Ils font quoi ses parents ?

Par LucasAujourd’hui amies lectrices, amis lecteurs, j’utilise le blog comme psychanalyste pour râler un coup, m’épancher, exploser, tout ça. Raaaahhhhhha !

Mes parents me pètent les couilles.
Voilà c’est dit. Ah la vache, je me sens serein…

Je sais, je vous fais une seconde crise d’ado : à 27 ans, c’est trop la classe.

Avec tout ce qu’ils ont fait pour moi depuis janvier et mon accident j’ai vraiment pas de quoi les stigmatiser, mais là franchement j’ai un pé-ta-ge de câble en vue…GRAAAAVE !

Comprenez moi.
Le Snobisme concerne deux types de personne :

–         les gens qui ne sont pas riches et qui aspirent à donner les apparences d’un rang plus élevé que celui dans lequel ils sont.

–         les gens qui aspirent à donner l’image-type du milieu dans lequel ils évoluent même si cette image ne leur est pas propre.

Mes parents sont dans la seconde partie.

Issus d’un milieu ouvrier pour l’un, agricole pour l’autre, « modeste » dans les deux cas (pauvre pour ceux qui n »aiment pas parler le politiquement correct) ils ont fait
des études poussées : ma mère est gynéco et mon père est chirurgien, avec un carnet rempli pour les 14 prochains mois…

1 journée et 1/2 par semaine pour 9 malades opérés, 1000 à 1500€ par malade + 3 journées et 1/2 de consultation en cabinet où il voit 30 patients à 50€ la consultation –
70% de frais et impôts. Je vous laisse calculer…Par mois on est largement au dessus du salaire d’un smicard. Du salaire annuel d’un smicard…

Conséquence ?

On vit dans une maison de 300 m², avec un terrain de 3000m², à 15 minutes de Paris.

Mon père a pris une BMW série 5 après avoir vendu sa série 7 « parce que tu comprends, le V8 il consomme… » et ma mère roule en Mini moderne.

Ils jouent au golf sur l’un des 4 parcours les plus fermés de la région parisienne. Là-bas, sur le parking, il m’est arrivé un jour de compter 11 Jaguar, 3 Porsche, 2 Maserati… Et je vous parle pas des Merco.

Mes parents ne boivent pas de vin en semaine mais le week end ils ne servent que des crus classés à leurs potes. Leurs vacances ? Ils ont un appart à Chamonix et se font des
semaines aux Maldives, deci-delà… et profitent des congrès annuels pour voyager (et défiscaliser le voyage de 15 jours même si le congres n’en a duré que 3)

Leurs amis ? Chef d’entreprise, médecins, avocats, etc…Mais ils ont quand même gardé des bons potes de leurs jeunesse… Quand je pense que mon père a créé la section locale
des jeunesses communistes de la ville où il vivait à l’age de 16 ans et qu’aujourd’hui il vote Sarko, ça me fait mal au cul…

Comprenez moi…

Je ne renie pas cet environnement, bien au contraire. J’ai été ravi de vivre dans le confort et d’être culturé à mort grâce à leurs enseignements et la visite des musées, expo, vernissages (mes parents sont fous d’art moderne). J’ai été ravi qu’il ne m’est pas mis dans le privé car l’école de la république était importante pour eux.

Je ne dis pas que tout un chacun doit soigneusement éviter d’être ambitieux ou aspirer à un niveau de vie meilleur.

Simplement on peut très bien progresser dans l’échelle sociale sans ressentir le besoin de le manifester à outrance ou d’adopter les codes de catégorie socio professionnelle qu’on a atteinte. Oui on peut atteindre un certain degré et ressentir des besoins. Mais ya quand même des incohérences. Pourquoi mon père s’était acheté une BMW série 7 alors que ma mère roulait en Espace à l’époque et qu’elle avait donc de quoi trimballer les 3 gosses ? Parce que son associé venait d’en acheter une… Pourquoi ma mère va aux ventes privées de Courrèges ? Parce que ses copines y vont.

