Vive les sagas de l’’été

Je regarde mon calendrier : on est le 27 août et j’ai même pas fait un article sur un phénomène estival : les sagas télé. Bon, c’est sans doute parce que je les regarde
pas mais y a quand même pas mal à en dire vu que ce sont toutes les mêmes.


Avant, on avait la lambada. Apparemment, les tubes de l’été, ça doit plus exister à part Anis sur France 2 (plus je regarde le service public, plus je me demande s’ils visent pas
la ménagère de plus de 50 ans). Depuis quelques années (enfin, un bon paquet quand même), tous les étés on nous présente une saga mais maintenant, ça devient un vrai duel entre TF1 et France 2. Mais elles sont pas diffusées en même temps, histoire qu’on puisse bien dire tout l’été : « Tain, y a rien ce soir à la télé ! ». M6 s’y met aussi : après « Laura », diffusée en plein mondial donc ça a dû faire un bide, M6 fait très fort puisqu’elle nous diffuse depuis 10 ans exactement la même saga : les gendarmes de St Tropez. C’est là qu’on se rend compte que les films franchouillards français vieillissent mal puisque les gendarmes, quand j’étais petite, ça me faisait rire (quand même, mettre dans un même film des nudistes, histoire de montrer des seins, et des nonnes, c’est subversif !) alors que maintenant… Ah ben je regarde pas. C’est comme les vieux films de Max Pécas (toujours à St Tropez) où le scénario tourne autour du fait qu’il faut montrer des seins. Pleins et pendant tout le film.

Bref, après les films estivaux et creux qui se déroulent généralement à St Tropez, on est passé à un nouveau genre : la saga de l’été. Il s’agit d’une série de quelques épisodes qui se passent toujours en province. Oui, c’est l’été, il faut faire voyager les gens et puis bon, en province, tout le monde se connaît, c’est bien connu. Et il s’en passe des choses
chez les bouseux (je n’ai rien contre les provinciaux, je vous rappelle que je suis pas parisienne de naissance, je caricature). Alors, quels sont les ingrédients pour faire une bonne saga de l’été. C’est simple : sexe, familles rivales et argent, des terrains qu’on se dispute et des secrets de famille. Oui, c’est comme Dallas ou les Feux de l’amour mais à la place des Abbots et des Newman, on a des Legrand et des Garnier. En général, il y a la famille gentille avec une matriarche, veuve, qui gère le domaine familial et qui a plusieurs enfants et petits enfants qui ont des histoires d’amour et tout. Evidemment, il y a des rivalités entre les frères et sœurs car ils veulent récupérer la gestion du domaine quand mémé aura cassé sa pipe. En général, on a un des enfants qui file droit, qui aide mémé à gérer le domaine et tout et un autre, plus artiste, plus rebelle, le fils préféré, en général, celui qui revient dans la famille après en être parti et qui se met à déterrer tous les secrets de famille. Face à notre grande famille, il y en a une autre, plus petite, avec des individus divorcés en général (oui parce qu’ils sont aigris et méchants donc ils ont fait fuir leur moitié). Ce sont les méchants de l’histoire, ceux qui essaient de forniquer avec les membres mariés de l’autre famille et y arrivent et qui, en plus, lorgnent sur la
propriété et multiplient les coups bas pour y parvenir. Ceux par qui le mal arrive. Mais dans ces deux familles qui se détestent, y a toujours des Roméo et Juliette, deux jeunes qui s’aiment malgré les antagonismes familiaux et qui, à la fin, réunissent tout ce petit monde, ah, c’est beau ! A la fin, en général, on apprend que le fils rebelle n’est pas le fils de son père officiel mais un de la famille ennemie…

