Les au revoirs

Il y a un moment particulier que je déteste dans toute relation amoureuse : le moment où l’on doit se séparer. Je parle pas de rupture, non, mais bien du moment où chacun doit vaquer à ses occupations de son côté. Y a pas à dire, ça me fout franchement mal à l’aise.

 

De façon générale, je suis pas douée pour les aux revoirs. En gros, je ne sais jamais quand il faut quitter une personne. Si on part trop tôt, on passe pour une personne limite malpolie qui ne fait aucun effort pour cacher son ennui. Si on part trop tard, on passe pour le squatteur de service qui veut pas se retrouver tout seul chez lui. Heureusement, dans les grandes villes où je n’ai pas de voiture, les transports en commun imposent leurs horaires. Oui, je vous aime mais je préfère rentrer en métro qu’en taxi, on se revoit plus tard !

En amour (avec un petit ou un grand a), c’est encore pire, du moins à mes yeux. Je me souviens quand je sortais avec Arnaud, qui se levait à 6h du matin pour rentrer chez lui se doucher et se changer avant de partir au boulot. 6h, réveil sonne, 6h10, il est temps de se dire au revoir (oui, c’était un rapide mais pas dans tous les domaines, heureusement pour moi). Moi, totalement dans le pâté, je me forçais à me réveiller pour lui donner un baiser de départ mais je me demandais si j’étais pas trop froide. Pareil quand Alex est venu vivre quelques jours chez moi. Là, la situation était inversée puisque c’est moi qui partais travailler alors qu’il restait à la maison (quel couple moderne !). Donc je m’extirpais péniblement du lit, allais me préparer puis juste avant de partir, je le couvrais de baisers histoire de lui faire comprendre que je le quittais à regret mais pas trop quand même pour pas passer pour une folle hystérique.
Mais bon, j’avoue que j’aime pas quitter mon chéri (même si je ne supporterais pas de vivre 24h/24 avec sans rapidement péter les plombs, une de mes nombreuses contradictions). Je me souviens avec Guillaume, on se séparait de moins en moins vu qu’on vivait quasiment ensemble sur la fin mais c’était très ritualisé : trois baisers parce que « jamais deux sans trois » (oui, je sais mais quand on est amoureux, on peut parfois être très con). Par contre, le matin, monsieur se réveillait pas. Je me levais, je partais dans la salle de bain me préparer, je déjeunais, il dormait du sommeil du juste. Mais du coup, au moment de partir, dilemme : je le réveille pour lui dire au revoir ou je le laisse dormir ? Bon, je le réveillais car je trouvais ça triste de partir sans lui faire un bisou même si je revenais le midi.

Autre au revoir que je déteste viscéralement : ceux sur le quai de la gare. Comme tu le sais, lecteur, je suis un peu la pro des relations à distance donc les adieux sur le quai d’une gare, je connais. Avec Guillaume 2, je me souviens, on restait ensemble jusqu’à ce que le train parte. Sauf qu’entre la fermeture des portes et le départ effectif du train, il se passe une ou deux minutes pendant lesquelles on se sent très con. Je restais plantée sur mon quai à rien faire, n’osant me tirer pour pas passer pour la nana qui n’en a rien à foutre. Avec Pierre le pervers et Alex, récemment, ce fut différent. En gros « pars, ça sert à rien d’attendre que le train s’en aille et même, j’aime pas ça. »Donc après un ultime baiser, je me retrouve seule et j’hésite : je pars vraiment ou pas ? Bah, s’il me l’a demandé…