Je suis ulcéré quand mon père fait des remarques désobligeantes, suffisantes, hautaines et insupportables en regardant des personnes qui n’ont pas sa culture et/ou ses revenus et/ou son compte en banque.

Merde quoi, j’ai bossé 3 ans chez Decath, à voir des gens vivre avec 1000 € par mois et galérer pour boucler leur budget. Ma mère naturelle (mon père naturel ne m’a pas
reconnu à la naissance) a été obligée de faire 120 kms aller retour pour bosser tous les jours avant de clamser sur une route en 1990, en partant travailler. Des milliers de gens sont sans emploi et, contrairement à ce que disent les Sarkoziens, ils cherchent souvent à être embauchés : parmi eux certains sont même intelligents ! Truc de ouf !

Ouhai, truc de dingue pour mon père qui ne veut pas admettre que tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir un père français libre, ouvrier (mon grand père), l’honneur chevillé au corps, élevant ses enfants avec rigueur pour que ceux-ci aient assez de force pour se battre et sortir de la misère (mon oncle devenu mon tuteur et que je considère comme mon père) ou la chance d’être pris en charge alors qu’ils devaient aller à la DDASS (votre serviteur). Oui je sais, cette phrase fait 3 kms de long elle est mal construite, on a l’impression que je suis le fils de mon grand père. Mais me saoulez pas, c’est moi qu’j’écris d’abord !

La question que j’ai le plus entendu pendant mon adolescence, quand j’évoquais une copine ou un pote, ce fut : « Ils font quoi ses parents ? » Mais merde quoi ! Même si les enfants sont influencés dans leurs valeurs par leurs parents ils peuvent être bien élevés et surtout astucieux sympathiques, et avoir des modes de pensée qui leur sont propres ! Et même si
on en reste aux parents , ceux ci peuvent être intelligents ET avoir connu des difficultés, avoir des boulots peu glorieux, et pour autant être des gens dignes, voire même cultivés, qui méritent qu’on s’intéresse à eux et qu’on les respecte !

Pareil pour leurs gosses qui ne sont pas nécessairement de la racaille mais peuvent très bien être honnêtes, droits et dignes d’intérêt !

Voilà exactement le genre de situations qui me donne envie de prendre ma carte au PS et rénover ce parti pour en faire un instrument utile et non une marionnette qu’on agite
à l’assemblée… Marre de Fabius et Hollande. Pas con M. Sarkozy d’avoir bien vu que l’avenir du PS pourrait passer par DSK et de l’avoir aiguillé vers le FMI.. Mais alors, à quand un PS utile ? Un parti intelligent et efficace via un Etat volontaire mais pas déresponsabilisant, un état qui donne un coup de pouce mais qui ne supporte pas les paresseux, un Etat utile, bordel !

Mais bon… On a une gauche qui veut seulement être élue et qui bosse son marketing pour cela. Une gauche qui se fait élire seulement quand la droite merdouille (regardez
l’histoire politique des 30 dernières années, c’est édifiant) et non pour la qualité de ses propositions. On a une gauche qui a arrêté de réfléchir en 1981… Ca y est je vais être bougon pour la soirée.

Pour revenir au sujet si vous avez des parents comme les miens n’hésitez pas à mettre votre Best Of Unbearable Things en commentaire. Histoire que je me sente moins seul !

Et je vous prie de m’excuser pour ce coups de gueule un brin saoulant mais je viens de passer une semaine avec mes parents 24h/24 et j’en peux plus…

25 réflexions sur “Ils font quoi ses parents ?

  1. Premièrement, pour commencer, tout d’abord : Lucas je t’aime.

    J’ai à peu près les mêmes parents, et des grands parents pires. Tu veux du best-of ? Hum… Faudrait que j’y pense un jour, c’est sur que ça pourrait valoir le coup. La piscine qui est trop grande par rapport à la moyenne si bien qu’elle est impossible à entretenir ? ou les multiples associations dont la cotisation coûte un SMIC ?