Après le scénario, il faut un lieu emblématique. Soit une grande ville de France genre Marseille ou Toulouse (si, y en a une qui s’est passée à Toulouse, ça s’appelait
« Garonne » et ça m’a fait hurler. C’est limite si les Toulousains s’éclairaient pas à la bougie dans cette histoire) ou une belle région comme la Bretagne ou la Réunion, il faut qu’il
y est de l’eau, quoi. Ben oui, c’est l’été, on vous dit. Mais ce qui fait le succès de ces séries, ce sont les acteurs et surtout les actrices. En général, la chaîne recycle les héros de ces
séries télés : Ingrid Cauvin ou Bruno Wolkovic. On a aussi Francis Huster, M. Crédit agricole, et sa compagne, Christiana Réali mais ils jouent pas toujours ensemble. Ce sont surtout les
actrices qui font vendre, il faut donc de la bonnasse qui va squatter la une de tous les magazines télé pendant un mois. Alors l’an dernier, on a bouffé de l’Ingrid Cauvin qui est, je cite « belle, sensuelle et qui a failli mourir dans un accident de voiture, c’est dingue comme elle a réussi à surmonter cette épreuve. » C’est sûr, c’est pas donner à tout le monde de reprendre son travail après un accident de voiture, tiens… En plus, moi, Ingrid Cauvin, je la trouve pas si belle que ça avec son menton carré et elle articule pas très bien, on comprend rien à ce qu’elle dit mais passons. Cette année, c’est Claire Kem qu’on a vue partout, une très jolie fille, c’est vrai. En plus, c’est bien, elle débute une idylle avec Lizarazu (il aime les frisées, lui, on devrait lui présenter Emma) comme ça, on ne voit plus qu’elle, on a à peine parlé d’Huster.

Après, il nous faut une « grande » actrice pour jouer le rôle de la mamie, un grand nom pour faire genre « l’ancienne génération qui rencontre la nouvelle ». Bon, comme on peut pas toujours réunir des Jeanne Moreau et des Vanessa Paradis, on s’adapte. On prend donc des Mireille Darc, des Line Renaud ou des Maria Pacôme. Il me semble même qu’Annie
Cordy l’a fait dans le temps mais je suis pas très sûre. Non parce que la matriarche, elle a un rôle super important, elle est charismatique de la mort qui tue donc faut bien quelqu’un qui assure, quoi.

Perso, j’avoue que ça fait quelques années que je n’ai pas vu de saga de l’été, je me souviens (vaguement) des deux séries avec Mireille Darc qui gérait un hôtel mais j’ai oublié
le titre. Y avait aussi Jalna, une grande épopée comme on aime tirée d’une série de romans québécois, d’où les prénoms bizarres des protagonistes. Il y avait donc la grand-mère (Danielle Darrieux) et une tripotée d’enfants et de petits-enfants. Ce qui était marrant, c’est que c’était une production franco-québécoise donc une des filles (qui s’appelait Meg) était jouée par une Québécoise mais ça choquait personne qu’une des descendantes de la mémé parle avec un accent québécois alors que les autres, non. Là, c’était magique : comme c’était une très longue épopée, les enfants des premiers épisodes devenaient des adultes vers la fin (oui, c’est comme les Feux de l’Amour, ils vieillissent très vite), ce qui permet de créer encore plus d’histoires d’amour. Ainsi, Meg était autrefois fiancée à un gars dont j’ai oublié le nom, on dira Hubert. Mais la veille du mariage, une prostituée va voir Hubert et lui confie le fruit de leur brouette, une jeune fille qu’il va appeler Faisane (oui, c’était un chasseur alors voilà…). Donc Meg refuse le mariage (oui bon, on peut comprendre) et la voilà fâchée à la vie à la mort avec Hubert. Faisane prend 20 ans en deux épisodes, alors que Meg et Hubert changent pas d’un pouce et la voilà qui fricote avec Paul (c’est pas le vrai prénom non plus), le frère de Meg. Alors, elle, évidemment, ça l’emmerde mais à la fin, Paul et Faisane se marient et font un bébé (et ils vivent tous chez mamie, la pauvre) et Hubert et Meg finissent par se retrouver, il était temps !

En somme, ce qui est bien avec les sagas de l’été, c’est que quand on en a vu une, on les a toutes vues. Et pourtant ça marche : après nous avoir pourri nos soirées (enfin, non, on regarde pas mais bon…) et nos journaux télés, ils nous sortent le DVD et le livre et même qu’ils les rediffusent les après-midi les étés suivants. C’est magique.

22 réflexions sur “Vive les sagas de l’’été

  1. Tu as oubliée le coté surnaturel de ces sagas. Des trucs pas crédible a la « Mystere » qui se passent car le domaine en question a était bati sur un ancien refuge des cathares ou ils se sont fait tous tuer et tout ou bien Mireille D’arc (dans « l’hotel des coeurs brulés »ou un titre bien ringard dans le genre) qui devient aveugle et qui retrouve la vue…
    Ces sagas sont bonnes a voir l’été et seulement l’été avec 2 grammes des pastis dans le sang et 12 heures de soleil dans les dents!

