J’ai un chat

Suite de mon one woman show fictif, je m’amuse.

En tant que femme indépendante des années 2000, j’ai un chat. D’ailleurs, c’est une chatte. Bon alors, je préviens les 3 du fonds qui rigolent dès qu’on prononce le mot chatte que dès que j’utiliserai ce mot dans le sketch qui suit, je parle bien de mon chat, pas de mon minou… Enfin, je veux dire, de mon sexe. D’ailleurs, les femmes sont tellement associées au chat que même leur sexe porte des noms de félin, c’est fou ça. Pourtant, à ma connaissance, aucune vulve n’a jamais griffé personne… Ou alors, le pauvre mec n’a vraiment pas eu de bol.
« Aaaaaaaaaaaaaah [cri de douleur], chérie, je viens de retrouver le faux ongle que tu avais perdu ! ». Quelle idée ! 

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Souvent, la femme célibataire a un chat. Ou une chatte. Et là, je vous pose la question : pourquoi ? Personne ne sait ? Non mais moi non plus, si je vous pose la question, c’est que je veux une réponse ! Bon, si personne ne sait, je vais vous proposer mon interprétation toute personnelle. Accrochez vous, ça va faire mal ! Une femme grandit dans l’idée qu’elle sera mère donc devra s’occuper d’un petit être sans défense incapable de faire quoi que ce soit tout seul. Sauf que la femme indépendante des années 2000 n’a pas le temps de se reproduire, fonder une famille, tout ça. Déjà, trouver un mec qui veut bien s’installer avec nous, c’est une course d’endurance alors si vous lui parlez bébé, c’est sûr qu’il va nous piquer un sprint pour sortir direct de notre vie. De toute façon, la femme indépendante des années 2000 a bien compris qu’il fallait être égoïste, individualiste, nombriliste, égocentrique, consumériste et tout ça. Alors je vois pas trop comment je pourrais caser un bébé dans le tableau. Le chat est une bonne alternative. Ou la chatte, toujours.

Un chat, déjà, on le récupère, il est déjà né, il n’a pas squatté notre utérus pendant 9 mois et c’est quand même un bon argument ça. Non parce que la grossesse, ça prend du temps alors que là, paf, le chat est déjà né ! Ensuite, le chat faut le nourrir mais un peu de croquettes dans sa gamelle et il se démerde tout seul. Un petit pipi ? Vous lui faites une jolie litière et il va au popo quand il a envie. Et en plus, un chat, ça fait des câlins, on peut lui parler comme à un bébé, il vous prendra pas pour une débile… Enfin, si, des fois, la mienne, elle me regarde d’un air atterré mais je feins de ne pas le remarquer. Et l’avantage du chien, c’est qu’un chat fait sa vie tout seul dans son coin et vous pouvez découcher pour passer une nuit torrrrrrrrrrrrrride avec Pietro, le chat s’en fout, du moment que la gamelle est pleine, la litière propre et qu’il aura son rab de câlins le lendemain. S’il le réclame sinon un chat ne veut pas de câlins.

Mais l’erreur est de croire que le chat est juste une peluche dotée d’un estomac. Et d’un système digestif mais ça, on n’en parle pas, c’est saaaaaaaaale ! Parce qu’un
chat, ça a son caractère. Une chatte encore plus. Un chat ne supporte pas que vous fassiez autre chose que d’admirer sa superbe, sa façon délicate de se toiletter et de se lécher partout. Et quand je dis partout… Par exemple, ayez l’audace de trafiquer sur votre ordinateur pendant que ce petit être délicat est en action, vous pouvez être sûr qu’il piétine votre clavier 2 minutes après. Même aux toilettes, on n’a pas la paix. Exemple : après une dure journée de labeur, j’aime trôner quelques instants pour évacuer tous les cafés absorbés au bureau. Je rentre dans l’appart, gratouille au chat qui me raconte avec enthousiasme sa journée « miaou miaou miaouuuuuuu ! ». Moi aussi ma louloute. Je jette manteau et sac, déboutonne le pantalon et ô délivrance, me voici sur le trône. Sauf que le chat n’est pas d’accord. Elle ne m’a pas raconté toute sa journée. Donc elle arrive et tente une incruste sur mes cuisses en ronronnant et
me regardant avec ses yeux humides et plein d’amour pour pas que je lui refuse l’accès à mes cuisses. Mais il y a des moments pour faire des câlins, minette et là, je te jure, c’est pas le moment. Mais rien à faire, je la pose par terre, elle revient aussi sec à l’attaque. Et je vous jure que tous les chats font ça ! Et quand vous ramenez un mec ? Là, c’est pire ! Tableau : Pietro et vous sur le canapé, yeux dans les yeux, main dans la main mais pas encore sexe dans le sexe, on discute, là. Donc vous êtes dans votre bulle d’amour et d’hormones avec Pietro quand votre félin, agacé d’être ainsi ignoré, attaque. Hop, le voici qui bondit sur le canapé, se love sur ses genoux ou entre vous deux. Et quand le rapprochement se fait torride (voire franchement porno), le chat ne se privera pas pour intervenir. Hé oui, c’est comme ça.

