Sociologie de la fête

31 décembre, la journée où l’on s’affaire à se faire beau car s’il est une soirée qu’il est inacceptable socialement parlant de louper, c’est bien le réveillon. Pourtant, quand j’en parle autour de moi, tout le monde l’avoue : ça fait chier, le réveillon. Moi, j’ai tranché : cette année, je pars loin avec des inconnus, ça m’évite de me forcer à faire la fête. Non mais sérieux, vous pensez vraiment que j’ai envie de sortir en petite tenue en plein hiver alors qu’il fait nuit depuis 17h et que je vais me galérer à rentrer au milieu de mecs bourrés qui menacent de me vomir dessus à chaque instant ?
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Pourtant, faire la fête paraît toujours une bonne occasion de faire des rencontres. Peut-être LA rencontre. Sauf qu’en y pensant un peu plus profondément, je me rends compte que c’est pas si simple. Démonstration.
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Vous êtes à la soirée de votre copine Julie, vous y connaissez Aurélia, Paul, Simon et Eve. Vous arrivez, faites la bise à tout le monde en lançant votre prénom entre deux smacks « salut *smack* Nina *smack* Thibault, salut *smack*Nina *smack* Jean-Pierre, salut *smack* toujours Nina *smack* Camille »… puis vous allez vous servir un verre et cherchez une ou plusieurs têtes connues car rester plantée comme une conne avec un verre à la main, ça le fait pas. Or dans toute soirée, j’ai noté que les gens restaient finalement entre gens qu’ils connaissent déjà. Et si toi, tu connais personne, sors les rames. Je me suis ainsi retrouvée à une soirée professionnelle où je ne connaissais strictement personne, j’ai développé une technique : je prends mon verre, me pose à côté d’un groupe et ricane quand quelqu’un dit quelque chose de drôle. Personne ne sait qui je suis mais comme je ne dis rien, tout le monde s’en fout et, de l’extérieur, j’ai pas l’air de la misérable fille sans amis.

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Réfléchissant à cet élément, je me suis demandé s’il existait une sociologie de la fête. Quelqu’un a-t-il déjà réfléchi à l’imperméabilité des groupes pré existants et comment la contourner ? Non parce qu’après , il m’est déjà arrivé de papoter avec des gens que je ne connaissais pas, faut pas exagérer mais il me semble que c’est sur un délai assez court, une sorte de « on s’est croisés autour du punch, on s’est échangés deux mots et chacun est reparti voir ses potes ». Je me demande s’il existe une étude à ce sujet, tiens. Si tu as des sources, envoie lecteur, j’ai envie d’un peu me pencher sur le sujet (j’aime bien te demander de faire des recherches à ma place, j’ai pas décidé de plus du tout être feignante en 2014).

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Et puis, faut arrêter de croire qu’on rencontrera l’amour en soirée, on finit toujours par croiser les mêmes personnes : si t’as pas targetté l’un des convives habituels, t’attends pas à un miracle.

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Alors, voilà, moi, cette année, le réveillon, je le passe là :
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On fera difficilement mieux !

Une réflexion sur “Sociologie de la fête

  1. « Quelqu’un a-t-il déjà réfléchi à l’imperméabilité des groupes pré existants et comment la contourner ? »

    pas sur qu’il s’agisse « d’imperméabilité » mais je crois plus qu’il s’agit juste de « non absorbance ». Quand tu es déjà dans le groupe, tu as moins besoin de « recruter », sauf si tu es scientologue, si tu cherches des 06, si tu as des encyclopédies à vendre, si tu te présentes aux prochaines élections ou si tu n’ aimes pas les membres du groupe(ca arrive, tu les connais donc c’est simple tu commences la soirée avec, (des collègues par exemple) mais tu en profites de la moindre occas pour élargir le cercle de tes amis (formule qui marche dans une blague pas tres fine)). J’ai l’impression qu’en général tout le monde est plutôt accueillant, sauf qu’il faut le prétexte, l’intro, et un peu de sujets communs pour entrer dans le groupe, autrement tout le monde se dit « mais qu’est ce qu’il veut ? ». C’est plus difficile quand le groupe ne parle ou ne s’intéresse qu’à leur point commun, là ca peut devenir imperméable.

    Et puis, faut arrêter de croire qu’on rencontrera l’amour en soirée, on finit toujours par croiser les mêmes personnes : si t’as pas targetté l’un des convives habituels, t’attends pas à un miracle.
    tu crois donc que tu ne peux pas trouver d’intérêt à une personne si tu ne lui en n’as pas trouvé les premières rencontres ? Il me semble que ce n’est pas si rare que ca de « découvrir » des personnes et de les trouver bien plus intéressantes/attirantes qu’à la première ou aux premières occasions. (sauf si tu connais vraiment les convives habituels).

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