  2. bon moi aussi j’ai les cheveux frisés !! 🙂

    bref, moi je suis une spécialiste des sagas de l’été, je dois les regarder depuis beaucoup d’années, même si c’est nul je regarde, c’est un eespèce de tradition. bon ce que j’aime moins maintenant, c’est les suites genre zodiaque 2 on s’en passe. En fait, maintenant TF1 ils partent vraiment en live surleur serie de l’été alors que France2 ils restent plus traditionnels.

    c’est vrai que c’et tout l etemps la même chose, d’ailleurs au bout d’un moment vous devinez trop vite l’intrigue par habitude.

  3. de mon coté suis contente d’avoir grandi je regarde plus comme papa-maman qui continuent chacun de leur cote a ne rien rater … je trouve ca de plus en plus consternant il n’y a aucun renouveau …
    la derniere sagas d’ete en date je m’en souviens plus ca remonte a loin et ca ne m’a pas beaucoup marqué :x^^

  4. Ingrid Chauvin, moment, c t pour attirer les mecs. La preuve? A un on la voyait nue sous sa douche. Jolis seins, mais à vu d’oeil, elle fait pas plus d’un bonnet B. Or, dès qu’elle était habillé, elle avait l’air de faire un D bien généreux… curieux non?

  5. ahahahaha morte de rire ! je regarde pas mais c’est vrai que ca a l’air passionnant en même temps vu que tu viens de me raconter le scenario de toutes j’hésite à m’y mettre :p

    je ne sais pas comment ingrid trucmuche articule mais c’est vrai que elle est pas si superbe que ca’ enfin bon ca doit faire phantasmer sinon il l’a reprendrait pas, elle fait « fille de ferme ameliorée au silicon » c’est pour ca que ca coller bien avec le scenario!
    biz écureuil

  6. ouais et mireille darc je me souviens des « yeux d’helene », je regais ça avec ma mere, helene c’était Mireille Darc, et elle perdait la vue parce que elle s’était pris de la javel dans l’oeil.
    Et puis yavait pierre cosso dans la série, [je suis amoureuse de lui quand il était encore beau], et son fils était muet, ou nan, il refusait de parler depuis un choc, et euhhh il a reparlé a cause d’un jeu video …
    erf, bon j’vais y repenser je reviens.
    Moi j’aimais bien avant. J’aimais bien aussi Terre Indigo, avec Huster et sa femme, ça se passait a Cayenne et yavait Barbara Schultz.
    Nan nan je suis pas une tarée, je regardais avec ma mere, je devais avoir 7,8 [9…10?] ans :D!

  7. J’espère qu’on n’oublie pas trop vite qu’il y avait sur ces pages un projet de saga de l’été trop bien, créé par moi, et qui avait un vrai avenir! Cf ton article sur les soap operas. Pour rappel, le titre, c’était « Un été chaud comme la breizh », et je pense qu’il aurait au moins pu être sponsorisé par les Vingtenaires! 😉

  8. « En somme, ce qui est bien avec les sagas de l’été, c’est que quand on en a vu une, on les a toutes vues. Et pourtant ça marche : après nous avoir pourri nos soirées (enfin, non, on regarde pas mais bon…) et nos journaux télés, ils nous sortent le DVD et le livre et même qu’ils les rediffusent les après-midi les étés suivants. C’est magique. »
    < Ca me fait penser aux films de cul ça. Tous les mêmes, mais je les regardent encore et toujours. Les actrices squattent les emissions télé, le dvd sort en même temps que le livre (nan là je déconne) et le films est rediffusé 15 fois dans le mois.
    Coïncidence ou paranormal ?

  9. Non c’est pas un wonderbra.. une actrice dont je tairai le nom m’a expliqué une fois que pour les photos on lui mettait des faux seins. Or une fois, elle devait faire des photos avec un décoletté, donc impossible de mettre des faux seins (apparement ça serait vu). Donc elle m’a expliqué qu’on lui avait soulever et fixer les seins (comme les femmes des siècles derniers qui avaient les seins relevé par leur robes). Ensuite, on lui a mis un demi faux sein en dessous de chaque sein pour « complérer » le sein, et donner l’illusion qu’elle avait de gros seins. Je pense que ce ce qu’ils ont fait pour Ingrid vu le nombre de décoletté qu’elle a porté dans Dolmen…

  10. Y’a une ligue anti-Ingrid Chauvin ici ? Bon, ben si c’est le cas, je veux bien en faire partie, je suis tout à fait d’accord avec ce qui s’est raconté plus haut !