    Quant à la question : « Ils font quoi ses parents ? » ; je vis toujours avec. Maintenant j’invente des métiers in : « son père est chef d’une grosse multinationale de recyclage » ; « sa mère est dans la finance ».

  2. Pas de best-of pour moi étant donné que j’appartiens à un milieu modeste et que mes parents ont bossé et bossent toujours pour me permettre ainsi qu’à ma soeur d’avoir une vie confortable.

  3. Oh que ça me rappelle des choses tous ça…
    Je suis dans la catégorie inverse, des parents qui ont eu certaines difficultés, et des souvenirs mémorables: en primaire, j’étais dans le privé alors que mon père était au chômage (eh oui, on peut aussi se soucier de l’éducation de ses enfants quand on est pauvre, l’école laïque du bled ne valait rien, j’y ai fait mon année de CE1 et je n’y ai strictement rien appris) et je revois mon institutrice me demander à part: « ça y est, papa a retrouvé du travail? », par peur qu’on ne règle pas le trimestre.

    J’ai toujours redouté le « ils font quoi tes parents? » simplement parce que je n’avais rien de glorieux à répondre, et c’est généralement la première question qu’on pose à un enfant, en plus (d’ailleurs, remarquons que c’est la première question qu’on pose à une personne tout court quand on ne la connait pas, comme si ça le définissait).

    C’est assez marrant, tes parents ressemblent assez à ma tante, qui est donc la soeur de ma mère et en l’occurence issue d’un milieu ouvrier, et qui, dès lors qu’elle a épousé un médecin, lui-même issu d’une famille assez bourgeoise, s’est transformée totalement. D’athée, elle est passée à prof de cathéchisme pour les enfants (ça c’est le plus vicieux à mon avis, faire semblant d’être catho pour la bienséance), elle pousse sa fille à passer les concours de science po, ce qui pourrait être pas mal sauf que la pauvre veut simplement être prof de lettres, et elle se fournit exclusivement dans les boutiques chic. Le meilleur, c’était à leur mariage, les avocats et le médecins à la même table, et les prolos ensemble, parce qu’il ne faut pas mélanger tout ça.

    Maintenant, tata m’invite, aux anniversaires de tonton par exemple (j’en ai fait un post récemment), parce que je suis fréquentable, j’ai fait des études, dont un an à l’étranger, j’envisage de m’inscrire en thèse, bref je ne suis plus une pouilleuse aux parents pauvres.

    Le pire, c’est que mes parents sont pas mal cultivés pour des personnes qui m’ont pas fait d’études du tout, mais bon, personne ne le voit, ils ont un appart qui ne paie pas de mine, un boulot à la con et surtout des complexes d’infériorité à cause de ça. L’ironie de l’histoire, c’ est que mon père avait la possibilité de faire des études mais n’en a pas fait (en 60-70 il y avait du boulot partout, il n’a jamais pensé qu’il se retrouverait à galérer), que mon grand-père avait le bac, et que mon arrière grand-père était très riche, grande propriété et voiture en 1920, sur les photos de famille on voit mon arrière grand-mère drapée dans des fourrures, the ultimate classe.
    Voilà, des bourgeois déchus, qu’on est… alors pourquoi j’ai toujours été complexée par rapport à mon milieu social, hein?
    Bordel

  4. Je ne pourrais jamais faire partie des gens riches mais j’ai pas non plus à me plaindre ..

    Mon père est agent RATP depuis presque 30 ans. Il y est rentré à 16 ans, il a passé son temps à réparer les bus et maintenant il est carrossier. Ce qui le soule c’est d’entendre les supérieurs « pas de pause » alors qu’il bosse dans un atelier où l’hiver il fait pareil que dehors et l’été il transpire comme nun boeuf. Il se lève tous les matins à 5h30 et revient à 16h super crevé.
    Ma mère est secrétaire médicale à EDF. Elle y est entrée à 19 ans, ça fait maintenant 25 ans. Elle fait 3h de transports chaque jour pour aller bosser. Elle ne manque jamais un jour, même malade. D’autres collègues prennent des congés sans arrêt, ne bossent pas de la journée et gagnent plus que ma mère avec les mêmes doplôme / ancienneté.

