Be drunk be corporate (le retour)

J’ai de la chance : à peine arrivée dans ma nouvelle boîte, j’ai droit à une soirée corpo(rate) pour fêter les un an de la boîte. Bon en fait, elle en a plus mais ça fait un an qu’elle a été rachetée donc on a fait un barnum. Chouette !

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En préambule, nous avons eu droit à une heure et demie de powerpoint sur le thème « bilan et perspectives ». Y a un truc qui me fait toujours rire dans ce genre de présentation, c’est d’observer la délitation des convives au fur et à mesure des slides. D’abord, nous sommes droits comme des i sur nos chaises, bien concentrés sur ce qu’on nous raconte. Puis petit à petit, on s’affaisse, la paupière se fait lourde, le regard perdu dans le vide. On s’agite pour éviter l’endormissement (et pour cette présentation là, on avait mal aux fesses) et bientôt, tu vas voir les premiers smartphones poindre. Je ne vais pas vous raconter plus sur cette partie là, je ne pense pas que ça intéresse les personnes qui ne sont pas mes collègues (à moins de trouver où je bosse mais je déteste qu’on me traque sur le net, je le répète).

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Ensuite débute la vraie soirée, celle où y a open bar et buffet dînatoire avec des petites animations comme « mets de la peinture sur ta main et pose la sur une toile, on affichera le résultat dans le hall d’accueil ». Ouais plouf ma main dans la peinture… Oh mon Dieu, j’ai vraiment une main minuscule… Avec Salima, ma super copine de bureau, on se suit
bien au niveau du bar. En fait, cette fille, elle est trop top. Genre quand je lui explique que j’avais pas le moral à cause d’une dispute qui m’avait pourri la journée, elle me sort « mais pourquoi tu m’en as pas parlé ? On serait allées fumer une clope pour que tu me racontes ». Quand la soirée s’éternise, elle me propose d’aller dormir chez elle « mais je peux pas, j’ai rien pour me changer !

– Oh, je te prêterai des fringues ».

Non mais sérieux, c’est pas adorable ? Et en plus, ce qui est top, c’est qu’on ne bosse pas du tout sur les mêmes projets donc aucun risque de s’énerver là-dessus. Royal. 

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Donc on boit (beaucoup), on mange (peu, la sucette chocolat-foie gras liquide a pas mal calmé nos appétits), on me présente des gens que je ne connais pas dont un ancien stagiaire très sympa et un gars très tactile. C’est aussi l’occasion de papoter très calmement avec ma manager (bien qu’on n’ait jamais eu à se parler nerveusement) « bon, ça va, je te
colle pas trop ? Je te saoule pas ? Je te pose pas trop de questions ? » « Oh non, et moi, je te rends assez compte de ce que je fais, tu as une bonne visibilité ? ». Oh mon Dieu, enfin un management qui a du sens, je suis tellement pas habituée… N’empêche que je travaille très sereinement du coup et je fais de fait un meilleur travail. Va falloir que je fasse un ou deux articles sur le management, c’est un sujet qui m’intéresse bien en fait.

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Bref, du champagne, du gâteau, des macarons, de la danse, un blind test, un mec qui me tient la jambe parce qu’il veut se positionner auprès de moi pour que je l’intègre à des opés et qui, pour un gay, a un gaydar totalement foireux. Le fait que mon gaydar est pourri aussi puisque sur les 3 gays que j’avais identifié dans l’open space, aucun ne l’est. J’apprends quelques petits potins, je bouge mon corps sur de la musique y compris les Black Eyed Peas mais uniquement parce que j’ai bu 5 ou 6 coupes de champagne sans trop manger. Non mais sérieux, les Black Eyed Peas ne sont-ils pas les pires usurpateurs du XXIe siècle ? Si. A 1h30, ne reste que le pôle Social Media sur la piste (ouéééééé) donc on se fait gentiment dégager, je rentre en voiture avec un collègue voisin, dodo, rideau. Le lendemain, je me suis réveillée, je crois que j’étais encore saoule. Autant vous dire que le vendredi n’a servi à rien, nous étions tous morts. 

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Mais c’est toujours amusant ce genre de petites sauteries, ça permet de mesurer où on en est vis-à-vis de sa boîte. Par exemple, les premières chez TGGP étaient top, j’ai séché la dernière. Dans ma dernière boîte, j’ai pas daigné non plus aller à la soirée de Noël. Je voulais y aller, j’avais acheté mon costume mais vu qu’ils m’ont annoncé la veille qu’ils ne me gardaient pas alors faire la fête avec eux, non… Là, je me suis bien amusée et j’ai même eu cette folle pensée : « cette boîte, je la kiffe ! ». Comme qui dirait, pourvu que ça dure.

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