En fait, à partir du moment où vous avez un chat, c’est simple : vous ne vivez plus seule chez vous avec un chat, c’est le chat qui vit seul avec vous. Vous êtes chez lui et respectez son espace, ses horaires, son câlin, ses croquettes. Sinon, il n’hésitera pas à vous sauter violemment dessus à 7h30 le dimanche matin. Quoi que quel que soit le contexte, il n’hésitera pas à vous sauter dessus tôt le matin, quel que soit le jour de la semaine !

17 réflexions sur “J’ai un chat

  1. La mienne s’est habitué à mon style de vie. D’une part quand ça chauffe, elle se barre (quand je suis seul par contre, elle me regarde avec un air méprisant). Et l’heure de réveil est variable, elle se rendort comme moi le dimanche, ça va de 7h à 13h sur une semaine, parfaite !

    elle est jolie ta chatte marbrée

  2. J’adore! J’ai aussi un chat (pas une chatte. Enfin si, j’ai une chatte aussi, enfin un minou… bon, je m’égare…) et le tableau que tu présentes ici correspond tout à fait à mon quotidien! 🙂

  3. Ah voui, ça rappelle quelques souvenirs à tous les propriétaires de chat(tes)…
    En ce qui concerne l’analogie chatte/sexe féminin, me demande d’où ça vient exactement, mais ça date pas d’hier! ça doit être en lien avec le côté félin, mystérieux, plus ou moins indépendant qui donne au chat (et souvent) à la femme, un côté fascinant, en tous cas dans l’imaginaire des hommes…
    et je ne résiste pas à l’envie de vous transcrire un des poèmes saturniens de Verlaine, qui parle de lui même, et qui a fait quand même couler pas mal d’encre, même si il a fallu attendre une époque assez récente pour que les critiques littéraires « reconnus » reconnaissent qu’il pouvait éventuellement s’agir là d’un poème lesbien…

    Femme et chatte

    Elle jouait avec sa chatte,
    Et c’était merveille de voir
    La main blanche et la blanche patte
    S’ébattre dans l’ombre du soir.

    Elle cachait – la scélérate ! –
    Sous ces mitaines de fil noir
    Ses meurtriers ongles d’agate,
    Coupants et clairs comme un rasoir.

    L’autre aussi faisait la sucrée
    Et rentrait sa griffe acérée,
    Mais le diable n’y perdait rien…
    Et dans le boudoir où, sonore,
    Tintait son rire aérien,
    Brillaient quatre points de phosphore.

  4. punaise la mienne ca fait 2 jours qu’elle me lève a 6H du mat pour que je lui ouvre la fenetre et qu’elle aille gambader sur le toit! alors qu’elle sait tout a fait se servir de la chattiere! et 10 minutes apres elle recommence pour rentrer et ainsi de suite! ce matin j’ai failli devenir chêvre!
    a chamôô,tiens!!

  5. moi ma chatte margue (au début c’était marguerite) est originale. je la siffle comme un chien lorsque la nuit tombe. alors elle arrive en courant en miaulant et en me roronnant dans mes jambes. là je lui file des croquettes ou des sachets individuelles (qu’elle raffole) ensuite elle squate mon lit toute la nuit.

  6. J’ai jamais vraiment compris pourquoi les célibataires faisaient le choix de se mettre un fil à la patte avec un animal…
    C’est quand même une contrainte…
    Ne serait-ce que de décliner un verre après le boulot parce qu’il faut rentrer nourir la bête…. je trouve ça balot…
    Bon, en même temps, c’est vrai que si t’as pas d’amis avec qui aller boire un verre, ça fait de la compagnie à la maison!! 😉

    Sidji

  7. MAIIIIIIIIIS NON, l’origine de la comparaison entre le sexe feminin et l’animal de compagnie femelle est beaucoup plus poetique et malgré tout tellement plus realiste, c’est simplement que cette homonymie viens du fait qu’il n’appartient qu’a elles d’accepter de se faire caresser ou pas… That’s all folks…

  8. Moi qui adore les chats, je suis complètement conquis par cette description pleine de confort et de chaleur. Sinon pour le parallèle entre sexe féminin et chat, peut-être y est-il question de fourrure également. Je ne pense pas que l’appel à des concepts de félinité soit juste. Sinon, pourquoi est-ce que cunilingus vient de du latin cuniculus, lapin, et appelait-on la chatte il y a deux siècles un… lapin ? A creuser 😉 Eric

  9. Ouais, bein en fait, c’est pour ça que je n’aime pas les chats. Ils sont trop indépendants… le maître ne se sent pas indispensable. Ca fout le bourdon, je trouve!!
    loooool
    Bises
    Sidji

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