C’est sans doute un peu bizarre que je me pose des questions à ce sujet. Comme dirait le charmant jeune homme avec qui j’ai passé mon dimanche après-midi, c’est une question de convention. C’est vrai que, perso, quand je quitte mon chéri, j’ai tendance à l’embrasser comme une folle histoire de « faire le plein », si j’ose dire, histoire de pouvoir passer la journée sans être en manque. Mais voilà, cette avalanche de baisers n’est-elle pas « excessive » ? Pourtant, c’est amusant, je ne suis pas forcément très attentive à la façon dont
les mecs me disent au revoir. Je comprends pas pourquoi ce moment me fout à ce point mal à l’aise. Le « pire », je crois, c’était avec Guillaume III. On passe notre dernière soirée ensemble, je peux pas rester dormir donc je dois rentrer chez mes parents mais j’ose pas trop partir, je veux pas passer pour une sauvage (surtout qu’on passait une super soirée et que j’avais pas forcément envie de partir). Disons que je ne veux surtout pas envoyer le message « bon ben merci pour toutes ces brouettes, c’était sympa, rappelons-nous à l’occasion » parce que c’était pas ça.

 Bref, en fait, j’ai peur d’envoyer un message incontrôlé soit un « en fait, tu me fais chier, casse toi » ou un « je t’aiiiiiiiiiiime, marions-nous et ne nous

séparons plus jamais ». Psychopathe, moi ? Non, si peu !

34 réflexions sur “Les au revoirs

  1. Très bon article qui ma rassuré énormément. Je ne suis donc pas la seule à avoir du mal avec les adieux pour les mêmes raison que toi. Ok tu ne m’a pas apporté la solution mais savoir qu’on est pas seule…

  2. Non, juste normale… enfin normale est finalement peut etre synonyme de psychopathe? ;-p
    te dirai bien de tout débrancher et d’ecouter l’impulsion/intuition du moment, le souci c’est qu’on est jamais à l’abri d’une mauvaise interpretation en amour comme en amitié, putain d’ego, egaux (en tout cas souvent en matiere de trop d’orgueil ou pas assez d’esteem: il m’aime un peu, beaucoup tralala?). Bon, je v y reflechir einh, histoire de trouver une soluce…. je parle d’intuition et hop je dois taper NEZ pour poster (niff en arabe, mais comment l’ecrire) si c pas un signe, ça!!

  3. J’adore rester au lit pendant que ma douce se prépare.
    Ou encore déposer un baiser à la belle endormie.
    Bref les dépars du quotidien c’est agréable.

    Par contre les dépars sur les quais de gare, c’est pénible : tu reste comme un clampin sur le quai a regarder ton reflet dans une vitre teinté. Ou alors tu t’installes et tu regardes l’autre sur le quai. Au final le plus pragmatique : un baiser, un au revoir et chacun part, l’un dans son fauteuil l’autre quitte la gare.

    Par contre les grands adieux, me laisse un peu froid, après tout ce n’est qu’un au revoir, promesse de retrouvailles à plus ou moins long terme et donc d’agréables moments à venir.

    C’est plus quand je me retrouve seul chez moi et que la vie usuelle d’un célibataire reprend le dessus que ça pèse.

  4. Oh bah, je comprends tout à fait cette façon de ne as en faire trop pour ne pas passer pour une tarée mais cette envie aussi de montrer que, merde quoi, je tiens à toi purée !
    Heureusemen que je suis demonstrative juste comme il faut, sinon j’avoue que ça me poserait souvent un cas de conscience.
    (Pui moi, je suis de celles qui detestent les aurevoirs et qui pourtant se les inpose parceque sans aurevoirs, j’ai comme une impression d’inachevé)

  5. Psychopathe ? non ! mais une bonne analyse, peut-être ? ce problème de séparation doit bien remonter à l’enfance et la séparation de la mère, voir à la naissance, non ? (fred peut se prononcer « freud » aussi !). J’arrête là ma psychologie de bistro, et d’ailleurs j’y retourne (en psycho, pas au bistrot !)…

  6. Bonjour a toutes et tous,

    Meuh non c’est pas uniquement un truc de filles, pour les mecs c’est pareil, on ne sait pas ou se mettre, attendre/partir, allumer une clope, mettre les mains dans ses poches, se passer les mains dans les cheveux…
    Ca fait tellement penser aux fins de vacances quand on doit quitter les ami(e)s de vacances et sa/son petit(e) copain/copine (rayer la mention inutile). On se dit qu’on s’en remettra jamais , et comme tout ça passe.

