La stratégie du dérivatif

Une rupture douloureuse ? Une envie de vous arracher le cœur de la poitrine et de lui donner un grand coup de pied pour l’envoyer valser loin, loin ? Un désir de se frapper la tête contre les murs pour faire un coma et oublier ? Ne cherchez plus, nous avons la solution : le dérivatif.

Oui, bon, ok, on le sait que j’ai raté une carrière dans la pub, je vais arrêter de me la ramener à ce sujet. Mais bon, je continue quand même mon publireportage sur le dérivatif. Alors, qu’est-ce que le dérivatif ? Alors voilà, imaginons que Sagamore me quitte (‘foiré, va !), j’ai le cœur en lambeaux, les seuls trucs qui passent par ma bouche sont la fumée de ma clope et de l’alcool pour oublier, je pleure, je dors, je pleure, je dors… Oui parce que je trouve que pleurer, ça fatigue, quand même, plus que de rire. Vous en conviendrez,
je ne peux rester dans cet état. Bon, passé la période où je cogne tous les mecs mignons car ce sont de potentiels briseurs de cœur, des connards parce que « tous des connards » (oui, curieusement, la tristesse semble aussi affaiblir notre capacité à raisonner de façon à peu près intelligente), il faut que je me prenne en main. Et c’est la qu’intervient le dérivatif.

Le dérivatif est un concept simple qui regroupe des tas de choses. Le dérivatif, c’est LE truc qui rendra votre blues post-rupture plus supportable. Le dérivatif, ça peut être du sport (comme Die Die). C’est d’ailleurs une bonne chose. Parce que d’abord, quand on fait du sport, le corps délivre des endorphines qui rendent heureux. Et puis il faut comprendre aussi qu’on restera pas l’ex de mais qu’on peut potentiellement être le (ou la) futur(e) d’un(e) autre. Donc un esprit sain dans un corps sain, ça aide. Mais bon, pour les plus feignants d’entre nous, on peut choisir autre chose : un projet professionnel (ça occupe la tête), l’écriture (ça libère), une autre personne… Enfin, chacun choisit selon ses affinités. Mais non, la drogue et l’alcool ne sont pas des dérivatifs.

 

Quand j’ai rompu avec Guillaume, j’ai d’abord passé un week-end à dormir. Bon, ma mère m’avait filé des cachets pour mais comme je prenais des anti-allergiques en plus, je me levais pour me recoucher aussi sec, épuisée. Ca m’a bien aidée à réviser le partiel que j’avais quelques jours plus tard (où j’ai obtenu un brillant 5/10, note très honorable quand on sait que j’ai séché la moitié des cours et que le prof avait filé le même sujet que l’année précédente, là où on avait tous fait impasse)… Bon, une fois les partiels terminés, je me suis lancée à corps perdu dans la recherche d’un stage. C’est con mais une quinzaine de lettres de motivation écrites à la main, ça vous occupe une Nina. Le stage ayant été décroché, il me restait un mois de vacances. Et là, je me suis lancée à corps perdu dans le sport (aquagym et stepper) et dans la confection de bagues en perles. Oui, ok, j’avais plus 15 ans mais ça aussi, ça vous occupe une Nina.

C’est fou comme dès que je subis une rupture, une fois les larmes séchées, je me lance à corps perdu dans une activité à tendance professionnelle. Oui, c’est pas parce que ma vie privée est pourrie que je dois gâcher ma vie professionnelle. Donc soit j’en profite de chercher du boulot, soit je me défonce dans celui que j’ai déjà. Oui, le boulot, c’est bien, ça vous remplit la tête en un temps record. Mon cœur est tout brisé ? Mais que c’est passionnant la problématique de la place des jeunes dans la société ! Si, si !