    J’aime pas l’image qu’on donne des fonctionnaires. Mon père fait bien son boulot, il gagne sa vie correctement. Ma mère pareil alors ne les mettons pas tous dans le même panier !
    Le pire, c’est le chef de ma mère qui se la pète avec sa thune. Nous avons une maison en Bretagne et lui nous raconte tout le temps ses voyages à travers le monde pour qu’on l’envie. Quand ma mère revient bronzée de Bretagne, il dit qu’elle a fait des UV. Sans arrêt des réflexions sur notre situation ..
    Que certains gagnent bien leur vie parce qu’ils ont bossé, je suis contente pour eux .. Mais pas besoin de l’étaler devant les autres !

    Un petit coup de gueule et ça fait du bien aussi.
    Bon courage avec tes parents 😉

  5. So Long, je rentre sur Paris en Août où nous pourrons nous voir histoire que tu puisses :
    – 1) me faire des bisous fous comme les Bisoun…
    – 2) tenter de me convaincre de contribuer à ton projet rédactionnel
    – 3) me séduire habilement et subtilement
    – 4) partager avec moi quelque chose (un café, une glace Bertillon, des pensées, que sais je…)

  6. Quand on est ado ou enfant c’est logique qu’on s’interroge sur ce que font nos parents. C’est une question de présentation. A cet période de la vie à part glander à l’école ou au collège on ne fait pas grand chose d’autre. Maintenant quand je me présente on me parle boulot et on me donne même des conseils pour que je réussisse professionnellement.
    Mes parents font partie de l’histoire et l’admiration que j’avais pour mon père s’est évaporer quand j’ai eu la preuve que c’est un menteur et qu’il répandait des mensonges sur moi pour qu’il puisse se faire plaindre par ma famille paternelle. Je ne le mettrai pas donc dans l’une des deux catégories de snobisme que tu as cité.
    Ma mère je la range dans la première catégorie et je paie encore les pots cassés.
    Pour terminer sur mes petits traumatismes même si ils étaient de gauche à ma naissance ma mère l’est restée, ils ont toujours étaient anti PCF. Du coup j’avais l’interdiction formelle d’acheter Pif Gadget alors que tout mes amis de l’école primaire cranaient avec leur barbecue solaire. Tout le monde n’a pas eu la malchance d’avoir des parents anti communiste… 🙂

  7. Completement d’accord avec toi sur cette vision de la Gauche, c’est un gachis phénoménal et qui est en train de ruiner son image. Le jour où ils proposeront  » un état volontaire mais pas déresponsabilisant » je m’interesserai sérieusement à eux :p

    Pour ceux qui est de mes parents, on est suffisament riche pour ne pas avoir d’aide mais pas assez pour vivre comme eux :p
    Ils bossent comme des fous pour mériter leur argent, de réfugié involontaire, ils finissent comme citoyen gagnant plutot bien leur vie pour un infirmier de nuit soignant les riches français et étranger dans le privé et une assistante maternelle.
    Le passé de nos parents a probablement influé sur leur comportement actuel et leur aspirations.

    La question est : sont ils suffisament ouvert pour accepter que tout le monde n’a pas les même objectifs qu’eux… Pour les miens, c’est non. Objectifs : argent, argent et encore argent, quitte à bosser toujours plus (merci le manque d’infirmiers dans le public) et ne quasiment plus voir ses propres enfants alors qu’il y en a déjà suffisament pour leur modeste train de vie actuel)

  8. Impossible de me plaindre…Mais ce n’est pas forcément facile d’écrire tout cela. Alors sans dire un mot comme bravo qui me semblerait déplacé, sans apporter une quelconque contribution à ton article, simplement dire par ces mots que j’ai lu de A à Z.Et puis merci.