    Bon sur ce , j’arrete (pis scuser c’est mon premier post ici alors un peu d’indulgence 😉 )

  7. mmoi c l’ inverse, je ne fais pas gaffe à la manière dont je dis aurevoir mais je fais attention a celle dont mon mec me dit au revoir.

  8. Arf, c’est marrant ça, je ne me suis jamais posé cette question… pourtant j’adoooore me poser des tas de questins et de « et si » ‘mais peut-être que… » Eh ben celle-là, non, jamais !!
    Je ne sais pas, c’est tellement naturel quand je suis avec mon « Il »… Sur les quais de gare, qu’on connaît nous ausisi trèèèès bien, on attend que le train parte pour partir… ça ne me viendrait aps à l’idée de partir avant… Le matin quand on a dormi ensemble et qu’un art plus tôt, ça ne nous empêche pas de nous faire des bisous…
    M’enfin, voilà quoi ! Normal… et no stress

  9. Rappel à l’ordre : je suis la personne la plus torturée de l’univers tout entier 😉
    Les adieux, il n’y a pas de règles, ils sont justes déchirants. Les au revoirs, c’est plus compliqué. Et, maintenant que je connais quelques unes de vos règles, mesdames, je serais à quoi m’en tenir. Merci donc.

  10. Des questions ? Ok, tu as un an ou deux à m’accorder ? On aura peut être abordé la première partie de l’introduction de toutes mes questions;)
    Quoique… non pas de question, on va prendre le temps de découvrir !

  11. Douloureuse question. Pour Arnaud si tu es dans le pâté, mieux vaut t’abstenir de l’embrasser. Tu restes sous la couette et tu lui dis ciao, je dors ! Pour alex, c’est simple, tu lui dis : Enfoiré ! c’est toujours les mêmes qui bossent ! Pour Guillaume : tu le secoues comme un prunier et tu lui dis au boulot, espèce d’assisté ! Voilà mes petits conseils … J’espère que ça t’aide un peu …

  12. Les au revoir c vrai que c’est pas évident. Ce sont mes ex qui m’ont donné la solution! Mon 1er amour ne se retournait JAMAIS: quand il avait dit au revoir, qu’il m’avait embrassée, il partait sans se retourner. Et ça s’est reproduit par la suite. Maintenant j’ai tendance à faire ça aussi, avec ma touche perso; c’est à dire je pars, mais je me retourne, moi. Une fois. Si lui pas, tant pis, je me dis « il est com ça, com mon ex ». Si lui oui, ça fait trop plaisir. Mais je ne me retourne pas deux fois. C’est un juste milieu…qui me convient. Mais j’avoue que le mec qui se retourne pas, il perd grave des points…….Comme celui qui n’offre jamais de fleurs, d’ailleurs. C’est ringard mais ça me fait vraiment, mais vraiment très plaisir.

  13. ah oui et je voulais dire aussi, rapport à l’article du 25 sur les mannequins rachos…. Je crois que ces nanas là ne font pas envie aux mecs. En photo oui, c sûr, pasque la photo ajoute 5 kilos à celui (celle en l’occurence) qui pose, c’est ainsi, mais en vrai… ce n’est plus très appétissant.
    Perso, je suis une très mince, 50 kilos à peine, ça ne m’empêche pas d’avoir des formes ET du bide. Il faut de tout pour faire un monde, mais si certains ont été attirés par ce corps, cela signifie qu’il est attirant. Point; ça me va comme ça.
    Ce qui est plus inquiétant, à mon sens, c’est l’âge de ces nénettes: pour en trouver des maigres, il faut en trouver des jeunes: et une fille de 13 ou 14 ans défilant maquillée en pouffe, franchement c’est limite incitation à la pédophilie; et là je ressens comme une gêne…

