Trouble jeu de John Polson



Ce qui est intéressant avec les films d’horreur ou assimilés, c’est qu’ils ont tendance à produire 9 fois sur 10 un bon nanard bien juteux. Les films catastrophe aussi. Alors quand jeudi, j’ai découvert Trouble jeu, je me suis laissée aller à le regarder. Et j’ai pas été déçue.

Je vous résume l’histoire : en rentrant de soirée, la maman d’Emily se suicide dans son bain. Son papa (Robert de Niro) et la fillette partent vivre dans une maison au milieu de la forêt pour tenter de se reconstruire mais la fillette, guidée par son ami imaginaire Charlie, devient de plus en plus bizarre. David, le père, essaie de l’aider mais ne sait plus quoi faire face à la fillette qui commence à devenir bien flippante.

On a là tous les atouts du film angoissant : une gamine aux gros yeux cernés qui fait peur (comme la gamine des enfers de mon article, là, tout sarkozysme exclu, bien sûr), une vieille maison isolée dans les bois, un chat qui se fait tuer (pourquoi les chats se font toujours tuer ?), un voisin bizarre, un psy qui suit de loin le drame et se dit que ça pue, une belle qui courtise le jeune veuf… bref, y a un léger côté Simetierre dans ce film (film qui m’a traumatisée étant gosse mais je pense que je serais très déçue en le revoyant). En résumé, ce film ne propose rien de nouveau en soi. Attention, je spoile maintenant. On découvre qu’il n’y a pas de fantômes ou autres mais que le méchant, c’est la double personnalité de De Niro qui a tué sa femme et l’a placée dans le bain, qui a tué le chat et la charmante jeune fille qui draguait sa version « saine ».  Une ficelle grosse comme un camion déjà utilisée moult fois, notamment dansmy bloody valentine ou un téléfilm avec Rebecca de Mornay (comme la majorité des téléfilms ou la femme doit montrer ses nibards) où elle était la proie d’un taré qui tuait son chat (mais merde, arrêtez de tuer les chats !) mais en fait, le taré, c’était son autre moi, youpi. Exactement la même histoire sauf que ça se passait à New York ou Los Angeles et qu’il y avait du sexe avec Antonio Banderas contre un grillage.


Bref, pour un film qui réunit à l’écran Robert de Niro, Famke Jensen (la nana qui me rend lesbienne quand elle veut), Dakota Flemming, la petite prodige d’Hollywood, Elisabeth Shue et Amy Irving, on pouvait s’attendre à quelque chose qui dépote et pas un mauvais copier/coller de films du genre parce que là, ça ne volait pas plus haut que la plupart des téléfilms fantastiques que passe parfois M6 avec des baignoires pleines de sang, tiens, j’avais aussi oublié ce détail récurent des films d’angoisse. Quand je vois ce genre de film, ça me fait toujours un peu mal au cœur de voir que les légendes du cinéma doivent aussi tourner leur lot de merde pour payer les impôts. Quoi qu’en matière de merde, De Niro avait fait tellement fort avec Mon beau-père et moi qu’on pourrait presque voir une rédemption dans Trouble jeu. Ceci étant, la présence de Famke Jensen aurait dû me mettre la puce à l’oreille, elle a quand même une filmographie impressionnante niveau navet comme le très mauvais the faculty où on trouve en deux minutes le nœud de l’intrigue. Par contre, la petite Dakota est impressionnante, elle m’a réellement foutu la trouille… Non, toutes les petites filles de 6 ans ne me font pas peur ! Bref, la petite pourrait aller très loin, si elle ne la joue pas étoile filante à la Macaulay Culkin (quoi qu’il redevient célèbre depuis qu’une rumeur affirme qu’il est le père biologique de Blanket, un des gosses Jackson) ou Haley Joel Osment qui n’est plus un mignon petit garçon mais un post ado particulièrement banal.

9 réflexions sur “Trouble jeu de John Polson

  1. Alors là je ne suis pas du tout d’accord.
    Déjà parce que la gamine s’appelle Dakota Fanning, pas Flemming et ensuite concernant The Faculty parce que ce film est tout simplement réalisé par Robert Rodriguez. Or ce réalisateur, si tu suis bien sa filmographie, fais tout au second degré, donc il faut bien comprendre que si ça paraît si pourri niveau « fais-moi peur » c’est totalement volontaire.
    C’est comme si on prenait Planète Terreur pour un film de zombie qui se prend totalement au sérieux.
    Sa démarche n’est pas de faire peur, mais de faire rire. 🙂

    La carrière de la gamine Fanning n’est de toute façon pas prête de s’éteindre puisque contrairement à Haley Joel Osment, elle continue à tourner alors qu’elle entre dans sa période de puberté (elle est grande et maigre d’ailleurs, quant à lui il est hideux, pas de pot).

    De mon côté j’adore les navets. Tout simplement parce qu’à partir du moment où je me rend compte que c’en est un, je prend tout au 36ème degré et je me marre. Il faut savoir prendre les choses du bon côté, d’ailleurs certains films angoissants ou fantastiques sont à mes yeux des perles du cinéma dans le sens où, se voulant sérieux, ils passent pour une grosse blague du début à la fin (exemple : La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, où tout, de la réa, aux effets spéciaux en passant par le jeu des acteurs est nul, bah ça fait rire quand c’est trop gros 🙂 ).

    Le cinéma c’est tellement vaste et tellement varié qu’on tombe toujours sur un bon paquet de bouses chaque année, mais je pense qu’il faut garder un certain regard amusé sur tout ça, sinon en effet on a vite fait de s’emmerder.

  2. C’est Dakota Fanning, son nom, et pour le coup, elle est en train de transformer l’essai. Elle se refait une nouvelle image avec la franchise Twilight (discutable, mais bankable) et elle joue dans The Runaways. Bref, tout ça pour l’émanciper de son image d’enfant et l’adultiser un peu, si je puis dire.
    Elle est pas mauvaise, je pense.

  3. Dakota Fanning pas Flemming! ^^ Pour moi ça reste la petite fille de Friends (j’assume tout à fait d’être obsessionnelle). A priori elle grandit bien, très cadrée par ses parents qui font en sorte qu’elle devienne pas la nouvelle Lindsay Lohan. Non je suis pas une fan de Dakota Fanning mais c’est juste que je suis tombée sur pleins d’articles sur elle donc au bout d’un moment j’ai lu car ça m’énerve tous ces gens qui ont pleins d’articles dans la presse people et que je connais pas (genre Evan Rachel Wood, c’est qui celle là? Ou Chace Crawford? Blake Lively? Je vieillis je connais pas ces gens à part leur nom dans les titres d’articles…)

  4. j’aime beaucoup ton analyse Keira. The Faculty reste moyen, mais je suis totalement d’accord avec toi sur le côté Rodriguez est un grand enfant qui se marre comme une baleine dans son film
    sinon, je sais plus qui parle de jusqu’en enfer, mais c’est un film suuuuuuuper!

  5. si tu aimes vraiment les navets, je te conseille le nec plus ultra du moment : petites diablesses ! c’est mal doublé, mal joué, le scénario est inexistant, on attend désespérement de l’action, c’est même pas drôle, et en plus j’ai rien compris vu que je repassais en même temps. Oui, les hommes repassent, surtout quand ils ne peuvent pas sous traiter. Rebecca de Mornay, c’etait juste histoire de faire le malin….Une actrice qui m’inspirait vraiment et qu’on a perdu de vue rapidement c’etait Cybill Shepherd, de clair de lune (bon en 86, y’a 20 ans quoi)

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