  9. Je me souviens petite, mes parents me mettaient au centre aéré car si mon papa est médecin, ma mère n’est qu’infirmière et elle bossait en août et ça nous faisait pas de mal de voir d’autres gosses. A l »époque, j’avais un peu honte d’être riche car les autres gamins vivaient dans les cités de mon bled. Pourtant, mes parents ne sont pas du genre à étaler leur fric, ma mère vient d’une couche très populaire et ne l’oublie pas.

    Oui, mes parents ont pu me payer un appart, oui, ils ont de belles voitures (jaguar et 206 cc). Mais à côté de ça, notre maison a une taille humaine avec une petite piscine, ils ne partent pas en vacnces au bout du monde et surtout, ma soeur et moi n’avons jamais rien eu sans rien.

    Après, le « que font ses parents », je pense que c assez traditionnel comme question, c pas forcément penser à mal, moi, je le fais pour rigoler avec mes cops « bon, nom, prénom, âge, profession, professin de ses parents… ». Mais j’avoue que je suis pas sûre de connaître la profession de tous les mecs avec qui je suis sortie! :S Puis on s’en fout de la profession des parents ! Mon père est médecin, m mère infirmière, moi « animatrice de communauté », ma soeur marketeuse, aucun lien. Bon, si, on a pu faire de longues études.

    C vrai que maintenant, je suis pas forcément très attentive au milieu social d’où vient mon mec parce que c pas ça qui m’intéresse. On peut être né pauvre et être hyper intéressant et être né riche et hyper con. Même si le milieu social où l’on grandit est une partie de nous, elle n’est pas un tout

    ll est pourri mon comm.

  10. Mais non il est pas pourrave !! Faut-il que je te rappelle que tu es en train de bosser comme admin/régulatrice avec des ados prépubères…? C’est pas un environnement propice au comm’ de qualité alors tu as une bonne excuse.

    Bon et ton père, la Jaquar, il me la prête ? Ah non ? Bah allez quoi c’est pas comme si je m’étais planté à 100 km/h devant Roland Garros… 😉

  11. Mon père il a perdu une roue en pleine rocade toulousaine alors la Jaguar, on a connu plus fiable. Dieu merci, mon papa kilétrofort a réussi à se mettre sur la bande arrêt d’urgence sur trois roues (il était sur une 3 voies à gauche) et la rue n’a frappé aucune voiture.

  12. moi , je remarque chez mes potes que les fils de gens de business font souvnet des études business et les fils de médecins font pas mal de médecins. mais ce n’est qu’une stat de mes potes, loin d’etre la vérité vraie. apres, ce sont aussi des valeurs qu’on t’inculque… enfin je crois..

  13. Alors là Lucas si tu pensais que j’allais entrer en pamoison devant mon PC et m’évanouir de ravissement… ben t’avais raison.
    Avoue que tu veux que tout le lectorat féminin des Vingtenaires me haisse…

  14. Comme ça, tu seras tellement méprisée par tout le monde que tu n’auras plus plus qu’à te jeter dans mes bras (oups, pardon j’avais oublié d’enlever ma chemise de dragueur de fond)

  15. So Long est une demoiselle et je ne suis pas homosexuel, même si j’ai remplacé un honnête rédacteur qui l’était pour le moins. Mais attention les girls, je ne suis peut-être pas homosexel mais je suis un homme sensuel (Nina tu as le droit de dire « oh oui alors ». Vas y c’est à toi)

  16. Oui effectivement jusqu’à preuve du contraire je suis une demoiselle. Mais bon, je trouve les ficelles un peu grosses pour retenir mon coeur meurtri dans tes filets.

    Bon j’avoue je suis complètement flattée, j’ai plus un poil de sec et mon lit me semble bien vide et froid maintenant…

  17. Ahhhhh lemilieu des parents, vaste sujet! Après Tata « reprends tes études et trouves toi un homme (riche) » j’aime les bonos!