  14. CELINE (comm 17) : On m’offre jamais de fleurs mais j’aime pas trop ça, j’avoue… En fait, moi, c’est vraiment de m’arrêter de l’embrasser qui me pose soucis. Après, une fois que je pars, je me retourne jamais…

  15. Ah tiens, toi non plus on toffre pas de fleurs ? A une certaine periode c’est presque un fantasme chez moi (faut dire aussi que j’etais avec un type qui avait une roseraie a lui tout seul devant chez lui, mais que ça ne lui venait même pas à l’esprit qu’une fleur de temps en temps, ou au moins une fois, m’aurait fait super plaisir)
    Heureusement que je suis bien au dessus de ce genre de choses maintenant (mais c’est vrai que c’est touchant, quand l’autre se retourne)

  16. nian, qqpart vu ton dernier commentaire je pense que Fred a raison… c’est psychologique. Ptêt que quand t’étais un pti bout de chou ta mère revenait 36 fois t’embrasser dans ton lit à barreaux avant le dodo… et que du coup tu fais pareil… Ah elles se rendent pas compte nos mères les problèmes existentiels qu’elles engendrent (elles engendrent déjà, c pas si mal en fait).
    Moi qui avais des parents assez expéditifs (3 enfants, faut tenir le rythme), j’ai des au revoir assez rapides. C marrant de constater ça… ce site est pour moi un vrai passe temps, ludique et instructif!

  17. escuse, j’ai écorché ton prénom alors que c’est un prénom que j’adore! (sinon, vrai, ça me serait bien égal).
    C’est peut-être un lapsus parce que j’ai pas du tout aimé ce que t’as dit sur les franges l’autre jour (mais bon, pas grave).
    Par contre, sur les pages du Cosmo alourdies par des merdouilles en sachets, tout à fait d’accord (surtout qd c du fond de teint, qui ne va jamais au teint de la lectrice en plus).

  18. Moi non plus je sais jamais dire au revoir, ni comment ni à quel moment.
    Mon dernier en date, c’est avec une amie qui s’en est allée faire ses études ailleurs.
    On était dans la voiture, et j’ai lâché au bout de trois quart d’heures de paroles, « C’est ptet la dernière fois qu’on se voit qui sait… »
    Et au lieu de provoquer le fou rire auquel je m’attendais, j’ai senti ma gorge me faire défaut, et j’ai vite enchainé histoire de pas trop en faire.
    Et puis j’ai réfléchi. C’était trés con comme phrase. Parce que c’est finalement toujours peut-être la dernière fois que l’on croise quelqu’un.

    Sur cet optimisme ambiant… Bonne soirée

  19. Une fois, j’ai accompagné mon ex à la gare, et l’un des contrôleur avait laissé la porte du wagon ouverte pour qu’on puisse continuer à se bisouter jusqu’au départ du train. En gros le train est parti avec une porte ouverte, c’était top ^^

  20. Moi je n’aime pas les au revoirs qui prennent des allures d’adieu! Je prefere la petite bise rapide a la on-se-revoi-tout-a-l’heure qui fait moins mal!

  21. En même temps, si tu prouves à ton mec que tu tiens à lui, c’est pas un « au revoir » qui va changer tout ça.

    Si une Dulcinée part plus tôt que moi le matin, j’ouvre à peu près la paupière et je grommelle « grmmmblelle » avant de me rendormir, en espérant justement qu’elle ne me couvre PAS de baisers pour que je puisse me rendormir.

    Inversement si c’est moi qui part avant j’essaie de ne pas allumer la lumière, de ne pas faire beaucoup de bruit, et de partir avec juste un baiser sur le front (bon, ou une levrette éventuellement).

    Faut pas déconner, les adieux c’est bien, le sommeil c’est mieux ^^

  22. C’est de la merde vos articles. C’est du plagiat de ces vieux articles qu’on peut lire dans Femmes actuelles, articles destinés aux femmes frustrées, divorcées plus d’une fois et déprimées à l’idée de ne plus retrouver d’hommes. C’est votre situation future, probablement. Bonne continuation.

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