La fin d’un fantasme

Les hommes, les hommes. Je les aime, je les déteste, je les désire et je soupire. Ils peuplent ma vie et mes nuits, mes rêves où leurs doigts experts et curieux explorent en douceur les pores de ma peau frémissante.

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Bon voilà, j’avais envie de faire du pseudo littéraire digne d’un Guillaume Musso, voire d’un Harlequin. Mais allons vers le sujet même de l’article sinon je vais vous perdre avant même d’avoir écrit un mot sur la question. Donc les fantasmes. Il y a des hommes, je les croise et ils me font vibrer la culotte : le fantasme ou le crush. Je le veux. Je le veux, je le veux, je le veux ! Je lui trouve toutes les qualités physiques et mentales. Beau, drôle, intelligent, est-cela donc possible ? Le problème, c’est que si l’amour rend aveugle, le fantasme rend en plus sourde et conne. Parce que tout ce qu’on ne sait pas sur l’autre, on l’imagine, on le façonne à l’image de ce que l’on voudrait. Sauf que… Craque-t-on sur l’homme réel ou pour l’image qu’on en a. Oui, la réponse est facile : on craque pour l’image.

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Mais le fantasme est facétieux et inconstant. Cet homme qui occupe nos rêves et nous entretient dans un état semi amoureux que l’on aime bien, au bout d’un moment, il lasse. Parce que bon, c’est bien gentil de s’imaginer le garçon en prince charmant mais au bout d’un moment, on percute que si ça avance pas maintenant, ça n’avancera jamais et qu’il est temps de laisser tomber. Et là, c’est le drame. Les œillères tombent et le prétendant prince charmant (malgré lui) devient le roi des beaufs.

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Mise en situation (parce que j’aime bien) : un beau jour, ou peut-être une nuit, je croise la route de Samuel, un beau brun à l’œil pétillant et au sourire ravageur. Gniiiiii, il est mignon ! Il ouvre la bouche, il a une voix qui te ruine la culotte et en plus, il est drôle, cultivé. Dès que nous sommes invités aux mêmes soirées, je fais péter les shorts et les décolletés outrageants, je me maquille et me coiffe avec soin. Bref, je suis en chasse, option papillons dans le ventre, j’ai la sensation de peser 800g et d’échapper à la gravité. Ah que c’est bon ! Mais le feu du fantasme est bien plus dur à nourrir que celui de l’amour. Je ne vois Samuel que de temps en temps et j’arrive pas bien à comprendre ce qu’il me veut. Tour à tour taquin et indifférent, tu veux, tu veux pas ? Oui ? Non ? Pffff.

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Samuel me lasse et là, l’image idyllique commence à se fissurer. Il n’est pas si beau finalement. Il a vraiment un rire de merde. Il se la joue intelligent mais sorti de ses deux ou trois sujet de prédilection, il a rien à dire ! Et puis son obsession pour les jupes est si fatigante… Oui, elle est jolie la fille en jupe mais bon… Les shorts, c’est mieux d’abord !* Et oui, Jennifer Lawrence est canon mais il est pas obligé d’en parler en permanence à grand renfort de commentaires graveleux sur son cul… Je veux dire, des crushs people, j’en ai des tas, je passe pas mon temps à dire “non mais le cul d’Henry Cavill quand il chope la fille de Buckingham dans les Tudors, j’en ai bousillé ma culotte !”. En fait, moins vous le désirez, plus ses défauts vous explosent à la figure. Et le désir finit parfois par se tourner en dédain.

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C’est assez étrange en un sens de dédaigner un mec qui ne fut pour nous qu’un amusement, une passade mentale (parce que dans les faits, il ne sait rien passé). Pourquoi un rejet si violent pour un homme qui n’a pas compté ? La déception certes mais… Peut-être est-ce juste parce que cet homme là, on n’est pas sorti avec donc ne perdure aucune tendresse. Ni aucun orgueil. Non parce que dénigrer son ex, ça nous fait quand même toujours un peu passer pour une dinde. “Non mais il était tellement trop con ce mec, nan mais j’te jure, ohlala !” “Bah pourquoi t’es sortie avec alors ?” (sous entendu “putain ta gueule”). Alors que le crush, on peut limite se sentir fière d’avoir arrêté les frais avant d’avoir entamé quoi que ce soit. Même s’il n’y avait peut-être rien à entamer. Ou alors, et c’est sans doute là, la clé, il nous a ruiné notre image parfaite, le petit cinéma qu’on se faisait dans la tête et ça, ça fait chier quand même.

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C’est toujours un peu triste, la fin d’un fantasme, on se retrouve obligé de jouer avec l’image d’une célébrité dans nos rêves érotico-amoureux et bon… Henry Cavill peut être aussi canon qu’il veut, il reste pas super crédible dans le rôle du vrai fantasme car, soyons clairs, je ne le rencontrerai jamais. Heureusement, les fantasmes vont et viennent. A quelques jours du retour du beau temps (si !), nul doute que je vais encore m’en dégoter un.

* En vrai, je préfère les shorts par praticité mais je suis pas opposée aux jupes !

4 réflexions sur “La fin d’un fantasme

  1. J’aime bien ton blog, je l’ai découvert via le forum des sitcomologue…^^ J’aime ton ton, et je te lis, voila ça c’est dit, ensuite pour en revenir aux fantasmes, pitié tu écris mieux que Musso! Et pour ma part ça me fait le même effet en pensant aux ex que j’ai aimé… J’ai déjà fantasmé aussi, j’ai pas conclu, et pareil, comment ai je pu fantasmer… Bref… En revanche y’a aussi le mec moche quid evient beau, tu vas faire un article dessus?? Des bisous

    1. Tu veux dire le mec qui se bonnifie avec le temps ou le mec à qui tu ne voies aucun intérêt au départ mais à force de le fréquenter, finalement, il est pas si mal ?

      Merci pour ton com en tout cas, ça fait toujours plaisir ! 😉

  2. C’est le mec que tu fréquentes et que tu finis par trouver pas si mal… Et même par coucher avec… Genre tu le trouves même moche la première fois, mais plus tu le connais et tu aimes son esprit, tu finis par le trouver à ton gout!! Ca t’es déjà arrivé??

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