alors qu’on n’y croit plus » et « trouver un mec/une fille alors qu’on s’y attend pas » me semble un peu osé. Y’a sûrement une part de chance/destin/hasard (rayer la mention inutile) dans ces deux situations, mais à mon sens la recherche de travail est beaucoup moins compliquée. Je suis pourtant passé par neuf mois de chômage hein, donc je sais ce que c’est…Mais de ce côté, j’ai douté certes, mais souvent je m’imaginais dans un travail qui me conviendrait dans les mois ou années qui viendraient, regardant ces mois de galère comme une expérience passée plutôt enrichissante au final. Ce qui s’est produit. Mais pour le côté vie sentimentale, j’ai du mal à imaginer la même chose personnellement, ça me semble beaucoup moins évident. Question de caractère peut-être. Mais voilà bien un domaine où je ne m’imagine rien du tout pour pas être déçu/désespéré parce que je vis pas comme ci, que j’ai pas de projet à deux, etc…Bref. J’sais pas si j’suis clair, mais en tout cas j’établirai pas le même parallèle que toi. Pessimiste côté coeur moi ? Pas spécialement. Présentiste. Un peu trop sans doute.

  15. Encore une fois j’suis pas tout à fait d’accord avec toi…Je pense qu’il est plus facile de trouver un boulot qu’une fille avec qui ça tient la route…
    Comment ça c’est ce que tu disais ? 😉

  16. Pour me glisser entre lOeil et Nina (qu’allez-vous imaginer, bande d’obsédés ?), je trouve qu’il existe une énorme différence entre le boulot et l’amour : on cherche l’âme soeur, mais pas le poste de notre vie…

    Le taf a un côté « moyen terme », alors que je conçois l’amour comme une histoire « pour la vie ». Ainsi, il me semble plus évident de trouver un emploi satisfaisant que le grand amour. C’est pitet pour ça que je suis célibataire actif plutôt que fiancé au chômage, en fait… ^^

  17. Peut etre que l’amour, c’est un peu comme le boulot : on trouve un CDD apres quelques déboires qui finalement se transforme en CDI…on se cherche une fille/gars (rayez la mention en trop) qui tient la route et ça dure plus longtemps que prévu…
    Je sais pas, je dis ça comme ça, je réfléchis à voix haute.
    Bises, bonne nuit

  18. On s’absente quelques jours et faut passer X temps à tout relire, pfff… 🙂
    C’est fou comme la nature est associée à l’amour chez toi: la fleur, le jardinier…(la brouette!). Très flower power quoi!

    Sinon trouver un taf c’est beaucoup plus facile: il suffit de bosser comme une brute et ça finira par venir tout seul (mais pas forcément tout de suite, hein).
    Alors que les relations de couple, et ben j’ai toujours pas trouvé!

    Sinon les fleurs moi je sais les séquencer les modifier génétiquement les extraire les chromatographier les purifier les analyser à défaut de savoir les cultiver…Ca intéresse quelqu’une?

    …Pourquoi tout le monde part en courant? 😉

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