    Du côté des parents, des milieux modestes à la base, mes grands parents maternels se sont saigné aux 4 veines pour payer les études de leurs filles, mon père a bossé dur dans un boulot purement alimentaire, et j’ai parfois l’impression de leur faire honte, de manquer d’ambition, de ne pas « vouloir m’élever socialement » dixit ma mère… Ben oui, fille d’une surveillante de service maternité et d’un équivalent d’ingénieur, je crois qu’on attendait de moi que je fasse mieux que petite employée de base… (et voilà, mon complexe d’infériorité qui redémarre)

  18. Bon alors mes vieux sont à l’opposé des tiens.

    Mon père me répétait sans cesse un proverbe chinois qui disait en gros :
    Les parents de milieu modeste n’ont que l’éducation à offrir à leurs enfants.

    Quand j’étais petit je me foutais de cette phrase, maintenant je comprend vu que j’ai assez bien « réussi » ma vie

    professionnelle et sociale … pour l’instant. Rien que pour ça je les remercie (faudrait que je le fasse avant qu’il ne soit

    trop tard…).

    Putain ton article est terrible Lucas, merci. Je vais faire un commentaire digne pour la peine.

    Comme certains qui ont réagi à cet article, j’ai toujours eu une gène (et j’ai encore cette gène) par exemple quand il faut

    remplir des documents administratifs aux cases : « Profession des parents »…Bordel qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Je sais

    que mes parents n’ont vécu que pour la réussite de leurs enfants, mais jamais ils ne me le diront. Je m’en veux parfois, se

    sacrifier pour leurs momes, c’est normal me direz-vous, mais pas au point où ils l’ont fait. Ils ont tout fait pour qu’on ne

    manque jamais de rien, pour qu’on se sente le moins handicapé par rapport aux autres.

    Je me souviens encore quand ils m’ont offert ma première paire de Nike car tous mes potes en avaient au collège… ou mon

    premier vélo. Ptain je me souviens même de ce qu’a murmuré mon père à l’oreille de ma mère: « tu sais que ça m’a couté un

    quart de mon salaire son VTT à 1000 Francs ? »…

    Tsss ça me fait rire maintenant (je sais c’est déplacé) mais c’est un rire de tristesse et de fierté à la fois. Oué parce que

    je gagne euh comment dire…plus de 14000 Francs net par mois maintenant (oué les Fr c’est pour comparer…), et m’en fous si

    c’est censé être taboo mouarfff. Je pense que c’est en grande partie grâce à eux. Je leur ai même fait visiter ma Big Bank

    samedi dernier et j’ai bien ressenti leur fierté même s’ils sont restés humbles et discrets.

    Lucas, j’ai longtemps eu un sentiment d’injustice voire même de mépris envers les fils de riches mais j’ai appris à en

    connaître certains, qui comme toi ne sont pas ce que je croyais être. Et vu comme je suis parti j’aurai surement des gosses

    (enfin c’est pas demain la veille ^^) qui ne manqueront de rien dans la vie.

    Ptain quand je vois encore mon père faire des économies sur des trucs insignifiants j’aimerais lui dire « arrete papa, c’est

    bon je te file de l’argent si tu veux », mais je sais pas si je dois faire ça. Mes parents m’ont laissé comprendre que ce que

    je gagnais c’était juste pour moi. Eux ils ont leur petite vie tranquille maintenant. Soulagé qu’un de leur fils ait réussi.

    Je ne sais même pas si je pourrais être un parent modèle comme ça…

    Bon la prochaine fois que je m’acheterai un jean Levis, rappelez moi d’où je viens… C’est ça le risque, quand on commence à

    avoir de l’argent, on a tendance à oublier d’où l’on vient et on dépense à tout va. Ahhhhhhhhhhh ne me dites pas que je suis

    tombé dans la 1ere catégorie de personnes citées dans l’article lol !

    Quand à la politique, mon père vote Sarko je crois, cherchez l’erreur…

    Bon allez je pourrai en dire long encore mais faut que j’aille me coucher. Hihi ça faisait longtemps que je n’avais pas mis

    de commentaire aussi long et sérieux.