 

Alors, là, j’entends des voix s’élever. « Oui mais tu ne fais qu’ignorer le problème au lieu de le résoudre ». Tut tut tut ! C’est pas tellement le but du dérivatif. Enfin, si, un peu. Une rupture, c’est jamais agréable que l’on en soit responsable ou victime. Il faut certes en tirer les conclusions qui s’imposent et en faire son deuil. Mais à trop s’appesantir sur la question, on risque de noircir le portrait. C’est du : « bouh, mais pourquoi il/elle m’aime pas ? Je suis horrible, détestable… » ou « je suis un monstre incapable d’aimer mais qu’est-ce qui cloche chez moi ? ». Des fois, entre deux personnes, ça le fait pas et c’est tout. Ca fait mal, c’est sûr. Mais à trop chercher les causes, on en trouve des mauvaises. C’est comme tout problème. Des fois, à trop se pencher dessus, on ne voit pas la solution alors qu’elle est toute bête.

Par ailleurs, une rupture renvoie toujours une mauvaise image de soi, c’est quand même un échec. S’épanouir dans autre chose, c’est aussi se prouver qu’on n’est pas un bon à rien dans tous les domaines, c’est retrouver une estime de soi dans un autre domaine que celui où on a « failli ». Ok, il m’aime pas mais je réussis dans mon boulot et même que je peux faire une demi-heure de rameur sans claquer d’une crise cardiaque au bout d’une minute. Ok, me revoilà célibataire mais comme je suis douée avec mes perles ! Enfin, bref, vous saisissez l’idée, on va
pas y passer trois heures.

Mais attention, il faut bien choisir son dérivatif. Celui qui consiste à se consoler dans les bras d’un autre mec ou d’une autre fille peut s’avérer dangereux. Après la disparition d’Arnaud dans ma vie, je me suis jetée à corps perdu dans plein de bras différents (enfin, plein, faut pas exagérer non plus) pas toujours avec grande réussite. J’ai donc eu droit à la bise
post-fellation de Benoît, un grand moment de solitude qui n’aide pas à regonfler son ego. Après la fin de ma relation avec Guillaume II, j’ai plutôt choisi l’abstinence et la recherche active d’emploi et je m’en suis pas forcément plus mal portée. Actuellement, je suis en phase de « j’ai pas envie de retomber amoureuse, mon cœur est encore trop fragile », ce qui ne veut pas dire que je suis pas capable de donner tendresse et affection à un homme mais de l’amour, non. Or il faut jouer carte sur table dès le départ car se foutre avec quelqu’un juste par dérivatif, c’est risquer que l’autre tombe amoureux de vous (ben, quoi, ça peut arriver) et briser le cœur de quelqu’un d’autre. Pas bon pour l’ego ni pour le moral donc mauvais dérivatif. Et puis en plus, c’est vexant pour une personne de savoir que l’on sort avec elle juste pour oublier quelqu’un d’autre. Moi, j’aimerais pas, en tout cas.

Bref, le dérivatif, c’est en quelque sorte une façon de reprendre sa vie en main et d’éviter de ressasser toujours les mêmes idées noires. Et ce qui est bien avec le dérivatif, c’est qu’on peut même en avoir plusieurs, aucun risque d’overdose !

 

53 réflexions sur “La stratégie du dérivatif

  1. Bah merde! Drogue et alcool ne comptent pas comme dérivatifs? Pffff c’est pas juste! Heu…je peus quand même augmenter ma conso de clope hein dit Nina??? Allez heu…
    Bon bah je crois que mes dérivatifs à moi c’est: les ami(e)s, les séries à la con (mine de rien, si tu veus tout regarder et rien louper, ça occupe) et pis bah, le boulot! Oui, c’est vrai, je m’investis plus.

  2. Tiens! une nouveauté d’Over-blog! Pour vous, les preums, à la parution, c’était écrit en gros! Moi, j’ai pu voir qu’il y avait un nouvel article que dans les « derniers commentaires », et il fait 11 lignes en tout et pour tout pour moi! Il est tronqué juste aprés un « nos capacité à résonne »… j’ai meme pas le « r » de raisonner!

    Merci Over-blog pour réussir à nous surprendre tous les jours d’une manière différente!

    PS: un jour, quand je serai grande, je le lirai, l’article… enfin, ce qui suit les 11 premières lignes!