  11. tuas oubliée LA saga de l’été qui durent depus 15ans pour de vrai

    Une famille formidable mais c’est pas une vrai saga de l’été car elle se passe bcp à paris celle là 😉

    BAO nina

  12. Oups j’ai oublié the geek touch

    DSL

    programe bao

    character*(20) reponse

    write(*,*) « Bonjour pensez vous que je soit poli et que je vais signer? »

    10 continue

    write(*,*) « Répondez par oui ou non… »

    read(*,*) reponse

    if (reponse .eq. ‘oui’) then
    write(*,*) « c’est bien vous êtes cool »
    write(*,*) « Je vais donc vous dire au revoir »
    write(*,*)  » ***** BAO les Gens ***** « 

    elseif (reponse .eq. ‘non’) then
    write(*,*)  » Connard (connasse soyons pour l’égalité des sexe) va te faire… »
    else
    write(*,*)  » Ho t’es idiot , analphabète, aveugle ou quoi? »
    write(*,*)  » Tu sais pas lire, c’est écris, répond par oui ou non… »
    goto 10
    endif

    return

    end

    Et voila
    compiler avec les options : -g -O2 -I. -malign-double -ffixed-line-length-none -Wall -ffortran-bounds-check au moins comme ça on est sur que ça marche :p

  13. très belle analyse du genre !!!
    en effet c’est bien comme ça que ça marche… j’ai un peu regardé celle de cette année et bien sûr je suis déçue par la fin !!!
    y a toujours un truc qui cloche pour nous empecher d’y croire vraiment …. va falloir trouver mieux pour la ménagère de plus de 50 ans que je suis !!!!

  14. :'(:'(:'(:'(:'(:'(:'(:'(:'(

    Pourquoi je suis un incompris :'(:'(:'(

    compiler avec les options : -g -O2 -I. -malign-double -ffixed-line-length-none -Wall -ffortran-bounds-check au moins comme ça on est sur que ça marche :p

    programe bao

    character*(20) reponse

    write(*,*) « Bonjour pensez vous que je soit poli et que je vais signer? »

    10 continue

    write(*,*) « Répondez par oui ou non… »

    read(*,*) reponse

    if (reponse .eq. ‘oui’) then
    write(*,*) « c’est bien vous êtes cool »
    write(*,*) « Je vais donc vous dire au revoir »
    write(*,*)  » ***** BAO les Gens ***** « 

    elseif (reponse .eq. ‘non’) then
    write(*,*)  » Connard (connasse soyons pour l’égalité des sexe) va te faire… »
    else
    write(*,*)  » Ho t’es idiot , analphabète, aveugle ou quoi? »
    write(*,*)  » Tu sais pas lire, c’est écris, répond par oui ou non… »
    goto 10
    endif

    return

    end

  15. JALNAAAAAAA… ouch j’avais oublié… effectivement c’était en plein milieu des années 90… approximativement à vue de nez je dirais 1994-1995

    N’empêche que les livres sont très sympas à lire sur la plage, en plus y’en a plein donc ça occupe plusieurs étés (oui Mme Mazo de la Roche a sauvé plusieurs de mes étés, merci merci) (pis hein aussi étrange que ça puisse paraître j’ai commencé mon éducation sexuelle avec ça… (pis bon ensuite y’a eu Difool mais c’est une autre histoire et ça n’a rien à voir avec les sagas de l’été lol)

    Pour la série je ne me rappelle pas très bien, à part qu’il y avait Sagamooooore Stevenin (eh oui !!!) et l’acteur de La vie rêvée des anges qui jouait Finch « le pianiste maudit »… disons que si c’est incohérent dans la série, dans les bouquins ça passe mieux et effectivement les enfants au début sont grands-parents à la fin (une vraie saga !!!)

    Tiens du coup j’ai envie de les relire pour la dixmillième fois (oui j’assume mes goûts de merde en littérature de temps à autre)

    PS : très joli le nouveau fond du blog 😉

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