    Bon courage pour ton éventuel engagement politique ^^ j’espère que tu ne tomberas pas dans la gauche caviar Lucas 😉

    PS : ah j’oublais, ils me font bien chier des fois mes parents, mais ça c’est pareil pour tout le monde je suppose lol

  19. Ah lala ! Les parents et leurs professions tout un programme…mon père est professeur et ma mère ne travaille pas mais ils ont fait tellement de métiers différents (directeur de camping, élevage, producteur de foie gras, commerçants…) que je n’ai pas le sentiments d’avoir vécu de façon privilégiée, il a longtemps fallu faire très attention au budget. Ils ont connu beaucoup de galère mais à présent que tout va bien pour eux oui avec 3 maisons ils ne sont pas à plaindre, ce qui m’énerve le plus c’est de les entendre se plaindre…comme s’ils avaient des problèmes financiers. Arf, séquelles du passé ils ont peur de manquer et sont très prévoyants, mais c’est aussi pour pouvoir nous aider à nous installer alors bon je me contente de leur rapeler qu’il ne sont pas malheureux par rapport à des milliers de français qui vivent avec le SMIC.

  20. Merci de vos comm’, en particulier Dodo. Je comprends bien c que tu vis, cette envie d’être reconnaissant, d’être atttentif, de vouloir toi aussi contribuer à leur bonheur. Diplomatie élémentaire dont il faut maitriser la finesse… Bon courage !

  21. Ah bah j’ai les mêmes à la maison.
    Ma mère a décrété que les gens que je fréquente font partie de la France d’en bas et que si je veux évoluer dans la société, je devrai cotoyer des gens instruits et avec de la classe (instruit certes mais pas forcément intelligent voire même cons). Elle aimerait que je fréquente un fils à papa qui roule en Porsche je pense.
    Pour une fille de douanier, élevée avec ses 5 soeurs avec un seul salaire, ca me fait marrer.
    Je suis dans le milieu des sports de glisse (ski, snow, wake) et je fréquente des gens qui me ressemblent.
    Je ne crache pas pour autant sur mon cadre de vie, mes parents se sont battus pour avoir ce qu’ils ont et j’ai toujours eu de quoi vivre confortablement mais je trouve ca dommage que ma mère veuille à tout prix me voir avec des gens huppés.
    Elle veut réaliser ses rêves à travers moi car elle a eu la chance de travailler en Suisse sans diplôme et gagne très bien sa vie mais elle ne fréquente pas les gens quelle aurait aimé fréquenter.
    Pour ma part, je suis jeune, j’ai 21 ans,je fais mes études, je suis à fond dans mes sports et mes potes je les aime, ils sont toujours là pour tout. Elle peut dire ce qu’elle veut, ma vie n’appartient qu’à moi et j’espère bien gganer ma vie plus tard c’est clair mais pas pour autant dénigrer mes potes…La chance tu l’as ou tu l’as pas.Et c’est souvent les gens des milieux modestes qui réussissent le mieux car ils se battent.

  22. Je suis tout à fait d’accord pour tout ton article. Il n’y a rien à redire c’est un bon coup de gueule.

    Malgré tout je n’arrive pas à te plaindre quand je me rappelle les galères qu’on a traversé après la venue de mes parents en France (de la martinique) et une quasi impossibilité de monter dans l’échelle sociale.

    Malgré tout aujourd’hui nous, mon frère, ma soeur et moi sommes leur fierté car tous 3 en voie d’obtenir un master qui, espèrons-le, nous permettra d’avoir une plus aisée que la leur.
    Ils nous ont toujours tout donné et c’est clair que vous lire ca fait parfois doucement révé. Il faut voir maintenant les 2 côté de la médaille mais pour ça il faudrait le vivre!

    Je n’estime pas que pour être aisée on est obligé de fréquenter des gens d’un milieu aisé.
    Perso mes potes de cité je ne pense rien connaitre de mieux.
    Après il faut juste vivre en accord avec soi-même et non avec des pseudo-codes clichés à la con.

    En tout cas t’es génial comme mec!

    Continues!

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