  3. Oui, pour Mister Big, au réveil et aprés un coït improvisé qui lui a légèrement « élargit l’horizon », raisonne, ca s’écrit « résonne », et je vous merde! 😉

  4. Ce n’est plus écris gros mais par contre il manque quelque chose ^^ Je me disais aussi que l’article était bien petit pour une fois 😉

  5. essaye de sélectionner le bloc tock, comme si tu voulais sélectionner le texte pour le copier. ça le surligne et du coup tu peux le lire. Enfin en tout cas chez moi ça marche. Mais je n’ai pas l’article entier pour autant… c’est con il a l’air bien en plus 🙁

  6. Effectivement c’est écrit Gros et l’article est tout petit, il y aurait il un blurps dans la matrice ?

    C’est rigolo quand je balade la fenetre de commentaire ça efface l’article dérrière…

  7. Bon ben je suis désolée, ça merdoie grave ce matin, j’ai essayé de remettre l’article en ligne mais rien ne marche. Je mange avec Gauthier à midi, j’espère que ça refonctionnera à mon retour… 🙁

  8. Moi c’est 6 heurse de bagnoles, musique à fond….Un journée de surf tout seul dans l’eau glaciale…et retour sur Paris sur de la musique classique.

    Ca dégage bien le nez…On est bien après.

  9. Hé hé hé! Suis-je la seule avec Emma à avoir lu l’article en entier? Rhôôô que c’est pas de chance, il est vachement bien en plus cet article, comme tous les autres d’ailleurs… Ah la la l’attente est longue est difficile hein? Hihihihihihi….

    Marion en mode je suis une VIP car j’ai lu tout l’article. On va me détester là, c’est sur!

  10. Nina : ce ne sont pas des diamants certis ?

    Moi : cristalisation d’Emoto ??? Ah bas oui forcèmment, suis je bête…c’est évident. (direction google pour etre moi bête).

  11. (pas drole tock… prout)

    Nina: tu pourrais pas essayer de poster l’article en commentaire en attendant histoire qu’on puisse le lire..?

  12. Rhooooooooo en plus c est vrai q il est bien ton article, tout a fait pertinent en plus sur le theme des derivatifs…
    Tu pourrais disserter sur l eventualité d eventuellement reprandre avec le meme/la meme personne apres qq temps de rupture STP ?
    Ca m est arrivé spour ca je dis ca (et il semble qu une certaine 7h (et qq) et une ‘cheveux couleur feu’ soit dans le meme cas… t en penses quoi toi là 😉

    En tout cas avant j etais comme toi, de l avis de prendre son temps pour se reconstruire suite a une rupture ‘qui fait mal’

    Bon vivement le prochain article :p

  13. Nina, je m’interroge …

    Quelle est dont la signification des trois petits points: « … »

    Des fois il y a en a … Des fois non… ca veut dire quoi ?

    a / lu
    b / lu avec attention
    c / sans intérêt
    d / si c’est pour dire ça, fallait pas user ton clavier, mon grand !
    e / et moi alors je pue, vous comptez vous intéressez à moi bientot, si je vous dérange vous le dites, vous dérangez pas pour moi je fais que passer.
    f / autre

    ???

    (si tu choisi f, c’est un peu facile…)

  14. Bien, bien comme article 🙂 Je veux dire, il remet un peu de courage pour ceux qui sont dans le gouffre.
    Moi j’ai un autre probléme en ce moment Nina.
    Comme toi je ne voulais pas retomber amoureuse, et puis boom je l’ai rencontré et … alors maintenant je me pourri l’esprit avec des « Rolala c’est trop beau pour que ça dure. Je vais souffrir, faut vite mettre les freins !!! » Alors as tu une solution ? Je vis chaque moment à fond mais … j’ai peur 🙁

  15. Slt,
    Juste un petit coucou et je suis désolé de ce qu’il t’arrive. j’espère qu’il t’arrivera des bonnes choses ces prochains jours.
    Bises
    Coco

  16. C’est curieux, je lisais ton article et je me disais que quelque chose clochait, peutêtre il est moins franc, il est sérieux mais pas comme on sentirait qu’il le faudrait, enfin je ne sais pas vraiment, il sonne nettement moins juste que d’autre j’ai l’impression.
    Coco a sentit ça aussi on dirait. Bahhhhh.

  17. Merci Nina d’amour. J’attend l’article avec impatience 🙂
    Euh par contre j’ai pas de sous moi tu le sais bien !!!!
    Tu veux me dépouiller, méchante ! :-p

  18. Zut, c’est vrai que ca se laisse lire cet article…

    Quand je parlais de surf pour ma part, c’est plus un dérivatif à la petite déprime en général. Donc c’était hors sujet.

    En cas de parachutage … Je fais quoi ? Ben je crois que c’est simple: je disparais. Socialement je veux dire. Nutella, drogue alcool, sex tout ca ca marche pas… Le boulot c’est mieux: mais faut que la situation s’y prete. Or quand y a parachutage, on général on fait la gueule. Donc au taf, ils aiment pas…Du coup peut y avoir un effet boule de neige ! résultat : on s’en prend plein la tronche au taf un lendemain de parachutage, c’est logique. Et c’est dur…

    Donc moi , ma réponse c’est : je fais rien. Rien du tout. Aucune ressource personnelle !
    En fait, j’attend qu’on vienne me demander ce que je fous, que ca fait 8 jours qu’on m’a pas vu et que je pourrais donner des nouvelles merde !!!
    C’est bete mais à partir de là ca va mieux… En fait, j’exige des attentions de la part des autres. Je veux que mon téléphone sonne, qu’on me dise oh tu viens samedi y a match, ou un truc dans ce genre.
    Que mes copines m’appellent aussi…Pour rien, c’est le coup de fil qui est important.

    Le coup de fil des gens qui vivent normalement eux…Et là, on remonte. Aspiré par le monde extérieur.

    Ben oui quoi, les autres c’est pas que l’enfer. C’est aussi pour eux qu’on vit.

    Donc en fait, moi de dérivatif efficace j’en ai pas. Un parachutage ca me tue…(c’est pour ca que j’évite d’ailleurs).

  19. Moi mes derivatifs, ce sont le sport et la bouffe, ce qui est relativement complémentaire, vous en conviendrez.
    Par contre, à un moment, je restais au boulot plus longtemps, expres pour pas rentrer chez moi et retrouver l’ambiance de merde…c’est un dérivatif ? oui je suppose.
    Finalement, qui a un dérivatif franchement original ? genre allez au zoo, donner des coups de pieds aux pigeons, lancer des pierres aux mimes, insulter les flics à vélo…

  20. Oui nan mais d’accord mais là en fait tu maitrises drolement la situation Nina… !

    Si tu te fais planter et que t’es capable de sortir avec tes amis , bravo…Mais si je fais ca, moi je vais te plomber l’ambiance grave !
    Pareil au taf, si tu maitrises les masques très bien parfait…Mais perso, ca va pas etre possible. Pis d’abord je veux qu’on me demande si ca va ! (surtout la nouvelle secretaire..) moi !

    C’est les autres qui vont me ramener sur la rive… tout seul, je vais avoir un mal fou!

    Mais question : n’y aurai t il pas là une grande différence entre les garçons (petits?) et les filles (nettement plus…pragmatiques et solides)?

    Pour répondre à cyril d’ailleurs , il me semble que l’article de Nina était particulièrement pragmatique… sauf votre respect mademoiselle.

    Parce que pour un mec amoureux qui se prend un larguage, la chute peut etre vraiment … dangereuse. J’en ai vu.

    Les filles sont solides. (J’adore les filles…).

    Enfin ce n’est peut etre qu’un cliché à la con dont je suis un fournisseur officiel !

    (tiens dans nina d’amour, cf message de chiara, si on enlève le na de nina ca fait …)

  21. Oui c’est vrai que nous sommes fortes plus fortes parfois que vous.
    Disons que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fortes ^^.
    Dis Tock tu ne bosses pas toi encore aujourd’hui !!!

  22. Chiara : à ouaiiiis longue rando à cheval comme dérivatif c’estpas mal du tout…En plus on peut parler dans l’oreille des chevaux…

    Si si ils comprennent…Faut le voir pour le croir !

  23. Chiara : Mois d’aout…je fais plus de la présence qu’autre chise. J’ai pas de chef, pas vraiment de taf…Mais un salaire quand meme !!!

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